658 notes dans la catégorie "Amazon Kindle"

Kindle à 39€

KindleA une semaine de l'ouverture du Salon du Livre, Amazon baisse le prix de son Kindle de base à 39€. Nouveau seuil le plus bas en France. C'est comme les exploits de Bubka à la perche, en attendant un subventionnement complet qui arrivera bien un jour. Le prix est prévu uniquement aujourd'hui jusqu'à épuisement des stocks. Votre "jour de chance" pour entrer dans l'environnement propriétaire d'Amazon. Si vous voulez en profiter pour subventionner quelques sites d'informations, n'hésitez pas à passer par eux.


Amazon ouvre WriteOn pour concurrencer Wattpad

WriteonPas question pour Amazon de se laisser déborder sur le front de l'auto-publication. On connait le succès aux Etats-Unis des plateformes Smashwords et surtout Wattpad avec ses 40 millions d'abonnés, qui a déjà révélé quelques best-sellers comme le récent "After" de Anna Todd, en tête de gondoles en ce moment en France. Amazon sort cette semaine un nouveau site WriteOn. Même concept, il s'agit pour les auteurs indépendants de proposer leurs textes au fil de l'eau, chapitre après chapitre pour recueillir au fur et à mesure les commentaires des internautes. Créer des communautés de fans. Les textes sont proposés dans l'environnement Kindle, sur smartphones, tablettes et liseuses. WriteOn complète à la fois KDP pour les livres complets d'auteurs indépendants et KindleScout pour des textes édités directement par Amazon.


Amazon se lance dans le crowdsourcing avec Kindle Scout

KindlescoutAmazon se lance dans le crowdsourcing (production participative) pour les livres. Il avait annoncé le service en octobre dernier. Amazon a donc ouvert KindleScout à la fiction contemporaine et historique, l'action/aventure, la romance, le suspense, la science-fiction et la fantasy. Les livres sont proposés par des auteurs indépendants sur 30 jours (29.000 titres auraient été proposés à la pré-sélection de ses éditeurs selon Amazon) et soumis aux nominations des internautes. Pour Amazon c'est bénéficier d'un comité de lecture à l'échelle de ses lecteurs. A l'issue de la période des 30 jours, les nominés arrivants en tête seront publiés (imprimé et numérique) par Amazon avec un contrat Kindle Press. Une avance de 1500$ et 50% de droits d'auteurs. Les titres bénéficieront bien évidemment de la visibilité d'Amazon qui disposera des droits mondiaux. Les internautes qui les auront nominés recevront gratuitement le livre pour lequel ils auront votés. On peut très bien imaginer des récompenses plus intéressantes à terme. 23 premiers ouvrages sont proposés. Les 10 premiers titres arrivants en tête seront publiés dès le mois de mars. Kindle Scout s'ouvre seulement aux Etats-Unis pour l'instant. Un crowdsourcing qui pourrait évoluer à terme en crowdfunding avec du financement à la clé, qui sait. "Next great story" comme dit Amazon... (via TheBookSeller).


On n'est plus des pigeons : comparatif de liseuses

PigeonsL'émission "On n'est plus des pigeons" sur France 4 proposait un comparatif hier soir sur les liseuses. Kindle PaperWhite, Kobo Aura H2O et PocketBook Ultra. Je pense que le tournage a eu lieu en novembre. Dommage pour Bookeen et ses Muse, pour PocketBook, le modèle Ultra le moins convaincant de la gamme loin derrière Sense et TouchLux 2. La "liseuse couleur" CDisplay présentée à la fin de l'émission est bien évidemment une tablette. Attention il ne s'est bien évidemment pas vendu 6,5 millions de liseuses en 2013, les estimations autour de 500.000 par an.


Liseuses : sur l'éclairage intégré

LiseusesA découvrir un article sur 01Net qui donne des éléments comparatifs intéressants sur les éclairages intégrés dans les liseuses et pointe notamment sur deux technologies utilisées, l'une constante, l'autre à pulsation. 01Net met également en valeur l'importance de la lumière bleue. L'affirmation selon laquelle "l'éclairage intégré des dernières liseuses du marché n’est pas toujours optimal pour les yeux de l’utilisateur" me semble assez surévaluée. La fatigue visuelle reste sans commune mesure avec des tablettes/ ordinateurs et leurs éclairages rétro-éclairés, ce que sous tend l'article entier. Rappeler que les liseuses utilisent des led sur les côtés de l'écran. L'éclairage bleuté reste de toute façon assez désagréable à l'oeil. On préférera avec raison une lumière plus naturelle jaune ivoire, vers laquelle c'est orienté les réglages de la plupart des fabricants au fil des années.

