Marcel Proust : le film retrouvé

ProustL'unique document filmé sur Marcel Proust retrouvé récemment par un chercheur québécois. C'est en 1904, à la sortie de l’église de La Madeleine à Paris. Comme un petite madeleine retrouvée... Tous les spécialistes de Proust semble valider cette découverte miraculeuse. Lire le billet sur LeMonde. Comment ne pas mettre cette courte séquence en parallèle avec le petit extrait de film qui avait été retrouvé il y a quelques années dans lequel on découvrait Louis-Ferdinand Céline furtivement chez un épicier de quartier. Tous les deux figurants. Entre la sortie de la noblesse bourgeoise à La Madeleine et un quartier faubourien de Paris...


Bibliothèques : Réseau Carel sur le droit de prêt numérique

CarelAprès l'ABF qui s'était exprimé au début du mois, c'est aujourd'hui RéseauCarel qui revient sur la récente décision de la Cour de justice de l'Union Europénne sur le principe d'un droit de prêt numérique en bibliothéque. "L’existence d’une situation légale garantissant avec certitude le droit de prêt numérique et la diversité des modèles que, comme l’ABF, Réseau Carel appelle donc de ses vœux, ne pourrait que renforcer les bibliothèques dans leurs revendications". C'est sans doute du côté de la complémentarité entre des offres simultanées pour des livres récents et des offres "one copy-one user" pour des livres de fond plus anciens qu'il faudrait désormais travailler. Je reproduis ce communiqué dans sa totalité:

Réseau Carel se réjouit de la reconnaissance d’un droit de prêt numérique, souhaite qu’il soit rendu clairement applicable et que la diversité des modèles soit prise en compte.

Suite à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), à l’instar d’Eblida et de l’Association des bibliothécaires de France (ABF), Réseau Carel se réjouit de la reconnaissance par une haute instance juridique d’un droit de prêt numérique garantissant sur le principe un droit pour les bibliothèques d’acquérir et prêter tous les titres numériques disponibles. Cet arrêt reconnaît aussi aux auteurs le droit de recevoir une juste rétribution dans le processus, ce que Réseau Carel salue également.

Cela rejoint le combat que Réseau Carel a soutenu, avec l’IABD (signataire du London manifesto) et avec Eblida (promoteur de la campagne «The right to e-read»), deux associations dont Réseau Carel est membre.

Dans cet arrêt, seul est toutefois visé le modèle «one copy – one user» (ce qui revient à dire sans simultanéité de prêts d’un même exemplaire, comme pour le livre papier donc). L’offre la plus large de livres numériques aux bibliothèques en francophonie européenne (France, Belgique, Suisse), à savoir PNB, ne se situe donc pas dans le champ de cette décision.

Toutefois, comme le souligne également l’ABF, cela permet d’imaginer que le dispositif technique développé dans PNB puisse être exploité pour la mise en place d’un modèle one copy – one user «plancher».

Cette offre pourrait donc être proposée à côté du modèle PNB existant, à savoir le modèle à simultanéité de prêts, plus intéressant pour les bibliothèques. En effet, il permet de réduire les files d’attente et d’optimiser le réassort en «collant» à la demande des usagers.

Réseau Carel, qui outre PNB présente sur son site et évalue un large éventail d’autres offres de livres numériques, souhaite également, dans ce nouveau domaine ouvert, que d’autres modèles que ces offres existantes puissent être testés.

Mais la décision de la CJUE est-elle concrètement applicable en France?

Selon Eblida, il n’y aurait pas besoin d’amender la directive actuelle (directive européenne de 2006) car l’arrêt interprète la directive telle qu’elle est rédigée actuellement. Mais il y a une condition à l’applicabilité, c’est que la directive ait bien été transposée dans le droit français, ce qui n’est pas établi clairement à ce stade[i].

