Txtr : design et ergonomie
16 octobre 2009
En attendant un test complet qui devrait venir bientôt, une autre vidéo du nouveau livre électronique Txtr. On appréciera le design et l'ergonomie.
En attendant un test complet qui devrait venir bientôt, une autre vidéo du nouveau livre électronique Txtr. On appréciera le design et l'ergonomie.
Si Marc Tessier a quelques instants "aujourd'hui" à consacrer à la lecture du billet "Google Books: ce qu'il faut faire" de Olivier Ertzscheid, il n'aura pas perdu sa journée...
PS: Claude Durand avec dans sa manche Olivier, on aurait gagné un temps fou, sans parler d'argent quand on sait que ce gars-là est payé par l'Education Nationale. Deux caractères bien trempés comme ces deux-là n'auraient pas été de trop face à Google!
Je vous avais parlé il y a quelques semaines du concurrent principal de eInk, la société Qualcomm qui développe le procédé Mirasol sur l'affichage couleur passif. Une vidéo a été mise en ligne la semaine dernière, je vous laisse le soin d'apprécier. Nous devrions voir cette technologie conquérir dans un premier temps les écrans de nos smartphones.
Quelques déclarations repérées dans un article que consacre aujourd'hui Challenge au livre numérique à la Foire de Frankfurt:
«Quelque chose a changé cette année», confirme Bärbel Becker, directrice des programmes spéciaux à la Frankfurter Buchmesse. «Les éditeurs ne se demandent plus si cette révolution aura lieu, ils s'intéressent désormais au business model et veulent savoir comment gagner de l'argent.»C'est Marc Tessier, ancien directeur général du Centre national de la cinématographie (CNC), ancien président de France Télévisions, et actuel directeur général de Video Futur Entertainment Group qui reprend le flambeau. Un grand connaisseur des Métiers du Livre... J''ai envie de dire quel gâchis...
"The key word for tomorrow is e-reader". Le site officiel de la Foire de Frankfurt consacre son premier reportage à l'édition numérique, tout un symbole, le premier d'une série à suivre cette semaine.
A lire absolument l'interview conjointe, réalisée par Frédérique Roussel pour Libération, de Robert Darnton, directeur de la bibliothèque de Harvard et Bruno Racine, président de la BNF. Ils parlent des défis que pose la numérisation des œuvres entreprise par le géant américain Google. On se rappelle de l'appel solennel lancé par Robert Darnton au printemps dernier (le texte en français est ici). J'ai retenu les deux paragraphes suivants qui ouvrent des pistes:
B. R. : Dans le cas des discussions préliminaires
que nous avions eues avec Google, la proposition était que les œuvres
de la BNF qui auraient été numérisées par Google soient également
accessibles à travers Gallica et Europeana. Sans quoi, il n’y aurait
pas eu de discussion possible. La position dominante de Google est liée
à des périodes d’exclusivité d’exploitation des données numériques.
Au-delà de cette période, le matériau redevient libre. Et il est
toujours détenu par des institutions comme la bibliothèque de Harvard.
Tout devrait nous inciter à réfléchir dès maintenant à la manière
dont, en tant qu’institutions non commerciales désireuses de propager
le savoir, nous pourrons enfin travailler ensemble à long terme en
assurant la conservation pérenne des données. Un cadre commun a manqué
aux bibliothèques pour intégrer un certain nombre de préoccupations
d’intérêt public dans les contrats particuliers. A la dernière
conférence des bibliothèques nationales européennes, il y a quinze
jours à Madrid, j’ai constaté qu’à part la France, aucun Etat européen
n’était prêt à investir de manière significative dans la numérisation
et que le recours à des partenaires privés était la seule option
disponible pour la plupart de mes collègues. Nous avons donc, avec les
Anglais, proposé d’élaborer une charte commune des bibliothèques pour
leurs négociations avec Google ou d’autres. Pendant qu’il en est encore
temps, essayons de nous mettre d’accord sur un niveau d’exigence commun
minimal. Cette question sera bien sûr abordée dans le cadre de la
réflexion que Frédéric Mitterrand a annoncée sur le sujet.
R.D. : Très bonne idée. J’aimerais voir cette charte et y souscrire. Pourquoi ne pas créer une sorte de front international de bibliothèques? Elles pourraient ainsi s’appuyer les unes sur les autres, notamment pour leurs exemplaires numérisés. Pourquoi ne pas les accumuler et créer une bibliothèque numérique qui soit internationale? C’est un projet qui démarre aux Etats-Unis, avec la fondation Hathai. L’idée est de créer une masse de données gigantesques des titres sous droits numérisés par Google, qui a d’ailleurs accepté que plusieurs bibliothèques mettent ensemble, mutualisent, leurs exemplaires numérisés. Ils ne peuvent pas les communiquer librement mais, au moins, ils préparent leur conservation."
Un nouveau pacte transatlantique en vue pour contrer l'hégémonie de Google?
