695 notes dans la catégorie "Bibliothèques"

GFII: l'ebook dans l'édition professionnelle, universitaire et de recherche

Epur_coverA signaler un très complet travail proposé par le GFII (Groupement français de l'industrie de l'information) sous la forme d'un livre-blanc "L'eBook dans l'EPUR (Edition professionnelle, universitaire et de recherche)".

"Le GFII a accompagné l’ensemble des acteurs dans le développement du marché de l’information numérique et anime un groupe de travail consacré au livre numérique depuis décembre 2009. De décembre 2009 à juillet 2011, le groupe de travail, présidé par Catherine Thiolon (Editions Quae/Inra), a procédé à des auditions des principaux acteurs de la chaîne du livre numérique scientifique et professionnel. Ces auditions ont donné lieu à de nombreuses discussions autour des usages, des pratiques, des modèles économiques, des difficultés techniques, etc.

Pour diffuser ces travaux, le groupe de travail a décidé de mettre en pratique ses propres recommandations et de créer un livre blanc numérique synthétisant ses réflexions et mettant en valeur les retours d’expériences de ses membres: auteurs-chercheurs, éditeurs, agrégateurs, responsables de bibliothèques universitaires, libraires, etc.

L’objectif de cet ebook sur les ebooks est de donner des clés pour comprendre la situation du livre numérique dans l’Edition Professionnelle, Universitaire et de Recherche (EPUR). Sont abordés le contexte, les services associés, la chaîne de la valeur et les acteurs, les modes de commercialisation et d’achat, les usages et l’évolution des pratiques, les accès, les questions règlementaires et juridiques, les tendances et perspectives.

Certains sujets sont juste esquissés dans cette première version. Cet ouvrage se veut une illustration en grandeur réelle des possibilités du livre numérique, avec notamment l’animation d’une communauté d’experts autour de ce projet et l’appel à de nombreuses contributions pour l’enrichir. Une seconde version sera publiée à la fin de l’été 2012 intégrant les remarques et les contributions recueillies. La plate-forme mise en place à cet effet par le GFII est ouverte à l’adresse http://www.gfii.fr/epur "

Ce livre blanc est disponible sous 4 formats ici (en licence creative commons). Une présentation sera faite dans le cadre du congrès i-expo le mercredi 13 juin de 12h30 à 13h30, Paris Porte de Versailles – Hall 5.1 (entrée libre, demande de badge sur le site www.i-expo.net). Suivi d'un atelier sur la création collective du livre blanc numérique dans le cadre du congrès i-expo, jeudi 14 juin de 16h à 18h (bulletin d’inscription en ligne sur le site www.i-expo.net).

Compliments à Catherine d'avoir coordonné un tel chantier.


Calibre: entretien avec son créateur

CalibreA lire sur eBouquin, l'entretien de Kovid Goyal, le créateur du logiciel libre Calibre qui a réussi à se positionner en quelques années comme l’un des programmes en open source les plus utilisés dans le monde du livre numérique. Avec Calibre, l’utilisateur peut convertir ses eBooks aux différents formats et gérer ses bibliothèques de titres et de métadonnées. La philosophie de Calibre est toute dans sa conclusion qui devrait être affichée dans toutes les bibliothèques: "Je dirais qu’il est essentiel de travailler sur des initiatives comme Calibre parce que les livres et la lecture ne peuvent pas dépendre de logiciels propriétaires ni d’entreprises motivées uniquement par le profit."


Une dead drop bretonne

DeaddropUne Dead Drop chez les bretons! L'expérience avait été lancée par l'artiste Aram Bartoll à New York en 2010. C'est une bibliothèque municipale de Saint-Aubin d'Aubigné en Ile-et-Vilaine qui propose l'expérience:

"Une clé USB scellée dans un mur extérieur. C'est l'idée originale réalisée la semaine dernière, à la bibliothèque municipale, placette Arlequin. Elle doit permettre l'échange de fichiers entre anonymes. Car tous les possesseurs d'ordinateur portable sont invités à s'y connecter afin d'alimenter cette nouvelle plateforme d'échanges de données, en y déposant ou en récupérant des fichiers audiovisuels et des textes." A lire l'article paru dans Ouest-France.


Aurélie Filippetti: réflexion sur un portail numérique

FilipettiDans un communiqué de l'AFP, Aurélie Filippetti, la nouvelle ministre de la Culture, a confirmé le soutien qu'elle souhaite apporter à la librairie indépendante après l'échec de 1001libraires:

"Regrettant la disparition du portail 1001libraires (...), la ministre réunira rapidement les différents acteurs de la filière pour soutenir les libraires et relancer la réflexion sur un portail numérique commun librairies/maisons d'édition".

L'un des "enjeux essentiels sera aussi d'accompagner les éditeurs, les libraires et les bibliothèques à prendre place sur le secteur des livres numériques". Une large concertation devrait être conduit par le président du Centre National du Livre, Jean-François Colossimo, afin de dégager un nouveau projet fondé sur l'expérience acquise. Le communiqué sur France24.


