La Souris qui raconte est dans le gruyère Android

SourisAvec un peu de retard, mille pardons, des nouvelles de notre amie Françoise de La Souris qui Raconte. On l'attendait avec impatience, sa nouvelle production "Conte du haut de mon crâne" est désormais disponible aussi sur Android via GooglePlay. Petit communiqué:

"La Souris qui Raconte, seul éditeur français à proposer des livres inédits enrichis pour les 5-10 ans sur le web et sur tablettes, est fière de vous annoncer la publication de son livre interactif «Conte du haut de mon crâne»
Destiné aux tablettes tactiles Apple et Android, ce conte s’adresse aux enfants à partir de 8 ans. Mais aussi à ceux qui, toujours jeunes, ont aimé, passionnément! Et à tous les autres qui aspirent à une offre éditoriale singulière sur ces nouveaux supports mobiles.
L’histoire:
Ari Allistair Arx-Sorensen a cent ans… Cent ans et des poussières. Alors qu’il regarde l’incendie qui dévaste La Colombe, il nous raconte sa vie et ses souvenirs d’enfance: Nimis, Eau-qui-File, l’Amour et les grandes fêtes folles dans le parc du vieux manoir de famille.
 
Le livre d’une trentaine de pages, regorge d’interactions glissées dans les images. Ces enrichissements racontent aux lecteurs une autre histoire, sans jamais dénaturer le récit. Le texte (en deux versions français et anglais) est lu par un conteur. La lecture lue est choisie par le lecteur. Les ambiances sonores et musicales accompagnent les personnages au gré de leurs aventures. Si vous préférez lire en silence, c’est aussi prévu."
 
Je vous invite à découvrir le dossier de presse ici et l'indispensable vidéo. Bravo la Souris!


Emue: cap sur les couvertures

EmuePetit relais du côté de chez Emue, le petit éditeur numérique qui nous remue, avec un appel pour illustrer leurs couvertures:

lllustrateurs, dessinateurs, artistes de tout poil! Emue vous propose de signer les couvertures de ses deux premiers romans. Informations, détails et inspiration ici: Ossobuco et A-quel-que-soit-aOeuvres à envoyer à [email protected] ou à poster sur la page Facebook.

 "Emue est une maison d'édition hybride qui publie des livres simultanément en numérique et en papier. Implantée sur trois continents, elle soutient des auteurs d'origines culturelles diverses. Les six premiers livres ont été illustrés par des artistes des quatre coins du monde trouvés sur le Net. Lisez notre presskit pour en savoir plus."
 Amis graphistes, à vos crayons!

Square Igloo n'hiberne pas

SquareDeux éditeurs pure-players numériques dans le secteur jeunesse annoncent aujourd'hui un rapprochement. SquareIgloo, société de développement d’applications jeunesse et Ptitinédi, maison d’édition numérique, toutes deux nées en 2010, unissent leurs compétences et s’associent sous le nom SquareIgloo.

 "Grâce à ce rapprochement, Square Igloo est aujourd’hui fière d'annoncer la parution, pour l'année 2012, d’une quinzaine d’ebooks en différentes langues sur l’iBookstore, en complément des applications déjà publiées.

Notre différence:
- des titres inédits
- des auteurs confirmés ainsi que des plus jeunes, de la génération montante 
- des styles graphiques très variés
- une ligne éditoriale invitant à découvrir et apprécier les valeurs de la vie"

Plus d'information dans le dossier de presse ici.

De Marque: les groupes d'édition français investissent

DemarqueCommuniqué de presse de la société De Marque, le distributeur québécois qui supporte en France la plateforme Eden Livres avec l'annonce d'un investissement majeur des groupes français partenaires. Une étape importante qui vient entériner le développement d'Eden Livres, plus de 13.000 titres de 110 éditeurs vendus par plus de 70 libraires:

Trois groupes d'édition français investissent un million de dollars chez De Marque

Québec, le 22 juin 2012 - De Marque annonce que les groupes d'édition français Gallimard, La Martinière et Flammarion ont investi conjointement la somme d'un million de dollars dans le but de permettre à l'entreprise de développer sa position concurrentielle sur le marché francophone du livre numérique et d'accélérer son développement sur la scène internationale. 