A noter l'absence dans le comparatif du fabricant PocketBook. J'ai eu confirmation par PocketBook France que les liseuses de la marque utilisaient des éclairages constants comme Amazon et Kobo.

Liseuses


Amazon : Kindle Unlimited au Canada et au Mexique

Kindle-unlimitedAprès de nombreux pays en Europe, Amazon vient d'ouvrir Kindle Unlimited, son service d'abonnement de livres numériques, au Canada et au Mexique. En France nous attendons toujours que s'exprime Laurence Engel, la Médiatrice du Livre, sur la conformité de cette offre par rapport à la loi sur le prix unique du livre numérique (via TheDigitalReader).


Amazon : le livre comme Cheval de Troie

AmazonA signaler un excellent article très complet sur Amazon et ses visées dans les contenus dans INAGlobal. La liste est longue des acquisitions d'Amazon dans le secteur du livre, à revoir ce récapitulatif qui date du rachat de Goodreads en 2013. Depuis, Amazon a encore racheté ComiXology en avril de l'année dernière.


Amazon: lancement de KDP EDU

KdpAmazon annonce aujourd'hui aux Etats-Unis le lancement de sa plateforme d'auto-publication en direction du secteur de l'éducation. Elle prend logiquement le nom de KDP EDU. Un nouveau champ d'exploration pour le géant américain pour attirer des auteurs qui souhaiteraient publier des livres enrichis crés directement à partir de la plateforme. A partir de PDF, les auteurs pourront convertir directement au format propriétaire d'Amazon avec des enrichissements possibles. Le terrain de l'auto-publication dans l'éducation était jusqu'ici uniquement défriché par Apple avec IBooks Author. On se pose aussi la question de la rémunération des auteurs, leurs livres versés d'autorité par Amazon dans son offre Kindle Unlimited avec les dégâts observés sur les revenus. Un enthousiasme à modérer sans doute. Le communiqué de presse d'Amazon est ici.

PS: à lire le billet sur Techcrunch qui pointe sur la stratégie différente d'Amazon par rapport à Apple, à savoir l'utilisation des PDF comme base des publications.


Allemagne : des librairies reprennent les Kindle

BildschirmfotoUne initiative absolument inédite pour sortir de l'environnement propriétaire du Kindle d'Amazon. C'est en Allemagne que cela se passe avec deux chaines de librairies régionales allemandes (Osiander et Mayersche) au travers d'une opération "Osiander vous offre la liberté!" menée pendant la période des fêtes. Les librairies proposent à leurs clients ni plus ni moins que d'échanger des Kindle contre des PocketBook Lux 2. Passer du format propriétaire d'Amazon à un format ePub ouvert sur tout type de liseuses. Tous les Kindle même anciens sont acceptés. Une opération qui sensibilise les clients à la liberté de disposer de leurs livres comme ils le souhaitent. Les librairies ont été surpris par le succès de cette opération, c'est plus de deux fois ce qu'elles escomptaient. Echanges des seules liseuses pour l'instant, on peut imaginer d'aller plus loin, que les clients puissent récupérer également leurs bibliothèques sur leurs nouveaux appareils. Il faudrait que les distributeurs jouent le jeu pour échanger aussi les contenus concernés au format ePub. On pourrait tout à fait imaginer une telle opération en France chez Cultura ou Decitre par exemple qui commercialise également les liseuses PocketBook (via Lesen).


François Bon : un auteur qui défend les offres d'abonnement

François bonFace aux critiques généralisées (éditeurs, auteurs, libraires, ministère de la culture) depuis plusieurs semaines à l'encontre de l'offre Kindle Unlimited d'Amazon, il fallait bien une voix discordante pour prendre la défense et vanter les mérites des offres d'abonnement. C'est François Bon sur TiersLivre qui monte au créneau avec un titre provocateur: "Quand l’État veut nous empêcher de lire". Son principal argument est la découverte sans achat: "Vous explorez tout le catalogue, vous vous risquez dans les voix nouvelles." Allez au-delà de la seule lecture des premières pages, principe de l'expérimentation de nouveaux modèles: "Qu'on nous laisse seulement faire nos expériences." On peut quand même s'étonner que François Bon verse seulement aujourd'hui dans les modèles d'abonnement grand public alors que Youboox existe depuis plusieurs années. Il aura fallu qu'Amazon remue le cocotier dans toute la chaine du livre pour le décider. C'est fait, les titres qu'il édite sont désormais sur Youboox, bientôt sur Kindle Unlimited. François Bon est un ardent défenseur du modèle de l'abonnement, ayant lui-même converti son propre site web à l'abonnement: "Mon site c’est mon livre, et je n’écris qu’un livre qui est mon site". Amusant de souligner que François Bon est distribué par Immatériel, qui sont eux-mêmes attaché à l'abonnement mais qui ont été les premiers à vivement critiquer le modèle "mortifère" d'Amazon auprès de leurs éditeurs. Ici, guère un mot sur le modèle économique et les rémunérations. L'expérimentation prime sur tout. Pour François Bon, c'est finalement sans surprise tant il a toujours été un grand amateur du Kindle d'Amazon (via L'Express).

