Réussir les casse-têtes

Casse-tete_5 Bons prix, libraires, piratage. Les trois casse-têtes pour les éditeurs selon Nathalie Silbert sur les Echos d'hier. Les débats sont toujours les mêmes depuis plusieurs années. Je me rappelle de ce libraire irlandais exhortant ses confrères français à y aller lors d'une conférence. Lettre morte... On est revenu aux bons vieux temps du démarrage de la musique numérique sauf que pour les disquaires on a eu beaucoup moins de scrupules à l'époque. Pour éviter de se casser la tête, mais cela ne regarde bien évidemment que moi:

- prix: entre 2,99 et 9,99€ (40% de remise minimum sur les versions papier), des prix très près des versions de poche. A quelques euros près vous sautez le pas, quand c'est plus de dix dont il s'agit... Les marchés anglo-saxons, allemands l'ont compris. Les lecteurs attendent cela, il faut aller avec le marché, pas contre le marché; le livre numérique est le livre pas cher de demain, le livre de poche d'hier. J'écarte bien entendu les livres "augmentés" du débat tant les coûts sont pour l'instant importants et le marché encore à construire de toute pièce. On pourra peut-être les vendre quelques euros supplémentaires encore... Tant que l'on n'aura pas compris l'attente sur les prix des lecteurs, on entretiendra avec un gros soufflet (que dis-je une forge!) le troisième point ci-dessous. Actuellement la situation est très claire: on entretient la suspiscion (les s... d'éditeurs), la défiance (allez-vous faire f...) et la recherche sur les réseaux (puisque c'est comme ça).

- libraires: dans la boucle et très vite on le souhaite; avec des grands libraires mais aussi des mutualisations comme ePagine, Dialogues et 1001 libraires. Apple déjà dans la place, Amazon pour bientôt sans doute, le compte à rebours est lancé. La barre est très haute quand on voit le nouveau Kindle.

- piratage: on le contiendra comme on pourra avec des rustines plus ou moins grosses. Abandon des DRM complètement inutiles, on le voit depuis quelques mois. Plusieurs libraires qui vendent eux-mêmes des livres numériques qui me confient qu'ils n'achèteront jamais ces livres-là, c'est dire.


Best-seller: un nouveau temps du numérique

Visuel_Chattam_Leviatemps Toujours plus vite. Si la durée de présence d'un livre sur les réseaux peer-to-peer était jusqu'ici de trois semaines minimum (il fallait le temps de le scanner, de le corriger -voir le cas du dernier Houellebecq par exemple qui n'existe pas dans sa version légale en numérique), dans le cas où le best-seller est très attendu et surtout disponible dès sa sortie (il ne reste qu'à supprimer la DRM), la durée est de l'ordre de quelques jours. Une première en cette rentrée en France, c'est le cas aujourd'hui pour le dernier livre de Maxime Chattam, "Léviatemps" chez Albin Michel (meilleures ventes à la Fnac), le temps numérique en période infinitésimale...


L'iPad, des objets et... du papier

Le papier au secours de l'iPad, ce n'est pas le moindre des paradoxes quand on voit cette étonnante vidéo conçue par les Editions Volumiques. Comment un iPad peut reconnaître un objet ? Idée géniale tant elle parait évidente après coup. Allez jusqu'au bout pour voir une interraction avec un livre et ne manquez pas toutes les bonnes idées sur le site qui va devenir incontournable comme "laboratoire de recherche sur le livre, le papier et leurs rapports avec les nouvelles technologies", c'est sûr. A signaler qu'Etienne Mineur tient depuis de nombreuses années un excellent blog, référence dans le domaine du design (via iPadd).


