Le marché de l'ebook aux Etats-Unis
19 avril 2012
Les sites américains toujours friands d'infographies. Une nouvelle sur l'explosion du marché de l'ebook aux Etats-Unis, réalisée par le site CreditDonkey (via PCImpact).
Les sites américains toujours friands d'infographies. Une nouvelle sur l'explosion du marché de l'ebook aux Etats-Unis, réalisée par le site CreditDonkey (via PCImpact).
Un nouveau portail consacré au livre numérique, c'est Liseurs en version béta pour l'instant; tiens un mot que l'on n'entendait plus, rime avec Deezer. Dossiers, chiffres-clés, revue du web, etc. L'intégration d'une librairie en ligne est prévue. Un premier petit tutoriel bien fait, même s'il ne distingue pas assez les spécificités du livre électronique par rapport à la tablette et l'ordinateur. D'autres modèles que le Kobo, cela aurait été bien aussi, mais le lien avec la Fnac est assumé avec l'affiliation à droite. Longue vie à Liseurs!
PS: attention de bien distinguer les termes livre numérique (fichier) et livre électronique (appareil de lecture) comme le fait le Journal Officiel.
Un petit document très bien fait, sorte de petit vademecum "Comment acheter un livre numérique en 6 étapes?", qui nous est proposé par nos amis québecois de DeMarque. De quoi donner des idées aux libraires français. Je reproduis les deux pages et vous propose le fichier ici.
Le phénomène continue de s'étendre aux Etats-Unis. 1 américain sur cinq a lu un ebook dans l'année écoulée. Le cabinet américain Pew Internet nous donne son baromètre habituel.
Le Geste associé à l'institut Médiamétrie a proposé la semaine dernière une étude sur "les usages associés aux tablettes". Sans surprise, le client-type a toujours le même profil, un homme à 68%, urbain à 59%, CSP+ à 53% et agés entre 33 et 49 ans à 33%. Utilisation à domicile à 92% et sur le lieu de travail à 25%. Divertissement et web/recherche plébiscités. L'étude complète est ici.
Si vous n'étiez pas au Salon du Livre, plusieurs vidéos proposées par le Labo de l'Edition, merci à eux, c'est ici. Le SNE devrait mettre en ligne l'ensemble des conférences bientôt.
Beaucoup d'études, c'est toujours la période au moment du Salon du Livre. Plusieurs notes d'analyse bien faites sur les "acteurs de la chaîne du livre à l'ère du numérique" viennent d'être mise en ligne par le Centre d'Analyse Stratégique. Trois notes que vous pouvez télécharger gratuitement sur le site. Je vous rappelle que vous retrouverez beaucoup de ressources sur mon tag "CoursRessources".
Le livre face au défi numérique par Vincent... par centreanalysestrategique
Intéressant micro-trottoir chez les professionnels au Salon du Livre. Merci à 01Net.
Deux documents intéressants présentés lors du récent Tool of Change ont été mis en ligne. Le premier, une étude du BISG (Book Industry Study Group) sur les habitudes de consommation aux Etats-Unis. Des graphiques intéressants qui montrent l'écart très important entre le secteur de la fiction et celui des livres illustrés. Même constat du côté de Kobo qui continue à communiquer sur ses ventes. On peut saluer cet effort de transparence. Le powerpoint de la présentation du CEO, Michael Tamblyn, ici. Les tablettes n'ont visiblement pas encore conquis complètement les lecteurs américains. Il est encore trop tôt pour savoir si le Kindle Fire inversera cette tendance. A lire l'analyse de Hubert Guillaud sur la Feuille qui pointe sur la concurrence de contenus semblables déjà disponibles sur le web. Le prochain Salon du Livre sera sans doute l'occasion de découvrir d'autres études sur le marché français et européen.
A signaler la parution de Net.lang, Réussir le cyberespace multilingue.