Il serait donc sans doute plus prudent pour les bibliothèques voulant se lancer dans une offre «one copy – one user» d’attendre la nouvelle directive européenne (un projet est en cours à la commission européenne), en espérant qu’elle entérine bien le jugement de la CJUE et qu’elle soit ensuite transposée dans le droit français. La question de l’accès à distance pour le prêt numérique devrait y être abordée également car l’arrêt ne se positionne pas sur cette question essentielle pour le livre numérique.

Il y a néanmoins une autre piste qui pourrait permettre d’aller plus vite: le législateur français pourrait donner rapidement un cadre juridique au prêt de livres numériques et à son organisation. Tout comme l’ABF, Réseau Carel souhaite la mise en place d’un tel cadre en France, et qui ne bride pas le développement d’autres modèles que le one copy – one user.

Lorsque le cadre juridique sera clairement en place, le système PNB qui a fait la preuve de son efficience technique depuis deux ans et demi pourrait donc être utilisé sans que trop d’aménagements soient nécessaires.

Si cela ne devait pas se faire au sein de PNB, il faudrait surmonter, pour les bibliothèques souhaitant se lancer dans une offre de livres numériques sur le modèle one copy – one user, un certain nombre d’obstacles techniques liés notamment au contrôle d’une durée limitée d’accès au livre téléchargé par le lecteur (mise en place d’une DRM chronodégradable).

Il y a par ailleurs une autre forme de mise à disposition de livres numériques aux lecteurs des bibliothèques qui tient au prêt de liseuses (ou de tablettes). Cette pratique  est intéressante pour sensibiliser mais vise essentiellement des publics non initiés et non la grande proportion des usagers qui souhaitent emprunter des titres sur leur outil de lecture personnel. Elle est par ailleurs entourée de la même incertitude juridique sur l’applicabilité et pose pas mal de questions techniques également.

Le modèle à simultanéité pouvant se maintenir en parallèle dans le futur, Réseau Carel continue son action auprès des groupes éditoriaux afin d’obtenir des avancées sur trois axes.

Réseau Carel réclame pour les bibliothèques une plus large couverture du catalogue proposé dans PNB par rapport au catalogue grand public que les environ 52% actuels[ii]. Ce taux, bien qu’en progression, reste insuffisant par rapport à ce que les bibliothèques sont en droit d’attendre en vertu de la première des douze recommandations signées par les représentants de tous les acteurs de la chaîne du livre fin 2014.

Réseau Carel revendique également auprès de certains groupes éditoriaux présents dans PNB des conditions plus favorables pour les bibliothèques (simultanéité significative, tarifs des nouveautés raisonnables).

Réseau Carel encourage enfin l’enrichissement du modèle avec une différenciation nouveautés/longue traîne. Plusieurs groupes ont déjà suivi cette recommandation mais il reste du chemin à parcourir.

L’état d’avancement de ces négociations est repris en détail sur notre site, dans le texte «Où en est PNB fin 2016 ?».

L’existence d’une situation légale garantissant avec certitude le droit de prêt numérique et la diversité des modèles que, comme l’ABF, Réseau Carel appelle donc de ses vœux, ne pourrait que renforcer les bibliothèques dans leurs revendications.

[i] Une analyse juridique qui inclura une réponse à cette question ainsi qu’à celle de l’accès à distance (évoquée plus loin dans le texte) a été sollicitée.
[ii] Pourcentage obtenu par mesures directes dans les catalogues concernés, en faisant abstraction des titres en langues étrangères et des doublons liés aux titres présents en plusieurs formats numériques; ce chiffre monte à environ 70% lorsqu’on ne tient compte que des éditeurs présents dans PNB. 