Espresso Book Machine: pas pour les libraires

BookmachineVous vous rappelez sans doute de l'Espresso Book Machine, la machine à fabriquer des livres à la demande? La démonstration ici. Si certaines bibliothèques américaines intègrent ce service dans leurs budgets, quand est-il pour des libraires?

Des éléments concernant la rentabilité aujourd'hui. En intégrant le coût de la machine (100.000$), les consommables et la manutention, combien de temps faudra t-il pour rembourser ces frais, quel nombre de livres et quelle durée?

A la moyenne d'un livre toutes les heures au cours des 8 heures par jour, 362 jours par an que la librairie est ouverte, il faudrait 11 ans et 9 mois. Si c'est en moyenne 3 livres par heure, il faudrait 3 ans et 11 mois. On voit que ce type de machines est impossible à rentabiliser sans mutualiser le service en back office. Un cout pour l'instant inacessible pour des librairies indépendantes de San Francisco qui ont fait le calcul. Le libraire californien conclut:

"Le problème est que je ne pense pas que le coût va baisser puisque la technologie utilisée dans les machines de ce type est vraiment tout à fait mature - en substance, impression laser combinée à une base robotique du 20ème siècle. Le problème à propos des technologies matures, c'est que le prix n'a pas tendance à changer, à moins d'un marché où la mise en œuvre spécifique de la technologie augmente de manière significative (dans ce cas, les économies d'échelle joue et le prix baisse). Je ne prévois pas le marché de ces "machines à livres" avec une réelle évolution, en particulier avec l'adoption croissante des livres électroniques. Les gadgets tels que la Espresso Book Machine vont probablement rester là où ils sont maintenant: hors de la portée de la plupart des librairies."

On s'en tiendra à la machine à café! (via Teleread).


Québec: le prêt de livres chronodégradables

Livre-c3a9lectroniqueUn petit point sur le prêt de livres numériques en cours dans le réseau des bibliothèques de Québec, 1500 titres au catalogue:

"Depuis le mois de mars 2012, le Réseau des bibliothèques de la Ville de Québec offre à ses abonnés un service de prêt de livres numériques. Pour les résidents de la ville, l’abonnement au réseau est gratuit et, par le biais de leur numéro d’abonnement et d’un numéro d’identification personnel (NIP), ceux-ci peuvent maintenant emprunter jusqu’à trois livres pour une durée de 21 jours. Les livres numériques sont “chronodégradables”, c’est-à-dire qu’ils ne sont plus accessibles après la durée du prêt alloué. Ainsi, pas d’amende à recevoir puisque la lecture du livre est automatiquement désactivée." Lire le billet sur EspaceAh.


A lire absolument: Vu, lu, su de Jean-Michel Salaün

Vu lu suUn livre que j'avais depuis longtemps je dois le dire dans ma pile de livres à lire et que j'ai dévoré le week-end dernier. C'est "Vu, lu, su" de Jean-Michel Salaün aux Editions de La Découverte. Professeur à l'Ecole normale supérieure de Lyon, il a été pendant cinq ans directeur de l'Ecole de bibliothéconomie et des sciences de l'information à l'Université de Montréal. Vous avez peut-être déjà eu l'occasion de lire d'excellents billets sur son blog (référent dans son domaine), voir les cours qu'il a mis en ligne.

Dans ce nouveau livre, il propose d'observer le web d'une manière inédite, en le replaçant dans une histoire plus longue, celle du document. Un petit livre court, sans bavardages et extrèmement bien construit. On suit l'histoire du document, d'abord dans l'univers des bibliothèques (ce premier chapitre est lumineux), puis les mutations au XIXème et XXème siècle quand l'afflux des documents et l'importance du classement s'est posé. Les propos visionnaires de Paul Otlet en 1934 sont assez saisissants. Vu, lu, su, c'est les trois dimensions du document qu'il propose, Vu/ la forme, Lu/ le texte, Su/le médium. Le livre est la continuité de la réflexion autour du groupe de travail Pedauque (voir le livre publié chez C&F Editions). Avec le web et sa courte histoire (moins de vingt ans), deux moments qui se superposent, dans un premier temps le web des documents et des données avec les documents traditionnels issus de la numérisation, puis les néo-documents issus d'un web sémantique, qui sont les documents en mouvement perpétuel. Je suis resté un peu hermétique pour le chapitre sur l'économie du document, beaucoup plus apprécié l'analyse qui clot le livre avec les modèles monopolistiques Apple/Google et Facebook qui s'appuient chacun dans leur domaine sur l'exploitation des documents selon les trois variables.

Un livre qui ne sera pas daté avant très longtemps tant il apporte un éclairage original et pertinent sur ce que nous voyons se construire dans l'univers numérique; on voit les choses différemment dans ce qui s'assimile souvent à une soupe épaisse dont on a bien du mal à retrouver les ingrédients. Un livre dont je vous recommande particulièrement la lecture.

A noter que la version numérique existe, j'ai préféré la version imprimée pour ma bibliothèque déjà bien fournie dans le domaine, documents déjà sous cette forme oblige (je le glisse près de celui de Robert Darnton, hop).

