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Apple ne donne pas les chiffres de ventes de livres

Apple 100 millions de livres téléchargés. Voilà qui frappe les esprits. Vous vous rappelez sans doute de l'annonce de Steve Jobs à la dernière conférence à propos de la plateforme iBooks de l'iPad. Oui, mais combien de livres payants dans tous ces téléchargements? Certains s'étaient posé la question à l'époque. La semaine dernière, EBookNewser revenait sur l'absence de communication d'Apple à ce sujet, confirmée par les récents échanges avec la presse. C'est bien ce silence qui intrigue quand on connait la manière habituelle d'Apple à se répandre sur ses chiffres. Est-ce que ceux-là posent problème? Apple ne parle "délibérément" pas de ses ventes de livres. Comme le remarque Nate Hoffelder, cela viendrait d'Amazon, de Sony ou de Barnes and Noble cela ne surprendrait personne, mais de la part d'Apple... Serions-nous loin des estimations prévues? Combien par iPad vendu? Est-ce que les livres seraient frappés du même syndrôme que les abonnements de presse et de magazines sur l'iPad? Suivant le proverbe américain:"Il vaut mieux garder le silence et passer pour un imbécile, que d'ouvrir la bouche et de lever tous les doutes».

PS: pas trop d'inquiétude cependant, c'est conforme aux convictions du boss.


Le nouveau Musso sur l'iPad

Musso Autre inauguration avec un auteur emblématique, c'est le nouveau livre de Guillaume Musso, "L'Appel de l'ange" (le livre porte bien son nom, Apple de l'ange, est-ce Steve Jobs l'ange en question?), qui marque l'entrée du groupe Editis dans la librairie IBooks à travers la maison d'édition XO (le lien ici). Après Hachette l'été dernier, Editis a pris son temps et rejoint donc maintenant le modèle d'Apple. Premier fichier laché au géant américain! Reste à savoir s'il s'agit encore d'une expérimentation ou si le rythme va s'enchaîner très vite maintenant, nouveautés et livres de fonds, et si toutes les filiales seront concernées. En tous cas, 400 pages à "dévorer sur l'iPad", à grignoter avec modération...

PS: à noter que le livre est aussi disponible à la Fnac... et sur un serveur bien connu à Hong-Kong, record pulvérisé, c'est le jour même maintenant. Preuve s'il en était que les DRM n'ont aucune utilité, seulement d'écarter, avec les prix trop élevés, un peu plus les lecteurs. Les anges ne sont pas partout!


Presse et magazines: appel à l'union pour un avenir commun

Apple-rotten-142x150 "Si nous sommes tributaires d'un distributeur externe et qu'il ne nous permet pas le contact direct avec nos lecteurs, les nouveaux canaux de distribution ne sont plus une opportunité mais une menace", s'inquiète Kevin Costello, patron du groupe de presse britannique Haymarket, éditeur de magazines spécialisés de jardinage, de santé ou encore d'automobile. Traduit bien le sentiment général des éditeurs et groupes de presse réunis en congrès à Berlin, la défiance vis-à-vis d'une situation monopolistique. La mutualisation des efforts semble bien à l'ordre du jour un peu partout, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe (via AFP).


iPad2: encore beaucoup d'incertitudes

Ipad2 Alors que l'on attend l'iPad 2 pour la fin du mois en France avec tout le battage médiatique ambiant qui l'accompagne, lire un article que je trouve très juste sur MacBidouille: "Nous ne reviendrons pas sur tout ce que peut faire l'iPad, ni encore sur tout ce qu'il ne peut pas remplacer, nous aussi, nous nous demandons quelle proportion de personnes ayant les moyens de s'en acheter un le fera réellement, non pas par simple envie de l'avoir, mais aussi par besoin. Et là, nous devons avouer que nous n'en savons rien. Dans notre entourage, il y a des personnes qui en ont et ne jurent que par lui, d'autres qui en sont revenus, et surtout bien entendu, énormément qui se demandent à quoi il sert."