Gallica : nouvelle mise à jour de l'application Android et IOS

GallicaA signaler la mise à jour de l'application Gallica sous Android et IOS. Pas de possibilité de télécharger les ePubs proposés en nouveautés. Il est signalé: "Un des services http://gallica.bnf.fr utilisé par l'application n'indique plus la présence d'un Epub et le téléchargement de ce type de fichier est impossible. Ce problème sera corrigé très rapidement sans mise à jour de l'application." Comme sur le site, le catalogue complet des livres en fichiers ePub est toujours aussi difficile à trouver, seule solution que j'ai trouvé est d'aller dans la recherche avancée. C'est bien compliqué pour trouver ce lien, un catalogue de près de 4500 titres. Après je vous laisse le soin de chercher votre bonheur avec des visuels illisibles et des classifications bien vastes. Imaginez seulement la même chose sur un site de libraire. Comme chercher une épingle dans une botte de foin. Bien dommage tant ce catalogue recelle des perles de notre patrimoine littéraire, notamment du côté des classiques illustrés...

PS: Gallica me signale que des améliorations sont prévues bientôt dans la gestion du catalogue ePub. En attendant, "une solution imparfaite consiste à taper "EPUB" dans la barre de recherche. Cela donne accès à 4206 résultats".


Bibliothèques au Québec : le prêt de livres numériques en service de base

QuébecPendant ce temps-là, le prêt de livres numériques en bibliothèques est un service de base au Québec avec un succès qui ne se dément pas au fil des années: "La progression du prêt numérique se poursuit, au Québec. En 2016, le prêt a augmenté de 22%, alors que les collections offertes aux usagers ont été enrichies à hauteur de 23%. Le service, lancé officiellement en 2012, avait alors enregistré un peu moins de 100.000 emprunts. En 2016 seulement, c'est près de 1.500.000 de prêts numériques qui ont été réalisés. Aucun signe d’essoufflement à l'horizon! Il s'agit maintenant d'un service de base offert par pratiquement toutes les bibliothèques publiques du Québec et du Nouveau-Brunswick." nous communique le responsable de PretNumerique.ca. C'est plus de 4 millions de prêts qui ont été fait depuis 2012. A découvrir cette nouvelle vidéo pour présenter le service.


PNB (Prêt Numérique en Bibliothèque) : la position du SNE

SneSuite au récent communiqué de l'ABF (Association des bibliothécaires de France) demandant l'application en France du rendu de la Cour de Justice de l’Union européenne en matière de mise à disposition des livres numériques pour les bibliothèques, le SNE (Syndicat National de l'Edition) a souhaité réaffimer sa position par rapport au prêt de livres numériques en bibliothèques publiques et donner des éléments chiffrés pour l'année 2016:

LE PRET DE LIVRES NUMÉRIQUES EN BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES - la position du Syndicat national de l'édition

La publication de commentaires erronés sur l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 10 novembre 2016 concernant le prêt de livres numériques en bibliothèque incite le Syndicat national de l’édition (SNE) à faire un point chiffré sur le dispositif «Prêt numérique en bibliothèque» (PNB).

Avec un catalogue de 130.000 titres, incluant ouvrages de fonds et nouveautés, et désormais accessible dans 2.000 bibliothèques, PNB répond d’ores et déjà aux attentes et pratiques des usagers.

130.000 titres au catalogue et 2.000 bibliothèques utilisatrices

• Acquises auprès des libraires par les 101 réseaux de bibliothèques ayant déjà adopté PNB, les licences de prêts pour les livres numériques rendent accessibles au public les ouvrages dans 2.000 bibliothèques.

890 éditeurs ont déjà rendu disponible 65% de leur catalogue numérique dans PNB.

Ces 130.000 titres disponibles représentent plus de la moitié de l’offre numérique grand public. Et ce catalogue augmente chaque mois.

• Ce choix est 9 fois plus vaste que celui des 15.000 fichiers acquis par les bibliothèques via PNB en 2016. C’est un fait: l’offre PNB actuelle dépasse largement la demande.

Des offres de prêts innovantes et diversifiées

• Mené sous l’impulsion du ministère de la Culture et en concertation avec les bibliothèques, les ayants droit et les libraires, PNB propose plusieurs modèles commerciaux.