Kindle 3: test complet

PhotoPocketbook 022 Première prise en main du nouveau Kindle 3 ce week-end. Plusieurs jours devant moi pour pouvoir naviguer, lire dessus. D'abord, le design a été complètement refait, enfin à la hauteur d'un acteur comme Amazon. Le nouveau partenariat avec le fabricant Foxconn est bien visible dans la qualité des matières, de la finition. Finesse, douceur des formes, finition et souplesse des boutons, design, élégance, rafinement et robustesse des plastiques. On est dans le souci du détail. Il y aurait une pomme en haut que l'on ne serait pas dérouté, si vous voyez ce que je veux dire. Première chose, c'est bien entendu le magnifique écran de dernière génération d'eInk avec la technologie Pearl. Moi qui ai eu plusieurs générations d'écrans dans les mains depuis quatre ans, le contraste, c'est le cas de le dire, est tout à fait étonnant. Fond d'écran plus blanc mais aussi et surtout des noirs plus puissants qui apportent bien plus de relief aux typographies. Des magnifiques portraits d'écrivains en pages de veille, bravo. J'étais sceptique sur le clavier depuis longtemps et bien je revois ma position. D'une part, il est extrêmement fonctionnel à l'utilisation malgré sa petitesse. D'autre part et c'est aussi important, il se fait oublier complètement en usage de lecture. Amazon a particulièrement pensé ce clavier qui est la spécificité numéro 1 du Kindle et le résultat est à la hauteur. Mais bien évidemment, l'intérêt majeur du Kindle, c'est la connection et l'accès à la bibliothèque phénoménale d'Amazon. Pages de début à charger en quelques secondes, achat dans la minute. J'ai testé à la fois le wifi et la 3G dans des conditions difficiles (TGV, métro, campagne éloignée). Le résultat est tout simplement bluffant. L'accès à la boutique KindleStore est rarement pris en défaut. Il vaut souvent mieux acheter des livres que téléphoner! Possibilité de recevoir des blogs, des journaux en abonnement. Le Text-to-Speech est très bon, uniquement en anglais bien sûr. L'utilisation du dictionnaire simple et efficace. Côté vitesse, le Kindle va plus vite aussi, c'est très net aussi. Seuls bémols, l'impossibilité de supprimer le flash  de l'écran (j'y accorde beaucoup d'intérêt, vous le savez) et une navigation dans la bibliothèque qui est très lassante; dès que l'on commence à vouloir gêrer une quantité de livres appréciable, c'est très fastidieux voir impossible de vouloir et pouvoir classer quelque chose. Malgré l'offre unique en anglais du Kindle, j'ai quand même réussi à dénicher près de 4000 titres en français en tapant "French Edition". A boire et à manger comme on dit. Du gratuit qu'il faut payer, des trucs invendables à la pelle. Non anglophones, oubliez pour l'instant. Bref, le Kindle 3, une formidable machine à lire, pas étonnant qu'elle synthétise à elle seule les 3/4 du marché mondial. Sans conteste le meilleur livre électronique actuellement sur le marché avant de découvrir les modèles tactiles de Sony. Je dois dire que je me suis fait un peu violence pour le rendre lundi dernier. Je me rappelle la réflexion d'un acheteur du Kindle 2 il y a quelques années "En France, on va être mal". C'est clair, qu'avec ce Kindle 3, "on va être de plus en plus mal". Un vrai "Round Up" pour la profession. La question est bien de savoir jusqu'à quand pourra t'on faire sans lui... Un grand merci à Samuel de m'avoir permis ce test.

Les plus :

  • écran superbe avec beaucoup de contraste, confort de lecture presque équivalent à celui d’un livre imprimé
  • grande autonomie (environ deux semaines en utilisation intensive)
  • design et qualité de fabrication
  • simplicité d’utilisation
  • fonctionnement du wifi et de la 3G excellents
  • prix très attractif pour un livre électronique aussi complet

Les moins :

  • interface en anglais
  • obligation de passer par Amazon US pour se le procurer
  • modèle propriétaire qui interdit tout achat de livres à d'autres libraires qu'Amazon
  • absence de catalogues disponibles en français
  • pas de support du format Epub

PS: ce test vient compléter la série complète ici.

 

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Feedbooks ouvre son store

Feedbooks Ils l'avaient annoncés au dernier salon du livre, c'est fait. Surfant sur la popularité du site dans le domaine du gratuit, nos amis de Feedbooks ouvrent une boutique de livres payants. Les incontournables Eyrolles, Publienet, NumerikLivres et autres sont bien évidemment là pour une première offre uniquement française. Je complète ma page référence de ce pas! (via eBouquin que moi, j'ai plaisir à citer).