Random House verse dans l'iBookStore

Randomhouse L'annonce a été faite hier par communiqué de presse sur le site d'Apple, en même temps que l'iPad 2 était dévoilé, que RandomHouse, le plus grand éditeur américain, versait 17000 livres numériques dans l'iBookStore adoptant par la même occasion le modèle du contrat de mandat (agency model) auquel il était le seul groupe majeur américain à ne pas avoir encore validé. Un signe fort, bien évidemment, pour le marché dans son ensemble. On relira l'excellent billet de Textes en décembre dernier sur ces questions contractuelles sur lesquelles Amazon et Apple se battent frontalement. Pour l'instant, la filiale britannique a annoncé qu'elle réservait sa décision.


iPad 2: c'est parti

La deuxième version de l'iPad a été présenté aujourd'hui. Tous les détails sur iPadd. Il sera disponible à partir du 25 mars prochain. Plus fin, plus léger, plus puissant, aussi cher. J'en connais qui vont casser leurs tirelires. Est-ce que cela va réussir à convaincre John Swansburg?

PS: s'il y a des amateurs pour les vieux modèles, Blogeee se penche sur la question et ouvre aussi un intéressant petit café du commerce! Mon avis? Entre l'argent dépensé il y a un an et celui qu'il faut remettre au pot, le mieux n'aurait-il pas été de choisir cela, non?


Ipad 2: le 2 mars

Apple-ipad-2-march-2-250x205 Comment ne pas y échapper! Le 2 mars prochain devrait être dévoilé le nouvel iPad 2 (via Digitalreader) Si vous l'avez acheté à Noël avec un abonnement de deux ans, c'est vrai que la nouvelle un peu rude. Remettre 5/600€ au pot! Est-ce que nous l'aurons en Europe en même temps qu'aux Etats-Unis? En tout cas, ça déstocke dur du côté de l'Angleterre. Alors? Acheter le 1, remplacer par le 2 ou carrément attendre après le 30 juin que la situation soit plus claire du côté des conditions avec les éditeurs, savoir si vous êtes "inApps" ou "outApps"? Lire le papier du Monde aujourd'hui. L'Ipad 2, déjà une formidable machine à exclure? Les enjeux sont immenses et Steve Jobs a bien l'air de vouloir passer en force. Quand je pense qu'il y a un an tout juste, les éditeurs suppliaient Apple de rentrer sur le marché pour concurrencer Amazon. Grosjean comme devant!


Apple: choisir entre moi et... moi

Pomme-croque Face à la levée de boucliers des éditeurs devant le durcissement de sa politique d'achat in-app, Apple ménage la chèvre et le chou. Trudy Miller, porte-parole d'Apple, s'est exprimé dans la journée: "Nous n’avons pas modifié les termes et guidelines développeur. En revanche, Apple demande désormais que si une app propose aux consommateurs la possibilité d’acheter des livres en dehors de cette app, il soit également proposé d’acheter ce contenu à travers une boutique de micro-paiements intégrée à l’app". On voit mal les consommateurs faire la différence, ils se serviront bien entendu par le chemin le plus court, à savoir la boutique Apple! (via MacPlus).


Apple: iTunes sinon rien

Pomme Restrictions de plus en plus virulentes de la part d'Apple à l'égard du reste du monde. La dernière en date à l'égard de la boutique en ligne de Sony dont l'application vient d'être retoqué. "Apple nous a dit qu'à partir de maintenant, tous les achats "in app" devraient passer par iTunes", a indiqué Steve Haber, président de la division lecture numérique de Sony. Pour le moment, les autres éditeurs concernés, notamment Amazon, n'ont pas fait de commentaire. Voilà qui devrait, en tout cas, renforcer les griefs de la presse française face à la Pomme." (via UberGizmo et Mac4ever). En complément l'article du NewYorkTimes.

PS: Lire également l'analyse très juste en 4 rounds de Florent sur ActuEbooks.


Apple en imprimeur du XVIIIème siècle ou presque

Apple A signaler un très intéressant billet de Jean-Michel Salaun qui tente de décripter la montée d'Apple dans le domaine du livre. "Dans le monde du livre, la valeur économique est passée progressivement de l'imprimeur-libraire à l'éditeur, c'est à dire de la dimension forme à la dimension texte, au fur et à mesure que les savoir-faire d'impression et de mise en page se sont stabilisés et donc que les coûts ont été internalisés dans l'ensemble de la filière. Aujourd'hui, nous assistons à un retour de balancier, mais la situation a bien changé depuis le 18ème siècle; la communication est instantanée et mondiale. Ainsi, il est indispensable que la forme produite soit quasi-universellement acceptée. Pour filer l'analogie, on pourrait dire que Apple a toujours un temps d'avance sur l'impression et la reliure (le terminal et son administration) et ainsi réussit à affermer une armée de typographes indépendants (les producteurs d'applications). Cette stratégie n'est gagnante que tant que l'innovation interdit à la concurrence de prendre place." En point d'orgue d'une démonstration particulièrement convaincante, lisez l'ensemble.