• Dispositif innovant commercialement et techniquement, PNB tire avantage de la dématérialisation des livres, en rendant notamment possibles, selon les modèles commerciaux:

l’accès sécurisé aux livres numériques à distance, 7/7 jours et 24/24 heures;

— la lecture des livres sur les appareils de lecture personnels des usagers: liseuses, tablettes, smartphones et ordinateurs; 

— des modalités de prêts souples et adaptables en fonction des éditeurs, ainsi que le retour anticipé d’un titre ou à l’inverse le renouvellement du prêt.

Déjà 200.000 prêts effectifs en 2016

• Ce système a déjà été adopté par de nombreux usagers, comme l’atteste le nombre significatif des 200.000 prêts atteints en 2016 via les portails des bibliothèques.

• Confortées par ce succès qui témoigne de l’importance de la promotion de la lecture numérique pour les établissements et les collectivités, les éditeurs développent le nombre de titres disponibles dans PNB. Le nombre de titres a augmenté de 450% en un an et continue de croitre au fur et à mesure que les équipes éditoriales, techniques et commerciales s’organisent dans les maisons.

• La croissance des crédits d’acquisition, l’équipement des établissements et la formation des bibliothécaires et des usagers seront à l’avenir les principaux leviers pour le développement de cette activité.

Une rémunération juste et pérenne des ayants droits

• Cessionnaires des droits d’exploitation numériques des œuvres, les éditeurs confèrent dans un cadre contractuel des licences d’utilisation parfaitement adaptées aux conditions de mise en œuvre du prêt numérique. Cette voie est la seule à même de garantir une juste et durable rémunération des auteurs, évitant un recours à d’hypothétiques compensations financières liées à la mise en œuvre d’une nouvelle exception.

• Les ayants droit sont rémunérés à la première souscription au titre sur la base du prix de la licence octroyée, et à chaque renouvellement de cette licence. Le prix de celle-ci peut différer du prix public, prenant ainsi en compte les diverses possibilités de prêts proposées aux bibliothèques et rémunérant en conséquence les ayants droit.

Des investissements technologiques au service d'une expérience de lecture de qualité, y compris pour les personnes en situation de handicap

• Les éditeurs investissent pour améliorer continuellement l’expérience des lecteurs numériques. Ainsi, la mesure technique open-source de protection Readium LCP (Licensed Content Protection) qui rend possible la consultation de livre limitée dans le temps – c’est-à-dire le prêt numérique – sans dégrader l’expérience de l’usager, ni exposer ses données d’usage à un acteur tiers, sera déployée simultanément sur le marché grand public et dans les bibliothèques dès le printemps 2017.

• LCP est également lisible sur les appareils de lecture des personnes malvoyantes ou aveugles. De plus, conscients du fait que l’adaptation des ouvrages par des structures spécialisées peut parfois engendrer des délais longs d’accès aux livres, les éditeurs de littérature générale basculent leurs catalogues en format ePUB 3, nativement accessible.

Ainsi, en France, éditeurs, auteurs, libraires, bibliothécaires et prestataires techniques ont mis en œuvre un dispositif souple, efficace et inclusif, qui va bien au-delà de ce qu’envisage la récente décision de la CJUE.

Il est des combats plus profitables à la médiation culturelle, à la promotion de la lecture et à la diffusion des œuvres que celui visant à obtenir une exception qui ne correspond à aucun besoin réel. Toute exception non justifiée met à mal le droit d’auteur et l’équilibre économique de la filière du livre; affaiblir ainsi le marché du livre réduirait nos chances de remplir les bibliothèques du futur.

La création d’une nouvelle exception pour le prêt numérique en bibliothèques a été écartée à juste titre du projet de directive sur le droit d’auteur actuellement en discussion au parlement et au conseil européens. La performance indiscutable de PNB en France illustre la pertinence de cette décision.

Le communiqué ici.