Ce guide pédagogique, politique et pratique permet d'appréhender et de comprendre les principaux enjeux du multilinguisme dans le cyberespace. Le multilinguisme est la nouvelle frontière du réseau numérique. Ce livre veut en montrer les enjeux, mais aussi proposer des pistes pour une présence équitable des langues dans la société de l'information.
Les versions numériques PDF et ePub sont proposées gratuitement. La version imprimée est disponible chez C&F Editions, qui seront présents au prochain Salon du Livre. Merci à Lionel et Olivier sur twitter.
A lire l'interview de Jean-Michel Salaün par Bernard Strainchamps, à propos de son dernier livre "Vu, lu, su" aux Editions de La Découverte: "La relative stabilisation du document produite par l’imprimerie aurait disparu avec les réseaux numériques."
Merci à Feedbooks.
Emission Capital hier soir sur M6 que vous pouvez revoir. Très complète, voyage chez une grande lectrice, aux Etats-Unis, dans l'univers de la fabrication, chez Amazon France, chez un éditeur, chez un auteur. Capital est revenu aussi sur le prix des livres numériques en mettant le doigt où ça fait mal. "On ne pourrait pas mettre le prix du livre numérique au prix du poche?" Silence gêné de la responsable chez Robert Laffont: "Non, je ne peux vraiment pas parler de cela"...
Capital a repris également mes fameux camemberts parus sur mon étude pour Le Motif, il y a près de deux ans, en recoupant avec ses propres informations. Petite pensée à Cécile. Constat sans appel... Pas rentable le livre numérique?
Livre imprimé
Livre numérique
Très belle infographie du marché français des tablettes en 2012 proposée par l'agence UserADgents sur le site du Figaro. Lu aussi que 80% des tablettes ne sortent pas de chez soi. Lire ici les nouveaux usages.
A signaler l'étude sur "La Librairie indépendante en Languedoc-Roussillon" de Michel Ollendorf, mise en ligne sur le site LR2l à la suite de la journée qui a eu lieu la semaine dernière à Sète.
A signaler que les conférences qui ont eu lieu dans le cadre du colloque Les Métamorphoses Numériques du Livre II, organisé par l'Agence régionale du Livre Paca le 28 novembre dernier, sous la direction d'Alain Giffard, sont désormais disponibles en ligne ici.
Une carte intéressante du marché du livre numérique dans le monde. Elle a été réalisée par le cabinet ATKearney avec le site BookRepublic. Pointe sur la très grande disparité entre le livre anglo-saxon et les autres. Le document complet à cette adresse (via Les Lettres Numériques).
Petit questionnaire réalisé par Eric Daspet sur son blog, pour cerner vos attentes en situation de lecture numérique. Une initiative intéressante. Merci de consacrer les 2/3 minutes nécessaires. Les résultats sont publics et sont donnés à la fin.
L'AAP (Association of American Publishers) a communiqué hier des chiffres sur l'activité des ventes aux Etas-Unis par secteurs éditoriaux sur l'année 2011. Le précédent exercice datait de l'été dernier. Confirmation de l'explosion du secteur du livre numérique qui est bientôt en passe de rattraper les deux secteurs "Adult Hardcover" et "Adult Paperback" qui connaissent eux-mêmes un recul. Près de 17% du marché du livre américain, 1 livre sur 6. C'est bien un remplacement qui est en cours, le secteur "Adult MassMarket" est en chute libre, c'est le moins que l'on puisse dire; sera t-il l'équivalent du livre-audio pour bientôt? (via Mediabistro).
A lire les résultats du sondage organisé par La Feuille en octobre dernier sur l'usage des livres électroniques. 518 personnes ont répondu, tous les résultats sont commentés. Très instructif, je vous conseille de prendre le temps de le lire. Compliments à Hubert. Peu de femmes ont répondu, dommage. Il faudrait le refaire à partir d'un site plus fréquenté par les très gros lecteurs, surtout des lectrices d'ailleurs. Surtout que les choses risquent d'évoluer très fortement dans les mois à venir. Un site comme Babelio par exemple serait parfait pour réaliser un sondage à plus grande échelle.