Charles Kermarec: un libraire pas dans les nuages

Kermarec IbooksStore d'Apple, EdenReader... Dans le brouhaha actuel, intéressant d'avoir le sentiment d'un libraire impliqué dans le numérique comme Charles Kermarec de la Librairie Dialogues: "Pour autant la solution d’Antoine Gallimard, qui n’exclut pas les libraires, est-elle satisfaisante? Non. Pourquoi? Outre des raisons secondaires (Eden+I-Pad, c’est la limite d’un seul appareil de lecture et d’un seul catalogue) il y a cette raison essentielle: la solution Eden tend à récupérer pour le fournisseur une partie essentielle de la relation client (le compte et l’interface de synchronisation dans le nuage). Quel libraire pourrait se réjouir d’une solution dans laquelle la relation client serait maîtrisée par son fournisseur? C’est mieux que l’inexistence à laquelle nous voue la solution Hachette/ Albin Michel/ Eyrolles. Mais ce n’est pas satisfaisant. Alors quoi? Il reste l’option suivante: les libraires s’entendent. Ils s’entendent tous, entre eux, collaborent (tous: quels que soient leur taille, leurs réseaux, leurs groupements ou chaînes) et développent une solution ouverte, accessible à chacun, permettant à chaque client un accès à tout le catalogue, synchrone sur tous les dispositifs de lecture, ouverte aux ouvrages non vendus par la plateforme pour consolidation de la bibliothèque du client. Le portail de la Librairie et des éditeurs initié par le slf, porté et développé par la société PL2I -dont l’ouverture est prévue en octobre- n’a pour encore pas d’expérience de l’internet. Il n’a pas non plus les compétences internes en matière de numérique propres à lui permettre de se saisir d’un pareil dossier. (si cela avait été le cas cette question du “nuage” aurait été partie intégrante du projet initial!) Nous sommes prêts à avancer en collaboration avec les libraires et les éditeurs sur ce sujet, à participer au développement de la solution qui garantirait une présence commerciale du réseau actuel (libraires, chaînes, plateformes…) sur I-Pad. Avec chacun. Sans exclusive. Sans aucune exclusive. A défaut qu’une entente des revendeurs libraires puisse être envisagée la moins mauvaise des solutions me paraît être de coopérer avec Google." (voir l'ensemble du billet sur son blog).

Marc Lévy vend lui-même sur l'iPad

Marclévy Marc Lévy faisait déjà cavalier seul, sur son site et des sites libraires, en exploitant lui-même ses droits numériques. Il verse désormais ses livres sur l'iPad et sur l'iBooks d'Apple directement lui-même avec son nouveau roman aujourd'hui (le titre est d'ailleurs prémonitoire). Premier auteur français à le faire avec un partage avec Apple sans intermédiaire-éditeur, il ne sera sans doute pas un cas unique dans les prochains mois, la tentation est grande en effet. Quand on est une marque à part entière comme lui, on peut légitimement émerger dans le catalogue pêle-mêle d'Apple et dans les moteurs de recherche. Attention cependant de ne pas confondre avec un autre Marc Lévy, diabétologue celui-là. Les éditeurs soigneront, quant à eux, leur crise d'urticaire...

Le tiercé de la lecture sur l'iPad

Tiercé Le Top3 des applications de lecture sur l'iPad? Stanza et Kindle d'Amazon, iBooks d'Apple. Tous les détails sur Ibookrama. En espérant que d'autres lecteurs alternatifs arrivent bientôt et viennent un peu chambouler ce "monde parfait". Je sais que quelques-uns y travaillent et nous réservent sans aucun doute de belles surprises, clin d'oeil amical!

iPad: les libraires donnent de la voix

Bougerol Benoit Bougerol, le président du SLF (Syndicat de la librairie française), est intervenu dans l'édition du 4 juin dernier de Livres-Hebdo pour rappeler la position du SLF face à l'actualité numérique et notamment l'arrivée de l'Ipad. Une tribune "Les livres, les éditeurs, les libraires sont-ils solubles dans l'iPad?" que je me permets de relayer ici, il me parait nécessaire de la diffuser bien au-delà des seuls professionnels:

"Comment ne pas savoir que l’Ipad arrive en France? Quel relais médiatique! Que de bruit savamment orchestré par Apple!... Certes le numérique apporte de nouvelles offres dans bien des domaines. Moi-même, ingénieur de formation, ancien ingénieur d’affaires à IBM, je suis depuis longtemps plongé dans cette culture informatique qui, après les PC et les Mac, Internet, le MP3, déferle maintenant sur l’écrit, presse et livres confondus. Mais comment croire que l’Ipad créerait, comme par magie, des générations de nouveaux lecteurs? Qui peut raisonnablement penser que des publics avides aient été tellement rebutés par le papier qu'ils attendaient un écran miracle pour devenir des férus de lecture? Si la presse dit voir son salut dans l’Ipad il est clair que les éditeurs de livres sont bien plus dubitatifs pour des raisons évidentes exposées par Antoine Gallimard dans son interview aux Echos. Les conditions exigées par Apple sont pour l'essentiel inacceptables: il s’agit d’imposer ses standards au marché au détriment d'une chaîne de valeurs qui permet à chacun, de l'auteur au libraire, d'être rémunéré pour son travail au service des lecteurs. Et Apple construit un système fermé pour dominer le commerce des livres comme il l'a fait dans la musique. Les libraires sont déjà des dizaines à vendre des livres numériques. Avec le portail 1001libraires.com ils seront demain des centaines. Pourquoi, dès lors, certains éditeurs placent-ils la librairie en situation de désavantage concurrentiel alors que le marché se structure? On nous promet la convergence des trois grandes plateformes pour faciliter l'accès des librairies au numérique. Très bien.  Mais en même temps, certains donnent  l’avantage à un seul concurrent. C’est incompréhensible! La plupart des éditeurs n’ont pas cédé aux sirènes d’Apple, heureusement! Ne pas donner les fichiers des éditeurs à Apple, éviter les distorsions de concurrence, exiger l’interopérabilité entre supports (PC, e-Books, Kindle, Ipad…), et avancer de concert avec le portail 1001libraires.com et les autres enseignes sans privilégier un seul acteur, me semblait être des préalables acceptables. Je regrette que la collectivité des éditeurs se soit fissurée. Je plaide pour une union forte pour que le livre vive, et ne soit pas réduit à un flux de données pour créer du trafic, modèle économique du trio Apple, Amazon, Google. Il faut un projet porté par une vision commune des éditeurs,  des auteurs, des libraires, avec le soutien des pouvoirs publics. Les libraires y veilleront." A mots couverts, on aura reconnu d'où venait la fissure en question.


Apple: un web propre et rangé

Pavillon A lire le billet de Xavier de la Porte (qui anime l'excellente émission Place de la Toile sur France Culture) sur Internet Actu: "Avec l’achat d’un iPhone ou d’un iPad, il existe maintenant une banlieue bien propre, bien ordonnée, qui vous permet de profiter en partie des possibilités offertes par le web, sans devoir vous mélanger à la racaille. Cette banlieue, ce sont les scintillantes applications de l’Apple Store: de jolies maisons bien propres, à bonne distance du centre de la ville Web, nichées dans ce que la journaliste appelle du beau nom d’“Etats vierges des monts Apple”. Avec la migration des dissidents du Web ouvert vers les applications chères et fermées, nous assistons d’après Virginia Heffernan à une décentralisation urbaine, un équivalent en ligne de ce qui a été aux Etats-Unis un exil des populations aisées vers les banlieues résidentielles". L'article américain du New York Times cité est traduit en totalité sur Framablog.

Un iPed chinois

Quelques mois seulement après sa sortie, l'iPad fait déjà l'objet de contrefaçon chinoise. Un "iPed" en vente dans une boutique de Shenzhen, à quelques kilomètres seulement des usines Foxconn qui produisent la tablette d'Apple, au prix de 105$ (79€)! Un modèle qui n'a pas la vélocité de l'iPad mais qui serait selon les observateurs de qualité tout à fait correcte (via ChiniTech).

 


iBookStore: un Apple aux bibliothécaires!