J'en profite pour redonner le lien de la cartographie des bibliothèques et réseaux de bibliothèques entrés dans le dispositif PNB. Vous le trouverez dorénavant sur la page du blog, en haut dans la colonne de gauche. N'hésitez pas à me faire part des bibliothèques manquantes.


SFR : l'abonnement au kiosque numérique explose les chiffres

SFR-pressePremiers retours des offres d'abonnement au kiosque numérique proposées par SFR. Cet abonnement est inclus dans le forfait d’une grande majorité d’abonnés SFR pour internet et le mobile, mais peut aussi être acquis par les clients d’autres opérateurs moyennant un forfait de 19,99€ mensuels. Il propose de télécharger des journaux parmi un éventail de 65 titres disponibles (Le Figaro, Elle, Paris Match, Télé 7 jours et La Voix du Nord, L'Express, Libération, Le Journal du Dimanche, Le Parisien/Aujourd'hui en France…). "Destiné à justifier le positionnement haut de gamme de SFR, ce kiosque numérique, unique expérience du genre en France et à l’étranger, enregistre selon Michel Combes (PDG de SFR) d’excellents résultats. Il revendique 10 millions de téléchargements (soit d’exemplaires numériques vendus quels que soient les titres) depuis le lancement du service en avril 2016. SFR comptabilise actuellement selon lui 80 à 100.000 téléchargements par jour et 1,5 million en janvier. Le portefeuille serait loin d’avoir atteint la maturité. «Le nombre de téléchargements est en train d’exploser», assure Michel Combes, qui se dit certain de faire école. «Tous nos compétiteurs vont faire la même chose: je pense que notre initiative sera copiée, y compris à l’étranger». Pour lui, le mobile va devenir rapidement le principal support de lecture de la presse. Les opérateurs vont-ils rétablir la santé vacillante de la presse française? «Nous rémunérons les journaux, c’est une nouvelle source de revenus pour eux», triomphe Michel Combes. Mais la rémunération offerte par son groupe est très faible: l’éditeur ne perçoit généralement que quelques centimes par exemplaires. Or cette offre nouvelle en ligne risque d’affaiblir les autres canaux de ventes du titre (kiosques, abonnements…), beaucoup plus rémunérateurs. Nombreux sont donc les éditeurs qui continuent d’hésiter". Les abonnements dans les forfaits des opérateurs, un avenir pour la presse? (via Challenge).


Test d'applications de lecture sur Android : Prestigio

PrestigioPremier test d'application de lecture dans l'environnement Android, je vous propose aujourd'hui l'application eReader Prestigio. Elle dispose d'une excellente note de 4,6 avec près de 150.000 avis sur GooglePlay. J'avoue que je ne la connaissais pas, je l'ai découverte il y a quelques mois seulement avec Teleread. Elle est gratuite, il n'y a pas de version premium payante. Je passerais en revue la bibliothèque, les fonctionnalités, l'ergonomie générale et les accès aux contenus.

Bibliothèque: Très agréable présentation de sa bibliothèque, à la fois en liste mais aussi sous la forme d'étagères avec un fond en imitation bois. Classement: livres récents, mes livres, boutique. L'interface est traduite en français, un bon point. Par le menu principal sur le côté, on peut gérer ses favoris, un scan complet très efficace de son smartphone par type de fichiers (ePub bien sûr, mais aussi mobi, doc, pdf, txt, mp3, etc.) avec un petit logo sur la page de la bibliothèque très pratique. Des accès possibles directement à des clouds (GoogleDrive, One Drive et DropBox). Tout cela très complet et réussi.

Fonctionnalités: Très complètes également. Les fonctions habituelles, jour-nuit, tailles de fontes, etc. Six polices disponibles (Droid, MinionPro, MyriadPro, OpelSans Condensed, Roboto et RobotoSlab), réglage de l'interlignage, des marges, des césures, des espaces entre les paragraphes, du retrait de la première ligne, de l'arrière-plan avec les couleurs, etc. A noter un excellent text-to-speech en français. Nous avons une application gratuite avec tout ce qui est possible d'imaginer. Un seul manque, celui d'un dictionnaire français.