PS: à lire l'article sur LeFigaro, les auteurs américains déchantent sérieusement.


Fleur Pellerin : la médiatrice du livre se prononcera sur Kindle Unlimited

Fleur_PellerinPar voie d'un communiqué de l'AFF, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a annoncé hier avoir saisi la médiatrice du livre au sujet de la formule d'abonnement à accès illimité de livres numériques, comme Kindle Unlimited d'Amazon, qui "ne semble pas conforme à la loi". "La loi de 2011 établit une règle: c'est l'éditeur qui fixe le prix de vente du livre numérique. A ce titre, l'offre proposée par Kindle Unlimited ne semble pas conforme à la loi", a indiqué la ministre dans ce communiqué. "C'est pourquoi j'ai saisi la médiatrice du livre, Laurence Engel, qui, après avoir consulté les éditeurs et les plateformes concernés, rendra dans les plus brefs délais son avis sur l'articulation des offres par abonnement avec le cadre fixé par la loi". A signaler qu'Amazon n'est pas le premier à proposer de telles offres en France. C'est le cas de Youboox, Youscribe, Iznéo depuis de nombreuses années. Mais c'est bien évidemment l'arrivée du géant américain qui rebat les cartes avec les inquiétudes des éditeurs, des libraires et des auteurs. Amazon aura beau jeu de dire que ce qui était légal depuis trois ans est désormais illégal à la sortie de son offre. En 2011 à l'établissement de la loi sur le prix unique, ceux qui avaient pensé cette loi avaient dit que son évolution serait nécessaire au regard de nouveaux modèles. Le chantier se rouvre aujourd'hui dans un contexte précipité (via L'Express).


SGDL : les auteurs opposés à Kindle Unlimited

SgdlAprès les éditeurs, les auteurs. Prise de position forte aujourd'hui de la SGDL (Société des Gens de Lettres) à l'encontre des modèles d'abonnement illimité et notamment celui d'Amazon qui vient de sortir en France, Kindle Unlimited, par voie de communiqué de presse. La SGDL s’inquiète de la rémunération des auteurs et des conséquences possibles sur les ventes de livres imprimés comme numériques: "Au moment où la SGDL et l’ensemble des organisations d'auteurs se battent pour faire reconnaître au niveau français et européen une juste et équitable rémunération des créateurs, accepter le principe de l'offre illimitée reviendrait à nier la valeur du livre". La SGDL pose également la question de la légalité de cette formule d’abonnement illimitée en invoquant la loi sur le prix unique du livre numérique. Une question qui avait déjà été posée par Vincent Monadé, président du CNL. A lire le communiqué complet sur le site de la SGDL.


Amazon : Jeff Bezos sur l'accord avec Hachette

Bezos-amazonArnaud Nourry (PDG d'Hachette) s'est exprimé cette semaine sur l'accord entre Hachette et Amazon. Par média interposé, intéressant de mettre en parallèle les récents propos du patron d'Amazon, Jeff Bezos. Si Arnaud Nourry a beaucoup parlé de la fixation des prix des livres numériques, il faut bien reconnaître à Jeff Bezos d'avoir raison sur le fait de les rendre "plus abordables" pour les lecteurs. C'est d'autant plus vrai de ce côté-ci de l'Atlantique. L'importance de véritablement promouvoir l'offre légale. Des justes prix attendus par les lecteurs, sans verser dans des offres d'abonnements destructrices en terme de rémunérations pour les éditeurs et les auteurs. Réconcilier Hachette avec Amazon? Rappelons qu'en France, c'est la loi qui impose le prix fixé par l'éditeur. A lire sur Envied'Ecrire.