Express L'Express a testé l'iBookStore d'Apple: "En terme d'organisation, l'iBookstore laisse un peu perplexe. Tout est très beau au premier abord (et au bout de 20 utilisations aussi!) mais les livres ne sont pas (encore?) très bien classés: quatre grandes catégories sont proposées (littérature et fiction, ouvrages généraux, économie et entreprises, biographies et mémoires) ainsi que les nouveautés et... c'est tout! Aucun index alphabétique par auteur, titre, langue ou même éditeur n'est disponible. Dans la mesure où tous les livres de la création ne sont pas disponibles, et loin de là, il est très complexe de trouver et de choisir un livre. Il faut inlassablement taper dans la barre de recherche les auteurs/ouvrages/éditeurs convoités pour découvrir s'ils sont disponibles. Et la rubrique "classement", tout en bas de la page, n'est pas d'une grande aide, puisqu'on ne sait pas comment elle s'organise. Avoir accès au catalogue complet n'est pas non plus évident: il faut cliquer sur "date de sortie" pour avoir accès aux 21 212 ouvrages, anglais et français réunis (dont une bonne partie proviennent du projet Gutenberg et sont donc gratuits et accessibles par d'autres moyens). Mais ils sont classés par date de sortie... Au bout de quelques recherches (souvent infructueuses) cet iBookstore énerve." On a vraiment besoin de bibliothécaires chez Apple pour mettre un peu d'ordre dans le bazar!

iPad: le web iPaid

Ertzcheid "Le choix à faire est binaire. Ouvert contre fermé. Interopérable contre propriétaire. Le coeur stratégique du web est celui de l'interopérabilité. Le rêve fondateur du client-serveur contre le modèle économique d'Apple, celui du client-captif. Le rêve fondateur du web: permettre à chacun, indépendamment de son équipement logiciel ou matériel d'accéder à l'ensemble des ressources disponibles. A l'exact inverse, le paradigme de la boutique Apple: permettre à ses seuls clients (= acheteurs du hardware/ matériel) d'accéder aux seules ressources disponibles chez les seuls fournisseurs de sa boutique, et seulement consommables sur son matériel. Idem, mais à une autre échelle pour le Kindle d'Amazon. Le Kindle c'est comme le caddy; ça ne va qu'avec un seul magasin et on ne part pas avec. A noter d'ailleurs, que le combat pour l'interopérabilité nécessite une reconnaissance et un engagement politique qui sont loin d'être acquis. Amazon et son caddy-Kindle: ou le modèle de la boutique "bazardisée" et low-cost, façon Foir'fouille. Apple et sa caisse-automatique-Ipad: soit le modèle de la boutique-cathédrale, tendance CSP++. L'anagramme d'Ipad, c'est "Paid", "payé". A lire le passionnant billet d'Olivier Ertzscheid sur Affordance.

PS: voir aussi le billet de Marin Dacos qui revient sur l'iPad et son modèle, ainsi que celui de Bibliobsession.


Les Editions Albin Michel sur l'iBookStore

Esménard On s'étonnait de la présence remarquée des Editions Albin Michel, l'un des grands éditeurs indépendants, sur l'iBookStore le jour de son ouverture. On en sait un peu plus aujourd'hui dans une interview qu'a accordée Francis Esménard, PDG des Editions Albin Michel, au Journal du Dimanche dans son édition d'aujourdhui:
"Vous avez pris tout le monde par surprise avec cette annonce iPad? Je dois dire que je suis assez satisfait de cette opération, ça va faire du bruit! Nous allons montrer à nos chers auteurs qu'ils ont eu raison de nous confier leurs droits numériques et qu'Albin Michel est en avance en matière de nouvelles technologies du livre. Pourquoi est-ce si important de s'associer avec Apple aujourd'hui? Le numérique est une révolution profonde. Il ne faut pas en avoir peur. Au contraire, c'est une chance extraordinaire pour la lecture. L'iPad est un outil formidable pour amener de nouveaux lecteurs à la littérature. Nous allons d'abord toucher certains de ceux qui ne rentrent jamais dans une librairie, ensuite ceux qui voyagent et qui pourront lire sur tablette comme je le fais moi-même." Il revient ensuite sur le fait que le livre numérique va augmenter le nombre de ventes et que les libraires ne seront pas attaqués, les lecteurs de l'iPad ne rentrant pas dans les librairies... "Comment se sont déroulées les négociations avec Apple? Tout a été très vite. Ils sont venus me voir voilà un mois seulement. A mon avis, ils ont fait cela pour court-circuiter Amazon..."
Voilà ça s'est passé comme ça, voilà comment s'est passé une décision qui engage l'avenir du livre numérique dans notre pays...