PS: en complément, le billet de Jean-Michel Salaün qui revient sur des études sur les pratiques de lecture des français notamment celles publiées sous la direction d'Olivier Donnat.
Le MOTif (Observatoire du livre et de l'écrit en Ile-de-France) dévoile aujourd'hui un premier extrait de son observatoire sur le téléchargement illégal; le document complet paraîtra pour le prochain Salon du Livre. L'occasion d'un focus sur la bande-dessinée:
La BD est la catégorie éditoriale la plus piratée sur Internet. De nombreux sites et forums agrègent des liens de téléchargement, classés par ordre alphabétique et/ou chronologique. Dans le cas de sites généralistes proposant musiques, jeux ou vidéos, la BD y constitue presque toujours une sous-rubrique de la catégorie «Ebooks», parfois même répartie entre comics et mangas.
Notre estimation compte de 35.000 à 40.000 titres de BD piratées, dont 8.000 à 10.000 réellement accessibles (liens de téléchargement et sources P2P actifs, à la portée d’un internaute moyennement averti).
Excellent billet de Fred Cavazza, un travail de synthèse sur le web en 2012. La semaine prochaine il nous fera un "petit topo" sur les usages, l’état de l’art de l’internet: du SoLoMo (Social-Local-Mobile) au ToDaClo (Touch-Data-Cloud). A suivre!
Livres-Hebdo qui nous donnait la veille de Noël les données de l'étude IDATE parue en décembre sur l'évolution du marché du livre numérique dans le monde et en France. Peut-être étiez-vous beaucoup à ne pas les avoir vues. Des éléments suffisamment importants pour que je les relaie sous forme de communiqué de presse:
Selon une étude de l'Institut de l'Audiovisuel et des Télécommunications en Europe, le marché du livre numérique représentera 12% des ventes du secteur 2015.
Dans la troisième édition de son étude «E-Book», rendue publique vendredi 23 décembre, l'Institut de l'Audiovisuel et des Télécommunications en Europe (IDATE) estime qu'en 2015 12% du marché total du livre proviendra du livre numérique, soit 5,4 milliards d'euros. L'IDATE prévoit ainsi une croissance annuelle mondiale de 30%, en moyenne, entre 2010 et 2015.
«Les terminaux dédiés à l'E-Book connaîtront également une forte croissance avec 3,3 millions d'unités vendues en 2010 et 29,8 millions unités en 2015, un taux moyen de croissance à 24% par an», indique Sophie Lubrano, chef de projet et Directrice d'étude au sein de l'IDATE et signataire de l'étude. «L'hybridation des terminaux semble un développement inévitable à l'avenir. Cependant, l'écran à encre électronique reste actuellement la seule technologie pour une lecture comparable au livre traditionnel» explique-t-elle.
Un monde à plusieurs vitesses
L'IDATE constate cependant des disparités géographiques. Le marché américain, mature, devrait connaître un taux de croissance annuel moyen de 13% entre 2012 et 2015 pour atteindre des ventes d'environ 2,2 milliards d'euros. Les cinq principaux pays européens, en phase de rattrapage, auront des croissances plus fortes (+30% sur la même période) et le chiffre d'affaires en 2015 devrait se situer à environ 1,4 milliard d'euros. Enfin, le Japon, malgré une croissance annuelle plus irrégulière, devrait dégager des ventes supérieures au marché européen avec 1,7 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
L'Institut prévoit aussi que le marché nord-américain et le marché britanniques seront d'ici 4 ans les plus ouverts au livre numérique. La part de marché en valeur est estimée à 18% aux USA et à 13% au Royaume Uni, et en volume, de 35% et de 21%, respectivement. Avec le marché japonais, ces trois zones géographiques ont en commun l'absence de réglementation du prix du livre numérique, souligne l'étude: «Si le contrat d'agence confère à certains éditeurs le pouvoir de fixer le prix de vente final de l'e-book, une majorité d'éditeurs sont restés au contrat dit de gros (wholesale) et certains (généralement de taille moyenne ou petite) peuvent sciemment laisser la fixation du prix aux vendeurs pour tenter d'obtenir une part de marché numérique plus grande que celle de l'imprimé.»
