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14 notes en août 2008

Mediapart sur papier électronique ?

Mp J'avais rencontré un collaborateur de Mediapart lors du Salon de Livre au printemps dernier. Ils avaient un stand dans l'Espace Livre de demain, l'occasion de parler avec eux de ces nouveaux supports en papier électronique qui concernent aussi la presse. Est-ce qu'ils prévoyaient une diffusion sur ce type de support? Mediapart avance et il semblerait que des déclinaisons sont prévues. C'est en substance la réponse de Edwy Plenel lui-même à la question d'un lecteur sur le sujet. "Cher Eychenne, Vous tombez à pic. Nous travaillons en effet à toutes les déclinaisons possibles de Mediapart, du Mobile au e-reader, et d'autres encore. J'ai immédiatement signalé votre billet à tous ceux qui sont sur ce chantier. Merci, tant votre impatience enthousiaste fait plaisir à lire." (source)
Inutile de dire qu'il n'est pas le seul à "l'enthousiaste impatience" car il faut bien dire que depuis l'initiative des Echos sur l'Iliad il y a plus d'un an maintenant, c'est le grand désert...


Coup de coeur pour les tigres

Livre_l_522 Constance Krebs nous avait parlé à la Roche-sur-Yon de son coup de foudre pour le manuscrit du livre de Jean-Marie Blas de Roblès "Là où les tigres sont chez eux". Emotion contagieuse, nous attendions tous sa sortie avec impatience. Le livre vient de sortir aux Editions Zulma avec déjà des commentaires et des critiques élogieuses (voir LeoScheer). Site, version numérique étaient prévues avec une navigation dans ce livre-univers, tout semble ajourné maintenant. Déception, frustration. Restent les deux premiers chapitres pour vous faire une idée et acheter... la version papier.

PS: à noter que vous pouvez retrouver les chroniques de Constance Krebs sur l'édition en ligne sur Mélico


Amazon's Jungle

Amazon_logo Des livres numériques plus chers que les livres papier? Oui, c'est possible, vous ne rêvez pas, et ce n'est pas en France, regardez plutôt la valse des prix du côté d'Amazon et de son Kindle. En colère, Francis, et il y a de quoi. On pourra toujours nous expliquer que c'est la loi de l'offre et la demande.
Pendant ce temps-là, bientôt 10000 personnes se prononcent heureusement pour défendre le prix unique. Continuons le combat pour l'étendre aux livres numériques!


Faites preuve d'autonomie

Images Avant de partir en vacances, j'avais lu l'article de Clément sur l'autonomie réduite de l'Iphone en mode "lecture" (Actualitte). "Mon bouquin en papier, lui, il ne s'éteint pas au bout de 4 heures..."
En trois semaines de vacances, je me suis très peu servi de mon téléphone Motorola et malgré cela, je l'ai rechargé trois fois... J'ai lu plusieurs romans sur mes livres électroniques aussi bien le Sonyreader que le Cybook et je ne suis jamais retourné à la prise. J'ai à peine consommé la moitié de la charge totale. C'est bien simple pour mes prochaines vacances, je laisserais les chargeurs à la maison...


Lectures de vacances

9782749102276R1 2350040305 Heureux de vous retrouver après une longue absence, trois semaines dans l'Auvergne et en Espagne, sans internet, sans blog, mais avec des livres numériques et des livres électroniques, mon Sonyreader et un Cybook gentiment prêté, les deux chargés de livres, quel régal... Bon, j'ai quand même sacrifié au papier avec deux livres formidables (deux pavés d'ailleurs, bien lourds pour ma valise), l'un de Richard Powers, "Trois fermiers s'en vont au bal" au Cherche-Midi. J'avais déja lu "Le Temps où nous chantions" avec beaucoup de plaisir, décidément cette collection Lot49 codirigé par Claro recèle des pépites inestimables... Je vous conseille une interview récente de l'auteur qui vient de sortir un nouveau livre "La Chambre aux Echos" (que je vais m'empresser de lire évidemment). Ce Richard Powers de la lignée de Pynchon, Gaddis et autre Vollmann... Un régal, et un chapitre 19 qui démonte le processus photographique et notre rapport à l'image et la machine dans l'acte de création artistique. Résonne étrangement avec le livre électronique (vous allez me dire que je ne pense qu'à cela!), je me permet de vous donner un passage:

"Cette aptitude à reproduire à l'infini des images quasi-identiques sans intervention de la main de l'homme apparaît soit comme la plus grande perversion de l'ère de la machine, soit comme son accomplissement le plus prometteur. La machine n'accorde aucune valeur au processus, seul compte le résultat obtenu...
Aussi chaque époque voit-elle une large part de la population reprocher à la machine d'être deshumanisante, moribonde, impitoyable, débilitante, incontrôlable, banale, laide (on dirait une rélexion sur le Kindle!); bref d'incarner ce qu'il y a de pire sous les mots "mécanique" et "production de masse". Pour les détracteurs de la machine, la valeur d'un objet se mesure à la part d'humanité qu'on lui attribue et à la chaleur dont on l'entoure. La reproduction détruit le caractère unique des choses et leur valeur. Le culte de la beauté ne reconnait que deux critères: la difficulté et l'effort... Dans le camp anti-technologique on adopte une position encore plus radicale: la reproduction massive d'images photographiques était à l'origine des valeurs qui allaient détruire le beau, le singulier, l'humain et toute l'humanité... Pour d'autres, qui s'opposent à ces vues, production standardisée et reproduction offrent une alternative bienvenue et libératrice à la tyrannie de l'esthétique élitiste... Considérée sous cet angle, la photographie, c'est-à-dire la reproduction et la distribution de masse, permet enfin de propager et de démocratiser la valeur artistique. Pour la première fois dans l'Histoire, dupliquer une image n'est pas plus difficile ni plus coûteux que d'admirer l'original. La sacro-sainte barrière qui séparait autrefois le fabricant et l'amateur d'art s'effondre aujourd'hui. Les mécanophobes déplorent la déchéance de l'auteur dont le titre revient au grand public. Les mécanophiles, eux, se réjouissent que le grand public soit élevé au rang d'auteur...
" (traduction Jean-Yves Pellegrin)

Alors, mécanophobes ou mécanophiles? Bien autre chose dans ce roman, je vous recommande une excellente critique chez Atout-Livre.

Autre livre-papier, celui de Pascal Mercier, "Train de nuit pour Lisbonne", un livre incomparable véritable parcours-voyage initiatique d'un auteur suisse allemand dont le véritable nom est Peter Bieri et que j'avais raté il y a quelques années (interview ancienne dans Libé et critique dans Matricules des Anges). Le hasard fait qu'un second livre parait dans cette rentrée, courez-vite chez votre libraire pour cet "Accordeur de pianos", certainement un livre qui va compter, en tout cas j'espère pour l'auteur et l'éditeur Maren Sell...

J'ai donc alterné mes lectures entre papier et encre électronique (cinq autres romans lus, et oui...) pour mon plus grand plaisir et celui de ma compagne que j'ai converti complètement. Elle m'a même gratifié d'un "c'est vraiment bien, c'est même mieux pour tous les gros livres lourds..." et pourtant, je vous prie de croire qu'elle est allergique à l'internet et aux technologies de l'information...
Vacances de lectures, et à l'arrivée plaisir identique sur les deux supports dans n'importe quelles conditions, plein air, plage, campagne, voiture et au lit... (au fait, Bernard, il en est où de ses chroniques?). Seule différence? L'état pitoyable de mes deux pavés (moi qui suit un peu maniaque quant à l'état de mes livres...), si on aime la lecture en vacances, les livres en papier n'aiment vraiment pas les voyages et les vacances... Je vais certainement être obligé de les racheter!


On vous promet la lune... à bientôt...

Comme notre ami Sylvère, je vais également m'éclipser pendant quelques semaines. En profiter pour vous remercier et vous souhaiter un très bel été. Comme lui d'ailleurs, ne pas vous promettre la lune mais vous en offrir une, j'ai la grande chance de posséder le dessin original au fond d'un carton...

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Deux bonnes résolutions:
- penser à parler de Siné et à le défendre partout
- signer la pétition pour continuer à trouver des librairies près de chez soi et en vacances...
A bientôt à tous...

PS: je viens d'apprendre à l'instant qu'Amazon vient de mettre la main sur Abebooks. Amazon dispose maintenant des stocks de livres de 13500 libraires dans le monde dont près de 600 libraires de livres anciens en France. Gravissime...