L'iPad débarque en France

Ipad Si vous l'ignorez encore, aujourd'hui 28 mai l'iPad d'Apple débarque en France dans les Fnac, Darty et AppleStores. C'est déjà la queue au Louvre! Cinq raisons de l'acheter ou pas sur L'Express.

PS: On lira aussi un billet qui me semble intéressant ici, un iPad après trois semaines d'utilisation, et qui semblerait le destiner aux tout-jeunes enfants et aux seniors! Ainsi qu'un test très complet qui s'est fait durant un mois sur Les Numériques et les confessions d'un addict... énervé qui n'est autre que Francis Pisani!


Hachette: le iTunes du livre est parti!

Logo A lire l'interview de Arnaud Nourry (PDG d'Hachette) dans le NouvelObs de cette semaine. Plusieurs choses intéressantes, des remises de prix de 20 à 25% à attendre sur les prix des livres en version numériques et surtout l'annonce que le marché du livre numérique est déjà de 8% sur le marché américain! On se rappelle qu'il était de l'ordre de 3% pour l'année 2009. "Au premier trimestre, Hachette Etats-Unis a réalisé 8% de son chiffre d'affaires avec des ouvrages numériques -essentiellement en littérature générale". Avec seulement Amazon et l'arrivée de Barnes and Noble sur le marché... Une telle progression en seulement six mois me parait considérable et ce chiffre mériterait d'être confirmé. Pour le marché de la librairie française, optimisme de rigueur: "D'abord parce que les marchés ne sont pas les mêmes et que toute une clientèle qui n'entrait jamais dans une librairie -soit un Français sur deux- va peut-être découvrir la lecture grâce aux tablettes. C'est le marché qui s'agrandit. Par ailleurs, les libraires se préparent à cette évolution et nous allons les y aider: ils pourront profiter du catalogue numérique commun des trois principales plates-formes des éditeurs français pour vendre eux-mêmes nos livres sous forme numérique. Ainsi, les clients attachés aux conseils de leur libraire habituel pourront-ils acheter et télécharger sur place ou sur le site de ce libraire..." Autre phrase à relever: "L'arrivée d'Apple a changé la donne depuis, puisqu'ils ont donné une place éminente au livre sur leur machine". Avec l'entrée aujourd'hui du catalogue Hachette sur l'iBookStore d'Apple, Hachette exclut le schéma de rester maître de ses propres fichiers, les déversant massivement sur la plateforme d'Apple. Le modèle déporté est abandonné concernant Apple, on voit mal comment il pourrait en être différemment pour Amazon dans les prochains mois. Ce que Sony (on se rappelle qu'Hachette avait initié l'offre avec la Fnac il y a deux ans) et Amazon (qui faisait le siège des éditeurs depuis aussi longtemps) n'avaient pas pu imposer, Apple a bien réussi à le faire en quelques mois de négociation avec un guichet unique d'entrée. Ne va t'on pas assister à un marché à deux vitesses, les fichiers chez les géants américains qui assureront un service-client optimum (authentification, paiement, livraison) sur leurs propres lecteurs et un marché de deuxième zone avec des libraires qui devront se débrouiller avec les plateformes, les hubs, les DRM et les SAV clients qui en découlent? Un marché qui s'agrandit, je veux bien, mais le consommateur va vite faire la différence. C'est, je pense, un sacré coup de griffe pour la librairie française dans son ensemble, il va rester des cacahuètes comme on dit. Le iTunes pour le livre numérique français, la bibliothèque référence est bien en route, le signal est clair du côté d'Hachette. On peut même s'interroger sur la situation d'un acteur comme la Fnac, s'il ne dispose pas de son propre lecteur propriétaire... La question est de savoir si la politique d'Hachette va être suivie par les autres groupes d'édition français et européens. Un signe fort aussi pour les géants de l'électronique qui viendraient sur le marché des tablettes et qui ne pourraient pas jouer dans la même cour sur ce marché du livre. Quels guichets uniques pour Dell, HP, Asus et consorts? Finalement, c'est peut-être Google/Android qui a une nouvelle fois les clés d'un système plus ouvert avec des renvois possibles sur d'autres acteurs du marché... Etonnant paradoxe, une première plateforme unique "française" que tout les acteurs institutionnels réclamaient tant depuis de longs mois, a bien été crée ce 28 mai 2010, elle s'appelle l'iBookStore!