L'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Italie semblent donc en retrait. L'Espagne devrait être le marché leader de ce bloc européen, aussi bien en valeur qu'en volume, grâce «au plus grand volontarisme des éditeurs dans leur stratégie numérique, aussi bien au niveau de l'offre de titres que du prix de vente.»
Le marché français est évalué à 13% en volume et 7% en valeur. L'achat de supports numériques comme les tablettes, cadeau vedette de cette saison des fêtes, n'entraîne pas forcément l'usage de la lecture d'e-books.
Des obstacles peuvent empêcher le marché de décoller
L'IDATE constate qu'en l'absence de catalogues fournis et diversifiés, le marché ne peut pas décoller. L'institut mise sur le développement de genres comme la BD, les livres d'art et les livres de cuisine pour séduire les consommateurs.
Mais c'est surtout le différentiel de prix entre le numérique et le papier qui reste l'élément déterminant dans l'essor des ventes des livres numériques: «aux États-Unis, où le prix du livre numérique n'est pas réglementé, on enregistre, fin 2010, un différentiel de prix moyen entre le livre imprimé et l'e-book de près de 50%. A contrario, le différentiel n'est que de 20% en France et n'incite pas les consommateurs à migrer vers le numérique. À horizon 2015, les différents marchés de l'étude devraient afficher un écart de prix entre le numérique et le papier d'au moins 44% (Italie, Royaume-Uni, Allemagne); le différentiel pouvant même monter jusqu'à 60% aux États-Unis.» Autrement dit, dans les pays où le prix n'est pas régulé, les revendeurs proposent d'importants rabais sur les titres.
«D'une manière générale, l'e-book doit être proposé à un prix inférieur au prix du livre de poche pour prétendre atteindre une consommation de masse» précise Sophie Lubrano.
Merci à Livres-Hebdo pour l'ouverture de cet article. Consulter également le blog Idate.
A signaler que l'ENSSIB (École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques) a mis en ligne un certain nombre de ressources sur un site "Observatoire du numérique dans l'enseignement supérieur":
"Créé en 2010 dans le cadre de la plateforme de collaboration entre le Syndicat national de l'édition (SNE) et le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (MESR), l’Observatoire du numérique dans l’enseignement supérieur - piloté par l'Enssib - a vocation à recueillir des données pertinentes pour permettre l’évolution des offres éditoriales en ressources pédagogiques numériques pour l’enseignement supérieur, selon des modèles satisfaisants pour tous les acteurs.
Le site Internet vise à le situer dans son environnement institutionnel, à valoriser les ressources documentaires qu'il est chargé de signaler et à présenter ses missions et travaux."
Il est désormais accessible à l'adresse: http://www.observatoiredunumerique.fr
Le quotidien les Echos revenait aujourd'hui sur la fameuse question du bilan écologique papier/livre numérique. Comparaison avec le Sonyreader de première génération, Amazon annonce un bilan carbone moitié moins important pour son Kindle avec un seuil à 22 livres. Beaucoup d'études finalement très différentes dans leurs conclusions, c'est vrai que ce type d'information devrait accompagné la sortie de tous nouveaux modèles.
L'institut GfK a publié la semaine dernière la liste des 10 produits stars de Noël 2011. Si les tablettes n'apparaissent pas dans la liste en volume, elles apparaissent en 4ème position dans le chiffre d'affaires. Mention spéciale pour les liseuses:
"Enfin, malgré leur absence du classement des produits technologiques stars de Noël, l'institut GfK rappelle que les ventes de liseuses électroniques ont progressé significativement dans l'Hexagone cette année. "Environ 92.000 liseuses seront vendues cette année contre 27.000 en 2010. Le potentiel de croissance du secteur va se révéler courant 2012". conclut François Klipfel." (via GFK).