«C'est une étape extrêmement importante dans le développement de notre entreprise, affirme Marc Boutet, Président de De Marque. Cet investissement vient confirmer que la plateforme de distribution de livres numériques que nous avons mise en place depuis trois ans est digne de la confiance des plus grands groupes d'édition dans le monde.»

«Nous travaillons étroitement avec De Marque depuis plus de trois ans et nous sommes extrêmement satisfaits du partenariat qui s'est installé entre nos entreprises, rappelle Patrick Gambache, Président d'Eden Livres et porte-parole des investisseurs. Il nous a semblé naturel de chercher à le renforcer en contribuant financièrement au développement de cette entreprise au moment où le marché du livre numérique s'accélère.»

Les nouveaux actionnaires obtiennent une participation minoritaire dans l'entreprise aux côtés d'autres investisseurs québécois. Les fondateurs et un groupe d'employés conservent la majorité des actions de l'entreprise.

Les investissements de Gallimard, La Martinière et Flammarion viennent compléter une ronde de financement privé de près de trois millions de dollars, au cours de laquelle Développement Économique Canada, le Ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec, la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et le Fonds d'Investissement de la Culture et des Communications auront apporté à De Marque un appui stratégique et financier important.


Rue des Promenades complète son catalogue numérique

KordilèsUn éditeur qui nous propose aujourd'hui son premier livre en ePub, c'est Rue des Promenades dont je vous avais déjà parlé, avec "Croisés chez Kordilès" de Monique Debruxelles illustré dans le texte. Souhaitant proposer une offre numérique la plus complète possible, ils s'étaient d'abord orienté vers des PDF formatés pour écran et livre électronique. 18 titres sont disponibles au format numérique sans DRM. L'auteur de ce nouveau livre sera à la librairie La Lucarne des écrivains (Paris XIXème) vendredi prochain, les détails ici


Onze ans avec Lou - n°62

Lecture1La chronique dominicale de Thierry avec aujourd'hui "Onze ans avec Lou" de Bernard Chapuis aux Editions Stock:

«Jour après jour, Dulac s'était accoutumé à tout ce que Paris faisait de gris. Les chaussées, les immeubles, les toits, les gouttières, les pigeons, les fidèles nuages, les surprenantes éclaircies gris clair, sans omettre toutes ces nuances de gris qu'aimait porter la population élégante.»

Nous sommes en 1953 à Paris. L’église Sainte-Jeanne-de-Chantal est encore en travaux: victime d’une bombe alliée en 1944. La guerre c’était juste hier... Le p’tit Dulac a 8 ans. Il aura 23 ans en mai 68. La famille Dulac vient de s’installer dans le quartier Saint-Cloud. Manou la maman, Lou le papa, Flossie la soeur, Sony le basset et le p’tit Dulac.

StockC’est la guerre froide.
«Tu sais ce que c’est la guerre froide? Non? Eh bien, si une guerre atomique se déclenche, tout le monde sera effacé de la carte. Les vainqueurs seront les vaincus, les vaincus seront les vainqueurs. Ca, c’est la guerre atomique. La guerre froide, c’est l’art d’éviter la guerre atomique, tout en conservant les moyens.» explique le père à son fils.

Paris n’est pas encore Paris.
«Terrain vague, dont les creux et les bosses avaient donné accueil à toutes les plantes, buissons et arbustes d’espèces nomades qui prenaient racine dans les zones que la ville n’avait pas encore domestiquées.»

La famille Dulac rentre de Singapour où Lou, le père, était attaché naval depuis trois ans. 22 jours de traversée à bord du «Félix Roussel» des Messageries Maritimes. Pour le p’tit Dulac Paris est un nouveau monde. A l’école on le surnomme «l’Angliche» ou «Racho» comme rachitique.

Ce roman joliment écrit raconte, avec élégance et sensibilité, les tribulations du nouveau p’tit parisien entrecoupées de souvenirs de la maison blanche de Bukit Timah à Singapour. A Paris c’est le temps des places de cinéma à cinq cents francs, des films de Jean Renoir avant la Nouvelle Vague. A Singapour c’est le souvenir des fakirs et des charmeurs de serpent, de l’air moite, des bananiers et des lourds parfums.