Hachette : Arnaud Nourry sur l'accord avec Amazon

NourryArnaud Nourry (PDG d'Hachette Livre) est revenu sur BFM Business sur le conflit entre son groupe et Amazon aux Etats-Unis. Deux aspects: la fixation du prix de vente et les rémunérations. Il n'a pas donné de détails sur l'accord commercial mais a confirmé qu'Hachette gardait la fixation du prix de vente. Point. Arnaud Nourry a aussi confirmé qu'il serait "le dernier a plonger" dans des offres d'abonnements comme Kindle Unlimited, y voyant la destruction des modèles existants. L'interview est ici.

PS: à lire également l'article sur Hachette publié dans LesEchos aujourd'hui.


Etats-Unis : Amazon à 57% du marché

EbooksusaDernière étude de Nielsen qui confirme qu'Amazon détient 57% du marché du livre numérique aux Etats-Unis. Des résultats qui couvrent le troisième trimestre 2014. Derrière suivent Barnes and Noble et Apple avec respectivement 14 et 6%. Des marges de manoeuvre bien difficiles pour les éditeurs, le conflit avec Hachette l'a prouvé. On comprend que des nouvelles offres comme Kindle Unlimited se présentent comme des spectres de la part d'un acteur aussi monopolistique (via Livres-Hebdo).


Kindle Unlimited ouvre en France

KindleunlimitedKindle Unlimited arrive en France après l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne depuis septembre. Trois mois après l'arrivée de Netflix en France, Amazon décline un modèle similaire en ouvrant son service d'abonnement à des livres numériques à quelques semaines de Noël. Le village gaulois n'existe pas. On sentait le coup venir avec des tractations en coulisses avec les éditeurs. Une offre d'abonnement à 9,99€/ mois. Le premier mois à 0,99€ pour tester, offre valable jusqu'au 10 janvier prochain. Au catalogue 700.000 titres mais seulement 20.000 en français (moins de 3%). Titres accessibles en streaming mais aussi en téléchargement sur les liseuses Kindle. La limitation serait de 10 livres par mois. Rappelons que le catalogue numérique français est désormais de plus de 150.000 titres. Et encore dans l'offre d'Amazon figure d'autorité tous les titres auto-publiés. Une goutte d'eau donc côté éditeurs.

KindleSur chaque titre concerné, le bouton "Lire pour 0,00€ avec Kindle Unlimited" apparait désormais. On va regarder attentivement ce qui se trouve dans ce catalogue hormis les éditeurs déjà présents sur des offres concurrentes comme Youboox ou Youscribe. Amazon aura finalement préférer sortir avec un catalogue assez réduit en poussant ses Kindle avec des promotions agressives en cette fin d'année. Peut-être aussi un détail qui n'est sans doute pas un hasard, Amazon lance Kindle Unlimited en France le jour même où Hachette se lance aux Etats-Unis avec un nouveau modèle de vente sur Twitter. Donnant donnant...

PS: confirmation, une offre semblable à la concurrence. Aucun groupe majeur; deux acteurs importants que l'on pouvait attendre, à savoir l'offre Iznéo (bande dessinée) et Harlequin, ne sont pas là. A lire également le billet sur LesEchos qui relaie les propos d'un éditeur: "Confier à un seul acteur, le plus puissant du marché, l’accès aux catalogues de l’édition française, dans des conditions déterminées par lui, semble un bon moyen de liquider tous les réseaux de vente de livres numériques puis probablement physiques".


Etats-Unis : Hachette va vendre sur Twitter

TwitterA peine le conflit Amazon-Hachette stoppé il y quelques semaines, la tension est toujours bien réelle entre les deux acteurs. L'annonce a été faite hier, Hachette va expérimenter aux Etats-Unis le réseau social Twitter pour vendre en direct des livres de son catalogue. Un partenariat avec Gumroad qui propose déjà des solutions en ce sens. Il s'agit de livres imprimés pour concurrencer évidemment Amazon qui règne en maître en cette période de Noël. Le test doit débuter jeudi avec entre autres "The Art of Asking" de la chanteuse Amanda Palmer. Un simple bouton sur Twitter permettra d'acheter en direct. Plus compliqué en revanche pour des livres numériques à rendre disponibles sur les millions de Kindle des américains, puisqu'Amazon contrôle parfaitement l'environnement propriétaire de ses appareils, aussi bien le format que l'accès et les DRM (source AFP, via LesEchos).


Amazon Kindle : comment en sortir?