Jean-Michel Salaün était l'invité de France-Culture le mois dernier pour parler de son livre.


Noisy-le-Sec: atelier multimédia

Noisy le secA signaler, de la part d'un lecteur, s'il n'est pas trop tard ce soir à la Médiathèque de Noisy-le-Sec:

Jeudi 10 mai à 18h30: atelier multimédia
Tablettes tactiles et livres électroniques sont à la une de l’actualité des nouvelles technologies. Venez les découvrir et les manipuler lors de cet atelier consacré à la lecture numérique. Nous vous proposerons également d’explorer les richesses littéraires du web; des livres du patrimoine à la littérature exclusivement numérique, du gratuit au payant, le Web recèle de nombreux trésors littéraires!

Renseignement et réservation au 01 49 42 67 19

Médiathèque Roger Gouhier
3, rue Jean Jaurès
93130 Noisy-le-Sec


La saga Google Books

DallasA quelques semaines de la sortie de Google Play, on en est où de la saga Google Books. Redocumentation de l'ancien monde, coup de génie ou boulet? Merci à Olivier, notre papy Google à tous, qui nous récapitule tout depuis 2004. Vous imaginez, Facebook était tout juste né...

PS: puisque l'on parle de 2004, c'est la semaine des anciens combattants, ce billet de ExtremeTech que j'avais repéré à l'époque, daté du 24 mars, qui annoncait la sortie du premier livre électronique sur le marché japonais. Merci au WebArchive, cliquer dessus pour agrandir.

2004


Mémoires de Casanova en original dans le texte

CasanovaA découvrir le travail d'un amateur de la région lyonnaise, les "Mémoires de Casanova"  de l'édition Garnier frères de 1880 en 8 volumes, à télécharger en fichiers PDF "textes", epub et mobi, lisibles sur smartphones, livres électroniques et tablettes. C'est par ici.

Dans les commentaires, explication du processus:

"Les fichiers des Mémoires de Casanova ont été obtenus grâce à la reconnaissance de caractères de fichiers PDF «images» téléchargés sur le site Gallica mais ce système donne un résultat approximatif –il faut donc ensuite corriger toutes les fautes– à cause d’une certaine lassitude qui m’a obligé à limiter le nombre de relectures, il se pourrait que certaines erreurs persistent –si vous en trouvez je vous remercie de me les signaler en indiquant le tome et le chapitre afin que je puisse améliorer la qualité –attention toutefois certains mots ou noms de lieux sont orthographiés selon les usages de l’époque et ne sont donc pas à corriger".

Je trouve que Gallica devrait se rapprocher de manière naturelle de telles initiatives.


AFNOR/BnF : normes pour le livre numérique

AfnorL'AFNOR organise le vendredi 29 juin prochain avec la BNF, une journée consacrée à la normalisation du livre numérique: «Le livre numérique: Quelles normes pour le produire, le diffuser, l’utiliser?».

La participation à cette journée d’étude à la Bibliothèque nationale de France (BnF) est libre, sur inscription, dans la limite des places disponibles. Tous les détails sont ici.


Dropbox surveille le trafic

ErrorPetit message d'erreur sur des boites Dropbox trop "populaires" et qui suscitent beaucoup de trafic. Le dessin est explicite. A n'en pas douter, Dropbox doit être vigilent sur sa politique pour modérer le téléchargement illégal, c'est d'ailleurs spécifié en toutes lettres dans les conditions d'utilisations. Merci à Alexandre pour l'info.


Etats-Unis: le torchon brûle entre éditeurs et bibliothèques

FlammeTensions très vives entre les éditeurs et les bibliothèques aux Etats-Unis. C'est ce qui ressort d'un rapport publié par l'ALA (American Library Association). La proportion des bibliothèques américaines qui mettent à disposition des ebooks a pratiquement doublé au cours des cinq dernières années, passant de 38,3% en 2007 à 67,2% en 2011. 28% d’entre elles proposent des livres électroniques en prêt. Ce qui leur donne une longueur d’avance sur les bibliothèques françaises.
Cependant les rapports entre éditeurs et bibliothèques américaines apparaissent tendus: «le dialogue entre le monde de l’édition et les communautés des bibliothèques concernant les ebooks sont devenus brûlants», selon le même rapport. Cette situation sera-t-elle exportable chez nous? (via Enssib).


Le Festin de Babel: la traduction littéraire au menu

FestinA signaler un nouveau site, le Festin de Babel qui propose des traductions inédites de textes classiques afin de constituer une bibliothèque numérique accessible à tous. Il invite tous les traducteurs de bonne volonté à soumettre leurs textes. Certains ont ouvert sur le site un chantier de traduction, deux à ce jour: une retraduction du "Livre de Le Grand" de Heinrich Heine et une série de textes de (ou sur) W. Wordsworth. Le Festin de Babel ouvrira aussi bientôt un espace de réflexion théorique et pratique sur la traduction littéraire (via Fabula).