C’est un livre très émouvant, triste et amusant, qui sait parler de l’enfance et faire parler les enfants. Un exercice souvent périlleux. Ici parfaitement réussi. C’est aussi un livre de notre Histoire de France. Celle de la France des années cinquante. La France des années du président Coty et des 4CV. Le p’tit Dulac aura vécu onze ans avec son père. Onze ans avec Lou. Un beau voyage dans le temps, mélancolique juste comme il faut, assez pour verser une larme à la fin.

Ce livre a obtenu le Prix Jean-Freustié 2012.

Lu dans le cadre du Club des Lecteurs Numériques.

Lecture2


Immatériel et ses drôles de blagues: une autre approche de la réalité numérique

Blague du jourMessage d'Immatériel sur twitter, ils font des "blagues" avec les adresses IP des clients. Et ils embarquent l'ami François Bon, victime malgré lui, dans l'aventure. Mes excuses à toi François. On s'amuse bien chez Immatériel. Pas un seul mot d'excuses. De la part d'un distributeur numérique professionnel, chacun appréciera le procédé...

Immatériel Imma

PS: si l'accès Publienet a été rétabli, je suis toujours blacklisté de chez Immatériel. "Une autre approche de la réalité numérique", en effet...


Je suis interdit de librairies

BannedJe suis interdit de certaines librairies, c'est la première fois dans ma vie. Les librairies Publienet et Immatériel ne m'autorisent plus l'accès à leurs sites depuis quelques jours. Mes coordonnées personnelles et mon adresse IP identifiées, je suis maintenant redirigé automatiquement vers le site d'ePagine. Décidément, l'espace critique est difficile dans le livre numérique, on devient vite indésirable. Après l'affaire "République des Lettres", nouvelle péripétie plus radicale cette fois. J'ai bien évidemment saisi la CNIL pour demander le rétablissement de l'accès à ces commercants.

PS: C'était une "blague". Immatériel s'amuse avec les adresses IP des clients, détournant les url à volonté. Une certaine idée de l'usage du web...


L'été et les livres électroniques

KmvanmloC'est l'été, peut-être avez-vous envie de découvrir la lecture numérique? Ne succombez pas à la tyrannie de certains, il n'y a pas que l'iPad et le Kindle, bien heureusement. Au contraire, achetez et lisez partout au format ePub chez tous les libraires numériques, en toute liberté. A retrouver mes tests de livres électroniques et toutes les offres sur le marché. Un petit conseil aussi, évadez-vous un peu du web. Bel été, bonnes lectures à tous!

PS: et fier d'être au côté des vrais libraires, dans les "quelques sites confits de bigoterie anti Apple ou Amazon".


La tva du livre numérique devrait encore baisser

Aurelie_FilippettiAurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a réuni le 20 juin dernier les représentants des différents réseaux de librairies et des collectivités territoriales pour un premier échange sur l'avenir de la librairie. Conformément à l’engagement pris par le Président de la République, la ministre a confirmé le retour au taux de TVA réduit de 5,5%, "selon un calendrier qui tiendra compte des contraintes techniques et logistiques du secteur". Le livre numérique sera aligné sur le livre imprimé.

Pourquoi faire pour le livre numérique, puisque les prix ne baissent absolument pas pour le consommateur? Il faudrait quand même que l'on finisse par se poser les bonnes questions.


Le livre de poche à Saint-Maur

Livre de pocheLe livre de poche aura 60 ans en France l'année prochaine. 1953, Jean-Paul Sartre se demandait à l'époque avec un brin de mépris: "Sont-ils de vrais livres, les lecteurs sont-ils de vrais lecteurs?". Depuis quatre ans, la ville de Saint-Maur (Val-de-Marne) consacre un festival au livre de poche, c'est ce week-end. Et dans soixante ans, des livres de poche? A l'époque, une formule qui nous venait tout droit des Etats-Unis et des GI's, avec le coca et le jazz. Aujourd'hui, toujours aux Etats-Unis, le livre de poche a de moins en moins la coteA écouter la chronique de France Inter ici.