Numérique: défendre le rôle des éditeurs

Logosne Nouvelle initiative d'Antoine Gallimard, Président du SNE (Syndicat National de l'Edition) sous la forme d'une lettre-ouverte en réaction au rôle de certains agents littéraires qui cherchent de plus en plus "à se positionner en concurrents directs des éditeurs de leurs propres clients-auteurs". Plus d'une centaine d'éditeurs ont déjà apportés leur soutien à cette pétition. Le calendrier concomitant avec la foire de Frankfurt n'est bien entendu pas un hasard pour mobiliser les éditeurs européens sur le sujet.


C'est dans la poche : le mensuel du poche!

PochecouvoctobreJO Alors que le livre de poche est à l'honneur ce week-end avec Lire en poche à Gradignan, je vous recommande l'intéressante initiative de Pierre Maury de la Bibliothèque Malgache qui propose C'est dans la poche, un mensuel électronique gratuit consacré aux nouveautés parues en poche. Le numéro 1 d'octobre est disponible ici (également sur Calaméo ou Scribd). Longue vie à C'est dans la poche, en souhaitant bientôt une version ePub pour tous les lecteurs... de poche! (via EbooksLibresetGratuits).


Petit Futé: application interactive sur iPhone

Icone site mobile A signaler aujourd’hui le lancement de la 1ère application interactive sur iPhone pour Petit Futé. Celle-ci est consacrée uniquement à la France et est proposée gratuite au lancement pendant quelques jours avant de passer à 1.59 euro. Dans le même temps, un site mobile est également proposé: http://petitfute.mobi/

1ère application interactive Petit Futé

Petit Futé lance sa 1ère application interactive sur iPhone, après ses guides numériques à feuilleter. Il s’agit d’une application «on line» à utiliser en France. Celle-ci est donc constamment mise à jour en temps réel. «Les bonnes adresses, du bout de la rue au bout du monde!»

"Parce que tout le monde ne dispose pas d’un iPhone et que Petit Futé pense aussi à tous les autres, l’éditeur de guides touristiques lance également en même temps un site mobile universel qui fonctionne sur tous les types de téléphones portables connectés à Internet. Ce site mobile propose les mêmes services que l’application gratuite, avec l’accès à la totalité des bons plans (plus de 150.000 adresses) et à plus de 160 idées de séjours en France (avec diaporamas photos)" (via Eric, merci).


Pocketbook: présentation des prototypes

Rencontre avec Aleaxandre Shabaev, directeur de PocketBook France, qui m'a présenté les prototypes dévoilés à l'IFA de Berlin en début de mois. Une gamme complète de lecteurs, une grande première après la défection de Samsung sur le marché. Dans les semaines qui viennent, ce sera mieux que tous les autres, jugez plutôt:


PhotoPocketbook 012 PocketBook Pro 602 et Pro 902 sont des lecteurs classiques. Ce qui les différencie, c’est la taille d’écran (6” et 9,7” respectivement) et la durée de vie de la batterie (14000 et 7000 changements de pages respectivement).
Du point de vue des spécifications, les deux modèles sont identiques. Ils fonctionnent sur Linux, possèdent WiFi et Buetooth, les deux peuvent être équipés d’écouteurs. Leur mémoire interne est de 2 GB. L'écran 9,7", c'est celui du Kindle DX. Un format qui permet d'accéder à des documents A4 pour des usages professionnels. Moins de 350€ pour le Pro 902 et moins de 200€ pour le Pro 602.
PocketBook Pro 603 et Pro 903 sont des lecteurs haut de gamme. Même architecture que les précédents, ce qui les différencie, c’est la taille d’écran (6” et 9,7” respectivement) et la durée de vie de la batterie (14000 et 7000 changements de pages respectivement). Ils fonctionnent aussi sur Linux, sont équipé de 3G, WiFi, Bluetooth, possèdent l’écran tactile (Wacom technology), la meilleure sur le marché en matière d'écriture avec un stylet, les deux ont une sortie audio. Leur mémoire interne est de 2GB. Moins de 400€ pour le Pro 903 et moins de 250€ pour le Pro 602 .