Ergonomie générale: Des tournés de pages très complets et agréables. Au quotidien, on prend beaucoup de plaisir à utiliser cette application de lecture.

Accès à des contenus: Du côté de livres sans DRM que vous voudrez importer depuis un cloud personnel, aucun problème. Je n'ai vu aucune limitation. En revanche, c'est malheureusement le grand défaut de cette application, pas de boutique disponible avec des livres en français. Il n'y a pas non plus la possibilité de synchroniser la DRM Adobe pour accéder à des livres qui sont sous DRM. Pas d'ouverture vers des bibliothèques OPDS du côté de l'offre gratuite, c'est une nouvelle limitation.

Conclusion: Une application qu'il faut absolument tester, il me parait impensable de ne pas le faire. La publicité reste relativement discrète pour une application gratuite. Si vous avez une bibliothèque de livres sans DRM ou avec un tatouage depuis un cloud personnel, vous apprécierez beaucoup Prestigio avec ses fonctionnalités très complètes je l'ai dit. En revanche, si vous souhaitez accéder à des extraits et des livres sous DRM, elle ne présentera pas d'intérêt particulier.

Voir le site de l'application. Elle a eu il y a quelques mois seulement les suffrages du site Teleread, une référence en la matière, voir ici.


Yotaphone 2 : test complet (2)

Yotaphone2Je vous avais donné il y a quelques semaines un premier retour sur le YotaPhone 2. Comme je l'expliquais, loin de moi l'idée de rendre compte de l'ensemble des possibilités de ce smartphone. Il y a des blogs bien plus compétents que moi, chacun sa place. En revanche, il me parait utile de vous rendre compte de son utilisation au quotidien en terme de lecture avec l'utilisation de l'écran eInk. L'application de lecture YotaReader embarquée sur ce smartphone est au demeurant excellente mais elle se révèle assez vite limitée, aussi bien dans les fonctionnalités proposées que dans l'accès aux catalogues de livres disponibles. C'est donc l'occasion de faire le point sur les applications de lecture sur Android. Bien entendu, leurs utilisations sont les mêmes sur un smartphone classique.

Un vaste choix, beaucoup d'applications de lecture sont désormais disponibles sur les smartphones et tablettes Android. Certaines strictement gratuites, d'autres avec des versions premium que l'on peut acheter dans un second temps. J'ai fait un petit inventaire sur le store d'applications dans GooglePlay. J'en ai retenu 12 que j'ai classé en fonctions de leurs notes et le nombre d'avis. Bien entendu, cette liste n'est pas exhaustive, si vous en utilisez d'autres avec satisfaction, je serais ravi d'avoir vos retours.

Readers

Dans les semaines à venir, je vous ferais part de mes réflexions pour chacune de ces applications avec des billets particuliers. Je me suis posé la question d'un seul test, je préfère des billets séparés. Bien entendu je reporterais une synthèse globale et une sélection restreinte sur ce billet. A suivre donc...


Back Office : une nouvelle revue sur les pratiques de design graphique et numérique

BackofficeJe vous avais parlé l'année dernière du projet d'une nouvelle revue de recherche consacrée aux pratiques du design graphique et numérique. C'est fait. Coéditée par les Éditions B42 et Fork Éditions (et jumelle de la revue Back Cover, bilingue, à parution annuelle et thématique), cette revue Back Office s’incarne dans un double format: revue imprimée et application numérique. Avec une parution annuelle, elle explore les processus de création en jeu dans la diversité des médias contemporains. "Le premier numéro de Back Office, intitulé «Faire avec» interroge les notions d’outil, d’instrument et d’appareil, dans le contexte du design. Articulant une quinzaine d’articles, ce numéro montre que ces notions, dans le cas des technologies numériques, sont complexes et polymorphes. Back Office s’adresse à la fois à la communauté scientifique et aux designers professionnels de par la variété des formes d’articles, le soin apporté à la maquette et la présence de la revue sur les supports imprimés et numériques. Elle est aussi pensée à destination des enseignants et des étudiants, qui y trouveront des retours d’expérience sur des initiatives pédagogiques inventives." A découvrir sur le site. Longue vie à BackOffice !