KindleDe plus en plus la question qui revient autour de nous. Le Kindle, comment en sortir? Format propriétaire, appareils verouillés, impossibilité de partager des livres à des proches, impossibilité de disposer de livres avec un seul tatouage numérique (plus de 150 éditeurs), impossibilité d'acheter ailleurs que sur Amazon avec son appareil, impossibilité de louer des livres numériques dans une bibliothèque, traçage et flicage de ses lectures. Clôturer son compte Amazon, c'est perdre tout. Il faut en prendre conscience, Amazon nous vend un accès, jamais des livres numériques. C'est bien le problème que posait la député Isabelle Attard devant l'Assemblée Nationale il y a un an déjà. Si les seuls geeks le savaient au début, c'est de plus en plus de lecteurs qui s'en rendent compte aujourd'hui. Sans oublier les aspects sociaux, juridiques et fiscaux d'Amazon qui interpellent de plus en plus de citoyens responsables dans toute l'Europe. Non, Amazon ne dispose pas des meilleurs appareils sur le marché, loin s'en faut. Pour sortir d'Amazon, il faut récupérer sa bibliothèque achetée en bonne et due forme. Puisque que rien n'est très clair en France sur le sujet et puisque qu'Amazon est une société basée au Luxembourg, se considérer comme un citoyen britannique. Là-bas depuis cet été, tout est très clair, vous êtes autorisés par le gouvernement britannique à rapatrier tous vos achats numériques en toute légalité chez vous. Il est tout à fait légal de copier ses achats à usage privé. Voir les détails ici. Tous britanniques donc, en attendant que la législation européenne évolue. Je vous conseille de télécharger le logiciel gratuit Calibre et de récupérer vos livres au format ePub en cassant la DRM avec une extension à ajouter à Calibre. Vous trouverez le mode d'emploi aisément en quelques mots clés sur Google. Bienvenue dans l'environnement du format ePub, toutes les machines liront vos livres numériques. Adieu Amazon...

PS: à découvrir également cette excellente vidéo sur Amazon mise en ligne récemment. Une situation bien sombre...


Antoine Gallimard : un livre numérique moins cher

Antoine gallimardAntoine Gallimard, PDG des Editions Gallimard, revenait la semaine dernière chez Europe 1 sur le conflit entre Amazon et Hachette autour du prix des livres numériques aux Etats-Unis. La situation est très différente en France où Amazon n'a pas de contrôle sur le prix avec une loi sur le prix unique, un prix fixé par les éditeurs et s'imposant à tous. "Le numérique doit être moins cher que le physique". Le problème est bien le niveau de prix, la perception est indéniable pour les lecteurs, toutes les études depuis trois ans en ont fait le constat. Que l'on puisse acheter sans être dégouté d'acheter. 50% de réduction sur les nouveautés et 10% sur les poches représenteraient une offre légale dynamique qui serait un véritable rempart à l'offre illégale qui ne cesse de s'étendre. La TVA réduite a bien été mise en place pour permettre aux éditeurs cet effort sur les prix. L'année 2015 sera à mon avis cruciale en France pour les trois groupes d'édition principaux qui ont la main pour avancer sur leur politique commerciale, soit continuer à s'en détourner en condamnant tout le marché du livre numérique avec eux.


Amazon : le Kindle débarque aux Pays-Bas

DutchflagAmazon ouvre sa boutique Kindle aux Pays-Bas. 20.000 titres en néerlandais, 3 millions de titres en langues étrangères. Pas d'offre Kindle Ulimited pour l'instant. Les trois liseuses Kindle sont proposées, y compris le dernier modèle haut de gamme Voyage toujours indisponible en France. Cette arrivée d'Amazon va sans doute reconfigurer le marché local, surtout avec des habitants qui sont déjà parmi les européens les plus en avance en matière de livres numériques. La concurrence va être rude avec Kobo qui vient de signer avec Bol.com et Tolino qui arrive d'Allemagne avec beaucoup d'ambitions. Il va être intéressant de suivre comment Amazon va convertir des lecteurs déjà bien habitués à des livres ouverts sans DRM, une mission bien difficile pour Amazon (via TheBookSeller).

PS: le marché du livre numérique représenterait 7% aux Pays-Bas.


Kindle Unlimited : le "mortifère" arrive pour les éditeurs?

Death noteLes conditions d'Amazon pour son offre Kindle Unlimited sont de plus en plus pointées du doigt. C'est bien entendu le sort même des distributeurs qui se jouent en ce moment avec de nouveaux modèles et des conditions de rémunérations en chute libre. C'est le distributeur Immatériel qui aurait alerté ses clients. Des extraits sont donnés par le site IDBoox aujourd'hui:

Immatériel qui distribue plusieurs centaines d’éditeurs français sur les différentes plateformes d’ebooks a écrit à ses clients les mettant en garde sur l’adhésion à Amazon Kindle Unilimited.