Beaucoup d'avis de libraires très intéressants à lire du côté du NouvelObs: Charles Kermarec (Dialogues à Brest), Emmanuel Delhomme (Sterling, Paris), Christophe Dupuis (Entre-deux-noirs, Langon) enfin qui résume bien la situation: «Le problème du numérique est important et il faut que les libraires prennent le problème à bras le corps, ou on risque de mettre la clé sous la porte et de devoir faire nos valises. Il ne faudrait pas recommencer l'erreur commise quand Amazon a lancé la vente en ligne de livres papiers. Les grosses librairies ricanaient, en disant que ça ne marcherait jamais. Aujourd'hui, nous sommes largués. On doit se concerter avec Syndicat de la librairie française (S.L.F.) et le Syndicat National de l'Edition (S.N.E) pour être acteur de ces décisions (on a encore du poids, et quelques marges de manœuvre mais il faut bien voir l'évolution prise par certains éditeurs ces dernières années qui tentent de nous déborder de tous les côtés; il n'y a qu'à voir leur travail pour construire leurs propres sites internet où ils vendent directement leurs livres avec les 5% de remise autorisés). Que ce soit Amazon, Google ou Sony, que ce soit une affaire de plateforme de vente ou de support de lecture, c'est toujours le même problème: comment intégrer les libraires à ce nouveau circuit? Et pourquoi les intégrer, d'ailleurs doivent se dirent certains. C'est pour ça que je trouve qu'on doit être extrêmement vigilants».
LIBRAIRES, BOUGEZ!
Mobileread et eBouquin viennent de donner plus de détails sur le Txtr, merci:
Voilà, on attendait de pied ferme l'équipe de Txtr au Salon du Livre de Frankfurt (sur leurs terres) après les présentations très intéressantes qu'ils avaient faites en début d'année. Une conférence de presse et une vidéo en allemand de ce nouveau livre électronique qui va sans doute être suivie, dans les prochains jours, de détails en anglais plus accessibles pour nous! (si vous comprenez l'allemand aussi le site NewGadget avec des photos). Une chose est sûre: on n'a pas fini d'entendre parler de Txtr...
Un évènement majeur dans l'histoire de Barnes and Noble, la plus grande librairie "brick and mortar" du monde, qui rappelons-le a été crée en 1873! Bigre, la rencontre avec la presse est pour le 20 octobre prochain avec l'annonce d'un nouveau livre électronique fonctionnant sans doute sous Android (via AndroidFrance). C'est quoi Android? Tous les détails ici. Même si ce n'est pas encore le lecteur couleur "buzzé", l'évènement est d'importance pour contrer le Kindle d'Amazon!
PS: Clément, sur eBouquin, avait récemment exhumé cette vidéo qui date du début de l'année, sans doute les prémisses des développements de Barnes and Noble.
Les Editions Hatier proposent leurs premiers manuels interactifs. C'est ce que révèle aujourd'hui le Figaro dans un article:
"Le projet n'a pas été aisé à développer. Depuis janvier 2008, il mobilise les équipes mutimédias des éditions Hatier et du groupe Jouve, spécialisé dans le traitement de l'information. Les deux groupes ont rassemblé leurs compétences pour créer une infrastructure de production unique rassemblant les manuels scolaires papiers et numériques et construire un «lecteur universel» capable de d'exploiter sur ordinateur tous les ouvrages interactifs d'Hatier.
Avec l'achat de son manuel, l'élève accède gratuitement à sa version numérique téléchargeable
où il peut profiter d'animations vidéos, audio et de cartes animées.
Les professeurs peuvent aussi se connecter et bénéficier d'outils
spécialement développés pour leur faciliter l'élaboration des cours
mais il leur faudra débourser 90 euros pour une licence valable quatre
ans". Plus de détails sur le site conçu spécialement par Hatier.
La Foire du Livre de Frankfurt n'est pas encore commencée que Google frappe déjà fort les esprits avec l'annonce de son programme Google Edition qui entrera en service en 2010 et permettra aux internautes d’acheter des livres numériques pour les lire ensuite sur n’importe quel terminal, connecté ou non à Internet.
"On s’y
attendait un peu. Maintenant c’est fait. Le moteur de recherche Google
devient libraire en ligne. Intitulé Google Edition, ce nouveau service
permettra à l’internaute d’acheter des ebooks à partir de n’importe
quel terminal connecté à Internet, pour les lire ensuite de n’importe
où. C'est ce qu'a expliqué Amanda Edmonds, directrice des partenariats
stratégiques du moteur de recherche américain, lors d’une conférence
très suivie au forum Tools of change for publishing, organisé le 13
octobre à Francfort, la veille de l’ouverture de la foire du livre.
Google Edition devrait entrer en service l’an prochain, sans plus de précision pour le moment sur la date exacte de lancement. Il s’adressera aux éditeurs adhérents du programme «Partenaires», qui ont confié leurs titres à numériser à Google. «Nous comptons actuellement 30 000 éditeurs adhérents dans le monde, qui nous ont donné environ deux millions de livres», indique Amanda Edmonds. Ces ouvrages sont indexés dans la base Recherche de livres, et apparaissent lorsque leur contenu est en rapport avec la requête formulée par les internautes. Environ 20% de leur contenu est consultable, mais l’éditeur peut décider de restreindre ou d’ouvrir cet accès.
Concrètement, ce nouveau
service se présentera sous la forme d’un bouton associé à la page de
présentation de livres que les internautes peuvent consulter. En
cliquant sur «Buy the Google Edition», l’internaute aura accès au
contenu entier de l’ouvrage, à condition qu’il ait lui-même un compte.
Tous les utilisateurs d’un des services du moteur de recherche, tel
Google Mail, disposent déjà du compte nécessaire. L’achat pourra
se faire en direct sur Google, ou chez l’éditeur, ou via un site de
libraire partenaire, a précisé Amanda Edmonds. Google se réservera un
taux de commission de 37% dans le premier cas. En tant que
redistributeur à des sites tiers, Google conservera 55% du prix, à
répartir avec le revendeur, dans des proportions non précisées."
Lire l'article complet sur Livres Hebdo.
PS : interview du très occupé David Drummond, directeur du développement et des affaires juridiques de Google sur LaTribune.