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PhotoPocketbook 011Les lecteurs que j'ai eu entre les mains étaient encore des prototypes mais pratiquement finaux. La qualité est au rendez-vous au niveau des matières et des finitions, ils sont fabriqués dans les usines de Foxconn d'où sortent à la fois l'iPad d'Apple et le Kindle d'Amazon. Coques particulièrement renforcées, c'est du solide. Boutons souples et agréables. Au niveau logiciel, la version que j'ai vue n'était pas la version définitive. Linux donc, des widgets à intégrer, réactivité, classement à la carte, on retrouve toutes les bonnes idées du PocketBook 360 en ce qui concerne les paramétrages et leur personnalisation. J'ai pu entendre également le mode text-to speech en anglais et en allemand, c'est absolument sidérant surtout l'allemand, on dirait absolument un audio-livre. La langue française sera bien entendu installée dessus, j'ai hâte de voir le résultat. C'est bien entendu les deux modèles de la gamme 3 qui ont particulièrement retenu mon attention. Pour des différences de 50€, pouvoir disposer à la fois de la 3G et du tactile. L'écriture avec le stylet est remarquable, la prise de notes est enfin accessible aussi bien sur un lecteur professionnel que sur un lecteur de poche comme le 603.  Cela ouvre des perspectives très intéressantes pour beaucoup d'entre nous. Avez-vous déjà essayé d'écrire sur un iPad? Reste à connaître les offres qui vont être disponibles en France pour la 3G. L'Allemagne est plus avancé en la matière (on s'en douterait), Pockebook aurait déjà pris des accords avec un opérateur. 

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PocketBook IQ enfin, une tablette 7 pouces avec écran LCD 7” TFT, WiFi et Bluetooth. Cet appareil fonctionne sur Android 2.0. Prix à moins de 160€. Très séduit par ce format qui est bien plus transportable que l'iPad, pour ceux qui veulent disposer d'une tablette internet de la taille d'un livre de poche.

Tous ces modèles devraient être disponibles en précommandes mi-octobre pour des livraisons début novembre, c'est vous dire si ils arrivent!

 

 

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Vous retrouverez l'ensemble des spécificités de tous ces lecteurs (pas moins de 5 donc) ici. Un grand merci à PocketBook pour la primeur des prototypes en France.

PS : les prix définitifs ont été repérés par notre ami Florent d'ActuEbooks, merci (4/10/10).


Jisui, ils n'y sont pas

Scann Suite au récent BookCamp3 la semaine dernière, à signaler sur LaFeuille un long article consacré à ces afficionados qui scannent leurs livres pour pouvoir en disposer en version numérique. C'est le Jisui, terme japonais qui commence à se répendre sur la pratique. Entre 3 à 4 heures avec des scanns à plat et 15mn pour des scanns à chargeurs. Rajouter 20mn pour un passage à l'OCR puis le travail de structuration lui-même pour obtenir un fichier correct. Et la relecture pour chasser les coquilles. Bref, un sacerdoce, mais rien ne les arrête...

"La communauté est active. Elle partage et améliore sans cesse ses macros. Calibre est mis à jour en moyenne toutes les 2 semaines. Elle est parfois plus attentive que les auteurs et éditeurs à leurs erreurs, repérant ainsi dans un même livre un pistolet qui se transforme en carabine d’une page à l’autre. L’édition à du mal à savoir intégrer les corrections postimpression. Combien de livres de poches, même parmi les classiques, comportent encore des fautes reproduites d’édition en édition, parfois depuis des dizaines d’années, alors que celles-ci ont surement été signalées aux éditeurs de multiple fois (Quoi que? Quels éditeurs ont mis en place des dispositifs de retour et d’intégration des erreurs sur les livres qu’ils publient?).
Bastien reconnait avoir scanné entre 50 et 100 livres, mais il estime avoir accompli un travail complet sur seulement une dizaine de titres. Car la relecture c’est du travail et qu’il y a peu d’outils permettant de faire ce travail de manière collaborative. Il estime que si des particuliers peuvent avoir de meilleurs rendus que les professionnels, cela signifie que de petits éditeurs peuvent aussi utiliser ces techniques. C’est juste quelques heures de travail. Le support numérique n’est pas réservé à des professionnels ou à de grosses entreprises."