Nous nous sommes procurés ce document dont nous reproduisons ici un extrait: «D’une rémunération de 60% sur le PPHT pour l’éditeur pour l’achat à l’acte, la rémunération passe brutalement à 20% du PPHT, sans compter la commission d’Immatériel. Il s’agit donc d’une perte sèche de plus 40% de vos revenus lorsqu’un livre est consommé via Kindle Unlimited plutôt qu’en vente à l’acte.
Nos interlocuteurs d’Amazon nous le confirment: dès lors que leur clientèle américaine et anglaise a commencé à goûter à ce mode de consommation, les premiers mois gratuits se sont rapidement transformés en abonnements payants. Tout nous invite à penser que la consommation par abonnements sera préférée par leurs clients s’ils ont du choix, ce qui créera obligatoirement un manque à gagner pour les éditeurs.».

Immatériel parle même de «mode de consommation mortifère» pour la chaîne du livre toute entière. Il se retrouve en effet en première ligne avec beaucoup d'éditeurs indépendants qui peuvent traiter avec Amazon directement. Le distributeur pointe avec raison le nombre de clients d'Amazon qui pourraient basculer rapidement vers l'offre d'abonnement au regard des prix élevés pratiqués à l'unité. Même si beaucoup de livres ne se trouvent pas dans l'offre pour l'instant, sur des profils de lecteurs particuliers l'effet de cannibalisation de cette offre peut être très important.


Amazon : Kindle Unlimited, l'arme fatale?

Kindle unlimitedL'offre Kindle Unlimited devrait sans doute être déployée en France cette semaine. L'annonce du partenariat Chapitre/ Youscribe ne serait pas le fruit du hasard mais bien avant-coureur de cette annonce. Plusieurs sources me laissent à penser que cela ne devrait plus tarder. Pas de village gaulois après la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Amazon osera t-il la provocation, le jour même de l'annonce des prix Goncourt et Renaudot dans la journée de demain? Une annonce qui risque bien en tout cas de rebattre les cartes. Toute la question va être de savoir le périmètre exact et les catalogues concernés au-delà de ce qui est présent jusqu'ici sur les offres existantes de Youboox, Youscribe et Iznéo. Si les refus de vente d'offres similaires sont effectivement sanctionnables par la loi, on peut penser qu'un alignement rapide va se faire. Les univers des smartphones et tablettes vont se rejoindre, après ce sera une question d'ergonomie et de fluidité. On peut imaginer qu'Apple et Google suivent à terme. Kobo avec la Fnac? Plus compliqué. Amazon, un rouleau compresseur qui ne cesse d'avancer. Pour cette nouvelle offre, Amazon dispose à la seconde de l'ensemble de tous les fichiers sur ses propres serveurs. Il maitrise parfaitement aussi bien ses propres tablettes que celles de la concurrence avec ses applications de lecture.

Mais bien plus, côté gros lecteurs. Là où Amazon dispose d'une arme fatale, c'est évidemment la possibilité de télécharger sur ses liseuses Kindle via son environnement propriétaire, ce qu'aucun autre acteur n'est en mesure de faire pour l'instant. Le diffuseur Volumen a annoncé cet après-midi un pourcentage de 42% de son chiffre d'affaire numérique avec Amazon, Le Diable Vauvert parle même d'un chiffre à 70% pour certains de ses titres, une situation "très inquiétante" pour Marion Mazauric. Amazon plus conquérant que jamais avec cette nouvelle offre qui arrive...


Amazon : Kindle Unlimited en Italie et en Espagne

Kindle-UnlimitedAprès la Grande-Bretagne et l'Allemagne, Amazon poursuit le déploiement de son offre d'abonnement de livres numériques en streaming Kindle Unlimited en Italie et en Espagne. Dans les deux pays, une offre à 9,99€/ mois qui comprend près de 700.000 titres, essentiellement en langue anglaise et de l'auto-publication. Kindle Unlimited est toujours aux abonnés absents en France, signe que la négociation est plus compliquée que prévue avec les éditeurs, notamment avec le groupe Hachette (via TheBookSeller).

PS: plusieurs échos insistants ce soir, l'offre en France devrait ouvrir rapidement.


Liseuses : certains y ont cru, d'autres pas...