Boris Vian: Les Morts et la critique

VianNe pas manquer chez nos amis québécois d'Ebooks Gratuits la mise en ligne cette semaine du livre de Boris Vian "Les Morts ont tous la même peau". Un polar noir, très noir. Je vous conseille particulièrement de lire la postface écrite à la suite de la parution de "J'irais cracher sur vos tombes". La critique en prend pour son grade. Sacré Boris, 1947, un texte qui n'a pas pris une ride, extrait:

"Pourquoi parlez-vous des écrivains? Vous ne savez pas ce que c’est. Or, quand on ne sait rien, on peut tout de même trouver des choses, avec de l’imagination. Mais vous n’avez pas d’imagination. Alors, vous devenez malhonnêtes. Vous ne parlez que de ce que vous comprenez. De "J’irai cracher sur vos tombes", par exemple. Eh bien, il n’y avait qu’une chose à en dire, et la demi-douzaine citée plus haut, de critiques qui en ont parlé honnêtement, ont honnêtement reconnu sa nature: un bon thème qui, bien traité, aurait pu être un bon roman, avec les risques de vente médiocre qui accompagnent d’ordinaire (par la faute des critiques et des éditeurs) tout bon roman. Et qui, traité commercialement, comme il l’était, aboutissait à un roman populaire, de lecture facile et de bonne vente. Un roman beaucoup moins salé que la Bible en tout cas. Et que j’avais traduit, je l’ai dit de façon assez voilée pour ne pas nuire à la vente et assez dévoilée pour être compris des critiques (je l’espérais), pour une raison bien simple: le bifteck vaut son pesant de nougat et le nougat est très cher.

Résultat: les critiques ont fait un succès littéraire à ce livre (qu’on en dise du bien ou du mal, quand tout le monde en parle, c’est un succès littéraire). Et les bons livres attendent toujours leurs critiques. Mais enfin, bande de critiques, les livres que vous ne comprenez pas ne vaudraient-ils pas au moins que vous les signaliez? Ce serait la meilleure des références pour le lecteur. Or, loin d’admettre qu’ils vous surprennent, vous les étouffez. Et, même, ils ne vous surprennent pas, au fond: vous n’êtes plus dans le coup, ça se passe sur un autre plan. On pourrait citer vingt exemples.

Critiques, vous êtes des veaux! Si vous voulez parler de vous, faites des confessions publiques et entrez à l’Armée du Salut. Mais foutez la paix au peuple avec vos idées transcendantes et tâchez de servir à quelque chose. Un peu de critique objective, s’il vous plaît. Il serait temps. Vous êtes en danger."


La lecture numérique très largement dans les bibliothèques américaines

Bebook76% des bibliothèques américaines proposent le prêt de livres numériques et 39% proposent des livres électroniques. Des chiffres fournis par l'American Library Association, en augmentation de dix points en un an. On ne peut qu'encourager les éditeurs a prendre la mesure de cette demande en bibliothèque et de proposer des offres de plus en plus adaptées (via TheDigitalReader).


Les élèves et l'envie de lire

ElevesIl faut d'abord avoir envie de lire! Les élèves qui ne lisent pas de livres traditionnels ne lisent pas plus avec un livre électronique, le support papier ou électronique ne change rien à l'affaire! C'est le constat réalisé par le lycée Gaston-Bachelard de Chelles, qui vient de rendre quarante livres électroniques prêtés par le Motif (Observatoire du livre et de l’écrit de la région Ile-de-France) à deux classes de seconde. Une première qui visait à attirer les élèves les moins enclins à lire vers un nouvel outil. «La documentaliste du lycée Bachelard nous a contactés l’année dernière après avoir entendu parler de notre prêt de livres électroniques à une bibliothèque des Yvelines», raconte Elodie Ficot, chargée de projet au Motif. «La fréquentation dans la bibliothèque de notre établissement est en baisse constante et on s’est dit que, pour enrayer cette tendance, le numérique pouvait être utile, reprend Florence, la documentaliste de Bachelard. Parce qu’aujourd’hui on est confronté à des élèves attirés par les écrans dès le plus jeune âge.»

En janvier dernier, deux classes de seconde du lycée sont donc choisies comme cobayes et reçoivent trente livres électroniques, financées par le Motif. Dix autres appareils sont prêtés à la bibliothèque. «Chacun contenait une vingtaine de grands classiques, auxquels on a ajouté vingt titres différents, de la bande dessinée au documentaire en passant par des romans», précise Elodie Ficot. Utilisé en cours de français, le concept ne semble pas avoir séduit les élèves: «Seule la moitié des soixante élèves a lu un livre en entier», avoue Julie Girault, leur enseignante. Et du côté de la bibliothèque, c’est à peine mieux car si 45 prêts sur quatre mois (soit 8% des prêts) ont été comptabilisés, la documentaliste avoue que «les élèves empruntaient beaucoup juste pour voir ce qu’est cet engin».