Les éditeurs présents dans la salle auront sans doute esquissé un sourire sur la méconnaisance de leur travail, beaucoup moins sans doute des échanges sur les réseaux. Au fait, le dernier Houellebecq vient d'apparaître sur les sites peer-to-peer, moins de trois semaines seulement après sa sortie. On est dans la norme que donnait Eyrolles au printemps dernier. Et ce, dans une excellente version d'ailleurs. Rappelons qu'il n'est toujours pas en vente par l'éditeur. Un jeu de chasse à la souris qui ne fait que commencer. Le Jisui est là, les éditeurs n'y sont pas.


SNE: assises numérique le 21 octobre

Sne Un rendez-vous traditionnel deux fois par an du côté du SNE (Syndicat National de l'Edition), ce sont les Assises Profesionnelles à l'heure numérique. Vous vous souvenez surement de la dernière édition qui avait eu lieu au dernier Salon du Livre (conférences à retrouver ici). La 5ème édition aura lieu le 21 octobre prochain à l'Institut Océanographique de Paris. On se plongera dans la commercialisation du livre numérique avec entre autres le site 1001 libraires, la Fnac et le webmarketing à l'usage des livres. Le programme complet est ici.


Kindle: les français s'y mettent

915-flash-lettre Ils sont beaucoup à sauter le pas pour le Kindle en France, non-anglophiles s'abstenir bien sûr. Ce billet par exemple sur TheBestPlace. Beaucoup de satisfactions sur l'écran, la simplicité d'utilisation et un constat peut-être "définitf": "Au final j’ai vite réalisé que je lisais plus vite, plus agréablement et plus souvent. Au bout de deux jours je ne me voyais pas repasser au papier". Argument du prix aussi «Tout compris Kindle Wifi + Adaptateur secteur européen + UPS + Douane = 164€». Deux points noirs, les affiliations par pays avec des catalogues différents et des livres français en ePub drmisés qu'il faut cracker: "Autant dire que les éditeurs français peuvent aller se faire royalement f.....". Messieurs les éditeurs, on vous l'aura dit... (merci Hubert).


PocketBook 360 à 179,99€

Pocketbook Le PocketBook 360 au prix de 179,99€ sur le site français. Un excellent rapport qualité/prix pour un livre électronique extrêmement bien fait, avec trois avantages importants sur la concurrence: un design très résistant, des paramétrages à la carte sous Linux et un logiciel FBreader, le meilleur "tout terrain" sur le marché. Mais peut-être voudrez-vous patienter. A noter le fil Twitter pour découvrir l'actualité de PocketBook. A signaler que la société a présenté pas moins de cinq modèles de livres électroniques différents au récent IFA de Berlin (voir le forum MobileRead) et qu'ils devraient venir très vite. A découvrir également la vidéo du côté d'Euronews. On en reparle très bientôt.

PS: à signaler un test sur LesNumériques. Pas trop d'accord avec eux, la navigation est très logique et intuitive au bout de quelques heures, on construit sa bibliothèque comme on le souhaite; pour le contraste de l'écran, c'est bien entendu encore de l'eInk Vizplex contre l'eInk Pearl des nouveaux Sony.

24 symbols: littérature et publicité

24symbols Bien entendu, on n'y échappera pas. Bientôt sur le modèle Spotify pour la musique, une plateforme de distribution de livres numériques avec de la publicité. Le projet de 24symbols est de rendre accessible un catalogue international d'ouvrages numériques sur un vaste éventail de terminaux. Ces livres seront en accès gratuit, à condition de supporter des publicités contextuelles. Pour savourer la lecture sans réclame, il faudra payer. Dernier moyen de gagner de l'argent, le site pourra aussi vendre des ouvrages. Un modèle freemium identique à la proposition de Spotify (et d'autres services en ligne). Ouverture prévue pour 2011. Est-ce que des sites comme Feedbooks qui dispose déjà d'une audience et d'un catalogue conséquent y songent? (via LeFigaro).