LiseusesIntéressant billet sur Liseuses.net qui revient sur le marché des liseuses. Un marché démarré en 2007 par Amazon qui a lui-même lancé celui du livre numérique dans son entier. Tablettes/ liseuses, c'est le même marronnier depuis tellement d'années, relire seulement au printemps 2013. Les "chaussures de randonnée" résistent toujours bien. J'ai eu envie de compléter ce billet par un panorama des sociétés (12 au total) qui ont cru ou non aux liseuses. Un retour en arrière sur des stratégies bien différentes, certaines très récentes qui sont riches d'enseignements:

Ils n'ont pas cru aux liseuses

Google: le géant américain a démarré son programme de numérisation GoogleBooks très en avance dès 2005. On aurait pu croire qu'il allait prendre une longueur d'avance sur le marché du livre numérique, malgré la défiance des éditeurs. Aucune réaction à l'arrivée du Kindle d'Amazon. Google a hésité un temps en 2011, une fois que le marché était bien parti autour d'un modèle IRiverStory. Le projet a été stoppé, la firme a choisi de se déployer vers les smartphones et les tablettes Nexus avec le succès que l'on connait du côté d'Android. En revanche, malgré l'arrivée d'une offre de livres sur GooglePlay il y a deux ans, Google représente moins de 5% des ventes de livres numériques sur le marché anglo-saxon. A peine plus en Europe. C'est bien maigre aux regards des investissements consentis dans la numérisation en amont par Google. Pas très grave sans doute, tant le géant américain n'en est pas à un business près.

Samsung: le fabricant coréen est le principal acteur en terme d'innovations sur le high-tech. Il n'a pas repéré la technologie comme Sony ou Philips à son démarrage. Samsung a exploré le marché en Asie en 2010 avec deux modèles développés en interne. J'avais même rencontré l'équipe commerciale au Salon du Livre. Des bons modèles, Fnac, Darty pressentis chez nous. Quelques mois seulement plus tard, enterrement de première classe. Samsung lâche l'affaire à l'international, brade les séries fabriquées et passe à Android. On ne croit plus aux liseuses chez Samsung, Amazon aura beau jeu de venir en Asie avec son Kindle. Samsung n'existe pas sur le marché du livre numérique. Depuis cette année, le géant corréen a conclu un partenariat avec Barnes and Noble sur les tablettes aux Etats-Unis. Quels retours sur les ventes? A Frankfurt la semaine dernière, Samsung affichait un volontarisme certain envers les éditeurs du monde entier pour promouvoir ses technos sur smartphones et tablettes. Deux marchés sur lesquels sa situation va être très difficile selon les analystes dans les années à venir.

Borders: la chaine de librairie américaine n'a pas cru aux liseuses au démarrage sur le marché américain. Le train du numérique parti sans Borders, Amazon l'a tuée.

Apple: Steve Jobs ne croyait pas aux liseuses, comme d'ailleurs au marché de la lecture numérique. Voir ses propos révélateurs en janvier 2008: "Aujourd'hui, il y a un large éventail d'observations sur l'industrie, y compris sur l'Amazon Kindle, un livre électronique qui, selon moi, ne mène nulle part en grande partie parce que les américains ont cessé de lire. Peu importe si le produit est bon ou mauvais, le fait est que les gens ne lisent plus". Malgré le succès de son iPod qui était bien un lecteur spécialisé et non généraliste, Apple a cru mettre au pas la lecture numérique avec les succès de son iPhone, puis de son iPad et de sa formidable machine à cash iTunes. Malgré la part hégémonique qu'Apple possède sur les marchés des smartphones et des tablettes depuis de nombreuses années, le géant américain pèse moins de 15% du marché du livre numérique anglo-saxon. On est très loin de la razzia qu'Apple avait fait sur la musique dématérialisée. Certains rêveront toujours d'une liseuse Apple? La razzia aurait bien pû se faire en effet. Amazon peut bien remercier Jobs et Apple qui part aujourd'hui sur les montres.