Ceux qui adhèrent au livre électronique sont d'abord des lecteurs motivés. Très sincèrement, je crois qu'il y a quand même beaucoup de naiveté à penser que c'est un seul changement de support qui allait déclencher un changement de sensibilité par rapport au livre et à la lecture chez les élèves. Un peu l'énergie du désespoir, non? (via LeParisien).


eInk au SID 2012

A voir la visite guidée de toutes les nouveautés proposées par eInk et ses partenaires sur le salon SID 2012. L'imagination au pouvoir, beaucoup d'applications avec un objectif majeur, la maîtrise et la baisse de nos consommations d'énergie, souvent avec le recours au solaire. A remarquer l'initiative d'Orange avec Mobo pour recycler les portables usagés. 


Zarafa: livre enrichi en ePub3

ZarafaSans doute un livre enrichi qui va susciter l'attention comme l'a été l'Herbier des Fées à la fin de l'année dernière, c'est Zarafa. Une réalisation toujours au format ePub3 qui accompagne un film sorti en dvd et d'autres livres pour enfants. Le format numérique complète la campagne promotionnelle. 

Zarafa nous conte ce long périple qui les mènera du Soudan à Paris en passant par Alexandrie, Marseille et les Alpes enneigées. Zarafa et Maki vont vivre mille péripéties et croiser la route de l’aéronaute Malaterre, des étranges vaches Mounh et Souhn et de la pirate Bouboulina…

Zarafa sur vos tablettes, c’est un récit de 71 pages écrit par Vanessa Portal, avec:

- une quarantaine d’interactivités à découvrir avec les mots colorés
- de nombreuses images et extraits du dessin animé
- 12 titres de la bande originale du film

Après "L’Herbier des fées" de Benjamin Lacombe coédité avec Albin Michel Jeunesse, c'est aussi le studio Prima Linea et la cellule d'IGS-CP qui se sont chargés de la réalisation. L’enrichissement audiovisuel et l’interactivité du format ePub3, propre au livre numérique, a été repoussé à ses limites. Zarafa peut être lu sur un iPad avec iBooks, sur un iPhone (3G ou version ultérieure) ou iPod touch (2ème génération ou version ultérieure). Téléchargement en exclusivité sur l’iBook Store. A lire également le billet d'AppliMini.


L'île des chasseurs d'oiseaux - n°61

Lecture1Chronique sur un livre formidable que j'avais aussi lu dans sa version imprimée l'année dernière. Même coup de coeur que Thierry!

"L'Ile des chasseurs d'oiseaux" de Peter May aux Editions du Rouergue, par exemple chez Epagine

Vous n’allez pas regretter vos 10,99€!
Retenez bien ce proverbe gaélique: «Trois choses qui arrivent sans qu'on demande, la peur, l'amour et la jalousie.»

Vous aimez la brume, la pluie, le froid, le vent, la mer déchaînée?
Oui? Alors c’est parti... ça va vous rafraîchir votre été en proie aux longs ennuis.
Bienvenue en enfer... euh non pardon, bienvenue en Ecosse!

9782812603297_1_75Lewis, la plus grande île de l'archipel des Hébrides extérieures, en Écosse est de tradition presbytérienne. Encore aujourd'hui les habitants de cette île du bout du monde observent le sabbat chrétien, parlent la langue gaélique. Ils vivent de l'exploitation de la tourbe, de la pêche, du tourisme, de la fabrication du tweed et d'un peu d'agriculture.
C’est vrai, j’y suis allé...
Depuis la nuit des temps, ils ont une coutume unique au monde, réservée uniquement à quelques initiés mâles, natifs de l'île: la chasse aux fous de Bassan. Pendant deux semaines, ces hommes et quelques jeunes garçons, sont emmenés à bord d'un chalutier sur An Sgeir, qu'il neige, qu'il vente ou qu'il tempête!
Une sorte d'épreuve... du feu! An Sgeir est un rocher émergeant de la mer, à cent kilomètres de Lewis, où nichent et se reproduisent des milliers d'oiseaux. Chaque année, deux mille oisillons sont tués, préparés sur place et ramenés sur l'île Lewis.