BookCamp3

Bookcamp Le BookCamp3, c'était à la Cantine hier après-midi. J'ai préféré ne pas relayer la semaine dernière, les 130 places étaient déjà complètes depuis bien longtemps. Si vous n'aviez pas la chance d'en être, comme moi, beaucoup de comptes-rendus sur Liminaire, Textes, LaFeuille et sur une page twitter. Un petit clin d'oeil amical à tous ceux d'entre vous qui y étaient, qui me lisent et que je n'ai pas vu depuis longtemps.

Numérique: 5,8% du marché américain

Kindle Le numérique au centre du dernier Book Industry Study Group qui s'est tenu vendredi dernier à New York. C'est ce que révèle Publishersweekly avec quelques chiffres qui ont été donnés à cette occasion : "En août, les livres numériques ont représenté 5,8% de toutes les ventes à l'unité, comparativement à 2,8% au début de 2010. Le pourcentage de consommateurs susceptibles d'acheter un livre numérique en août était de 16%, contre 13% en janvier; les chiffres en août ont montré également que les femmes représentent maintenant 68% des achats sur le Kindle." (via Teleread).

Sony PRS-350 sur Cnet

La traditionnelle vidéo de présentation sur le site américain Cnet. Efficace, tout est dit en un peu moins de 3mn. Quatre ans jour pour jour après le pionnier PRS-500 (il était bien plus confidentiel à l'époque), Sony revient fort sur le marché, surtout quand on sait, d'après les premiers échos, que les acheteurs -surtout les plus jeunes-, serait plus sensible au tactile qu'à la connectivité wifi/3G. A suivre...


ePub ou pas ePub?

F-Kaplan Sous le titre accrocheur "ePub: Pourquoi le monde de l'édition s'est trompé de format", Frédéric Kaplan pose le problème de la pérennité du format ePub adopté massivement par les éditeurs dans le monde entier, sur le site de l'Atelier. On se rappelle de ses expériences de bookstrapping et de son interview visionnaire à l'époque.  Si, comme lui, je regrette les possibilités assez restrictives en matière de mise en page et de typographie, l'ePub présente des qualités indéniables qui me semble décisives: c'est un standart ouvert/libre (où en serions nous aujourd'hui sur le marché pour contrer l'hégémonie d'Amazon), il est simple à déployer pour les éditeurs disposant de fonds éditoriaux en XML -un standart pérenne depuis vingt ans. J'en veux pour preuve le rythme auquel vont certains éditeurs français dans la mise en ligne de leurs catalogues. Il est aussi ouvert aux évolutions qui si elles ne sont pas encore visibles, -l'IDPF est en grande partie responsable de la lenteur de ces développements-, n'en sont pas moins réelles. S'agirait de se remuer. D'autre part, comme le remarque très justement un commentaire "le format epub (et en général la publication minimaliste) présente l'avantage par rapport aux livres applications de permettre la focalisation de l'attention sur la lecture elle-même." Les livres-applications seront un secteur de l'édition numérique, comme l'était le secteur du CDRom il y a quelques années. Certainement plus marginal que certains veulent bien le croire. Tout basculer en livres-applications? Notre grand emprunt n'y suffirait évidemment pas! Le public, comme dans le domaine de la musique, veut des catalogues étendus, c'est une des clés très importante du développement du marché. Amazon l'a bien compris qui arrive aujourd'hui à plus de 700.000 titres références sans aucun livres-applications et un lecteur "pauvre" pour certains; le succès est bien là. Certains lectorats comme la science-fiction, la littérature sentimentale adhèrent très largement. Il est possible de continuer la discussion avec Frédéric Kaplan sur son blog. Provocateur jusqu'au bout:"Toutes les fonctions de la chaîne du livre pourraient se reconstituer autour d’une nouvelle chaîne dont les technologies centrales ne seraient plus celles du livre imprimé mais celles du livre programmé. Comme au début de l’imprimerie, les premiers producteurs de ces livres-applications sont des imprimeurs-éditeurs-libraires. Mais ces fonctions sont irrémédiablement condamnées à de nouveau se différencier." Une des voix les plus intéressantes à écouter dans le concert ambiant, c'est sûr.