Orange: l'opérateur français a travaillé sur les premiers modèles de liseuses au moment du lancement de la première offre de livres numériques Read and Go dès 2008. En partenariat avec cinq grands titres de la presse française (Le Monde, le Parisien, les Échos, l’Équipe et Télérama) ainsi que les Editions Mango et des premières titres d'Hachette, Orange avait démarré un prototype autour des liseuses Iliad et CybookGen3. A l'époque Pierre Assouline rapportait même la réflexion d'un éditeur: "C’est plié: les télécommunications feront la loi chez nous aussi. Vous verrez, un jour, Orange sera le vrai maître de l’édition en France”. Lettre morte chez Orange pour un déploiement important, le prototype est resté en cet état, les équipes sans doute renvoyées à leurs chères études. En mai 2010 encore, on pressent un accord entre le fabricant chinois Hanwang et Orange. La commercialisation devait intervenir en septembre de la même année. Là encore, il n'en sera rien, on ne croit toujours pas aux liseuses à la tête d'Orange, qui rate une nouvelle fois le coche. Depuis deux ans, Orange est à l'initiative du modèle ouvert MO3T. Des éditeurs, des libraires autour de la table, aucun fabricant de liseuses. Fermez le ban. Orange n'existe tout simplement pas sur le marché du livre numérique en France.

SFR: comme Orange, SFR s'était rapproché de l'univers des liseuses en 2008 autour d'un prototype sur le CybookGen3. Vite remisé dans les cartons de l'opérateur.

 

Ils ont cru aux liseuses

Amazon: Amazon a tout de suite compris le business qu'il pouvait réaliser avec les liseuses dans son emprise globale sur le marché du livre. Le Kindle sorti en 2007, c'est son arrivée qui a fait décoller le livre numérique dans le monde entier. Réplique dans chaque pays à l'arrivée d'Amazon. Revoir la recette du Kindle en 2012. Une dizaine de modèles très largement subventionnés au total depuis cette date. Amazon près aujourd'hui 60% du livre numérique américain et près de 80% au Royaume-Uni. Amazon sort aujourd'hui deux nouveaux modèles de liseuses, trois modèles au total entre 79 et 199$.

Barnes and Noble: le libraire américain a vite compris l'enjeu au démarrage du marché aux Etats-Unis en 2007. Le développement du premier modèle Nook s'est fait en 2008, la première Nook lancé en 2009. C'est un modèle très innovant avec un double écran. Bien que Barnes and Noble ait bien failli boire le bouillon avec ses tablettes propriétaires, il représente près de 20% du marché du livre numérique américain. On regrettera qu'un développement international ambitieux, pressenti il y a quelques années, n'ait finalement pas abouti pour le Nook. L'alliance avec un libraire, pas facile pour d'autres libraires eux-mêmes.

Sony: Sony est le pionnier des liseuses. La technologie très tôt repérée, les premiers modèles sortent en 2004 au Japon et en 2006 aux Etats-Unis. Objectif de Sony, ne pas rater le livre comme il a raté la musique quelques années plus tôt. Dix ans plus tard, Sony abandonne le marché des liseuses cette année. Il n'a pas percé aux Etats-Unis face à Amazon mais surtout n'a pas réussi à convaincre des grands libraires dans le monde entier. Maintenir une liseuse "générique" devient impossible tant les modèles sont désormais très largement subventionnés par tous les libraires. Malgré une liseuse toujours de qualité, impossible de tenir sans la librairie associée. Sony supprime la ligne "liseuse", dommage.

Rakuten/Kobo: le géant du e-commerce japonais met la main sur la petite start-up canadienne en 2011. Objectif, suivre Amazon à la trace. Malgré l'échec aux Etats-Unis sans chaines associées, Kobo conclu de nombreux accords avec des distributeurs en Europe. Des sommes très importantes sans doute investies par Rakuten pour suivre le rythme en gamme (liseuses et tablettes) avec des modèles fortement subventionnés, mais le livre numérique s'inscrit dans un enjeu plus global pour le géant asiatique.

Fnac: plusieurs tentatives de la part de la Fnac. La première en 2008 avec Sony. L'offre de livres n'est pas là, un désengagement total de la part d'Hachette au niveau de l'offre, la Fnac jette l'éponge. Nouvelle tentative en 2010 avec un modèle FnacBook, développé en interne par la Fnac. Celui-ci se révèle assez médiocre, aussi bien la conception que l'ergonomie, dommage. Dernière tentative en 2011 au lancement du Kindle en France, un partenariat avec Kobo. Les Kobo rentrent en France avec succès. Fnac/ Kobo réprésentent plus de 20% du marché du livre numérique dans notre pays.

Deutsche Telecom: l'opérateur allemand a sans doute observé très tôt en interne ce marché. Très discret sur la question, il démarre tard au printemps 2013 seulement avec un modèle développé en interne et, sous la marque Tolino, rallie des grands acteurs de la distribution en Allemagne. En moins d'un an, Tolino raffle le morceau, plus de 30% du marché allemand et taille des croupières à Amazon. Il part à l'international depuis le début de l'été, Belgique, Pays-Bas, Italie...