"De magnifiques oiseaux blancs, avec des ailes aux extrémités bleu-nuit, des têtes jaunes, et une envergure de près de deux mètres. Des fous de Bassan. Des milliers, emplissant le ciel, virant dans la lumière, glissant sur les turbulences des courants d’air. Il s’agissait de l’une des plus importantes colonies de fous de Bassan existant encore dans le monde."

En 1954, le Wild Birds Protection Act accepte une dispense spécifique qui autorise la poursuite de ce massacre annuel. Amis des animaux et militants de la SPA, vous allez grincer des dents! Mais non, n’ayez pas peur, ne fuyez pas, vous n’avez pas dans les mains un soporifique traité de sociologie, pas plus qu’un hautain essai d’histoire des civilisations ou un pédagogique récit de notre cher et regretté Théodore Monod... ouf! Avant d'être une tradition ce fut une ressource vitale pour se nourrir. Tout ce qui est fait, vu ou dit sur ce rocher doit demeurer secret. Un passage obligé pour devenir un homme de l'île. Un homme de Lewis.

"Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu un homme, j'ai laissé là ce qui était de l'enfant." écrivait Paul aux Corinthiens.

Voilà, nous y sommes, le décor est planté. Il pleut toujours et un vent glacial souffle sans arrêt. Dans ce superbe roman, les descriptions des paysages sont magnifiques! L'auteur sait imposer (avec notre consentement) une atmosphère: là-bas, j'ai eu faim, j’ai eu froid, j’ai eu peur, j'ai ri et j’ai pleuré. J'ai senti et j’ai touché... Un livre sensé pour cinq sens.

Les Boileau-Narcejac, habiles écrivains de romans policiers avaient l'habitude de dire qu'un bon polar doit être «une machine à lire». Celui là on ne le lâche pas...la machine à lire est parfaitement huilée. Le lecteur se fait embarquer, se laisse entraîner dans les intimes engrenages de l’histoire. Impossible d’y échapper!

Mais est-ce vraiment un polar? N'est-ce pas aussi un livre d'anthropologie? Un livre d'Histoire? Un livre de géographie? Pourtant je vous avais prévenu que... Tout simplement le livre d'une histoire. Une histoire sur l'enfance. Une histoire sur le passage à l'âge adulte comme un passsage à l'acte. L'inspecteur Fin Macleod, natif de cette maudite île qu'il a quitté il y a maintenant plus de dix-huit ans revient (malgré lui) sur les lieux de son enfance pour élucider un meurtre particulièrement sordide.

«Il reconnaissait maintenant les vieux hangars qui bordaient la piste de l’aéroport et aperçut au loin le terminus du ferry, flambant neuf. Fin fut saisi par l’émotion. Cela faisait si longtemps. Il ne s’était pas préparé aux flots de souvenirs qui soudain le submergèrent.»

Ce retour tant redouté va provoquer le réveil des fantômes de son enfance. Il va retrouver Artair Macinnes le fils du professeur qui lui donnait des cours particuliers, Donald Murray le fils du pasteur, Calum Macdonald le souffre-douleur d' Ange, Ange le persécuteur des cours de récréation, Marsaili son premier amour de banc d'école, sa tante «adoptive» (malgré elle), celle qui a fait Woodstock et... bien d'autres cauchemars en souffrance. Retenez bien ces noms, vous n'êtes pas prêt de les oublier! Sur l’île de Lewis tout le monde se connaît. Ou plutôt tout le monde croit se connaître.

«Soudain, sa conscience était inondée de souvenirs, comme les scènes d'un cauchemar qui reviennent au réveil. Il sentait la bile monter en lui, tandis que les images défilaient sur sa rétine, comme un vieux film de famille.»

Ce retour va faire remonter à la surface des amours déçues, des jalousies, des secrets de familles, des carcans religieux longtemps, trop longtemps consentis, des vengeances ensommeillées, noyées par le mauvais temps et la culture ancestrale du secret.
Peter May excelle pour pénétrer au plus profond d’un personnage comme l’inspecteur Fin, pour faire dialoguer des enfants, pour nous égarer dans des mots à tiroirs, pour nous plonger dans des paysages violents et inquiétants. L’histoire d’amour entre Marsaili et Fin est superbe... à pleurer! J’insiste, j'ai adoré ce livre. Vraiment. J'ai eu beaucoup de mal à quitter cette île sauvage du nord de l'Ecosse.
A lire d'urgence et sans modération! Pour trouver la vérité, perdu dans le brouillard et les fausses pistes, j'ai dévoré les quatre cent pages en deux nuits! Le lendemain même j’ai voulu correspondre avec l’auteur. Nous avons échangé quelques mails. Sympathique ce Peter May. J'ai déjà envie de le relire, tiens.
"La vérité ne quitterait jamais le rocher. Elle resterait là, parmi les amas de rochers et les oiseaux, chuchotée par le vent. Elle mourrait dans les cœurs et les esprits des hommes qui étaient là ce fameux jour lorsque viendrait leur tour..."

A lire aussi, si vous voulez, la suite «L’homme de Lewis». Je l’ai lu. Toujours avec l’inspecteur Fin. Un ton au-dessous, à mon humble avis mais tout de même efficace aussi. Un troisième et dernier opus est attendu. Je l’attends...

Né le 20 décembre 1951 à Glasgow, Peter May est un écrivain écossais, aujourd’hui installé dans le Lot, dans le sud-ouest de la France. Journaliste et scénariste pour la télévision écossaise, il décide de se consacrer à l’écriture de romans. Il est l’auteur d’une série policière de six livres qui se passe en Chine durant la cruelle révolution culturelle avec Li Yan, inspecteur en chef de la police de Pékin et Margaret Campbell, médecin légiste.

PS: alors il disait quoi le proverbe gaélique? Allez, pour les inattentifs, je répète: «Trois choses qui arrivent sans qu'on demande, la peur, l'amour et la jalousie.»

Lu dans le cadre du Club des Lecteurs Numériques

Lecture2


Microsoft: une tablette pour faire Surface

SurfaceOn l'attendait, c'est annoncé. Microsoft a dévoilé hier une tablette baptisée Surface. Quand le PC devient tablette... Deux versions fonctionnant l'une avec un processeur ARM, habituel dans les téléphones ou tablettes et fonctionnant sous le nouveau système Windows RT, et l'autre avec une puce Intel, plus répandue dans les ordinateurs, et le système Windows 8 Pro, également nouveau. La version sous Windows RT, la première mise en vente, a priori en même temps que la sortie du système d'exploitation Windows 8 attendue après l'été, n'est épaisse que de 9,3 millimètres, pour un poids de 676 grammes. Elle est dotée d'un écran haute-définition de 26,9 centimètres (10,6 pouces) et sera disponible avec 32 ou 64 gigaoctets (go) de mémoire, selon Microsoft. L'autre version, sous Windows 8 Pro, est plus imposante, avec une épaisseur de 13,5 millimètres, un poids de 903 grammes, et 64 à 128 gigaoctets de mémoire. Elle devrait sortir trois mois plus tard environ. Aucun prix n'a été annoncé. "C'est une toute nouvelle famille d'appareils signés Microsoft", a déclaré M. Ballmer. "Nous avons pris le temps de faire Surface et Windows 8 comme il faut", a-t-il ajouté. "Surface est un PC. Surface est une tablette. Et Surface est quelque chose de nouveau que les gens vont vraiment adorer" (via l'AFP).

A voir, il y a déjà tellement de tablettes et Apple est tellement loin devant. En tout cas, une évolution notable pour la marque qui entre aussi en concurrence avec beaucoup de ses clients Asus, HP et tous les autres. Par contre, aucune convergence pour l'instant avec Barnes and Noble avec lequel Microsoft a initié un partenariat, chacun chez soi.


Brage pour les mordus

BrageNouvelle collection Brage chez Bragelonne, cette fois-ci toute entière destinée à des textes courts, nouvelles, tirés de recueils et d'anthologies. Brage permetra à ses lecteurs de découvrir des auteurs à petits prix. Au programme fantasy, science-fiction, terreur, etc. Des visuels que l'on repérera facilement, avec des prix entre 0,99 et 1,99€. 4 nouveaux titres tous les lundis, de quoi se vacciner. Tous les détails sur le blog ePagine.