Lecteurs-correcteurs : un rendez-vous à Nantes

CorrecteursOn parle peu d'une profession indispensable dans nos métiers, discrète mais essentielle, celle de correcteur. Leur statut est tout à fait précaire comme l'ont rappellé l'année dernière plusieurs mobilisations. A signaler une intéressante journée professionnelle pour mettre en lumière ces travailleurs de l'ombre, organisée par Mobilis dans le cadre du festival Atlandide le 3 mars prochain à Nantes. Une 1ère journée professionnelle autour de la lecture-correction en Pays de la Loire. Sur inscription, tous les détails sur le site.


Les Jardins Typographiques : le retour du plomb?

JardinstypographiquesLa typographie au plomb renaîtra-t-elle comme nos bons vieux vinyles? A découvrir Les Jardins Typographiques. Un studio de création graphique basé dans l'Indre. Un studio très particulier puisqu'il propose des réalisations typographiques au plomb pour les particuliers et les entreprises, en recherche d'une communication qui sort de l'ordinaire. Couleurs, papiers, la créativité est infinie. Même des livres peuvent être réalisés. Christelle Fort nous explique sa démarche. Elle propose également des animations, des formations et va lancer un financement participatif pour acquérir du matériel. Succès au plomb!


Amazon : une offre couplée abonnement et liseuse Kindle

KindleAmazon s'apprêterait à proposer une offre couplée comprenant l'abonnement Kindle Unlimited et une liseuse Kindle 8 basique. Pour l'instant sur la page technique apparue furtivement, l'offre serait proposé à 140$, le prix de la liseuse à 79$ et six mois d'abonnement à Kindle Unlimited à 9,99$. Cette offre ferait bien évidemment sens avec une réduction de prix significative pour les lecteurs, autour de 100$. Depuis l'arrivée du Kindle, on sait que la priorité d'Amazon se concentre sur la vente de livres numériques avec un dumping important sur l'appareil associé pour les lire. Avec un marché anglo-saxon où les prix de vente ont été revus à la hausse par les éditeurs avec des ebooks moins attractifs, Amazon pourrait mettre un peu plus la pression en diminuant encore les conditions d'accès à sa liseuse Kindle. Reste à savoir dans quels pays cette offre sera effectivement proposée (via EbookFriendly).

Amazon


Québec : le livre numérique, un nouveau public pour les bibliothèques ?

BibliothequeIntéressantes réflexions chez les bibliothécaires québécois qui disposent d'un retour plus important sur le prêt de livres numériques. Avec des statistiques en forte croissance, il semble bien que c'est un nouveau public que les bibliothèques touchent avec le livre numérique. Des lecteurs essentiellement tournés vers l'usage et la qualité de service. Patricia Lemieux, chef de division à la bibliothèque de Candiac, soutient que les «livres papier ont toujours la côte», malgré l’arrivée du numérique. Elle indique que les usagers qui voyagent, notamment les snowbird, et qui souhaitent emprunter les livres de la bibliothèque se tournent vers les livres numériques. «Il y a aussi des gens qui ne souhaitent pas se déplacer. Ça répond à un besoin», dit-elle. Ève Lagacé, directrice générale de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ), croit que l’ajout de cette offre dans les bibliothèques municipales a amené de nouveaux usagers plutôt que de changer les habitudes des abonnés. Depuis 2016, toutes les bibliothèques de la région offrent une collection de livres numériques. Mme Lagacé soutient qu’il est rendu marginal qu’une bibliothèque n’offre pas ce service (via LeReflet).

Des précisions de la part de Jean-François Cusson de Prêtnumerique.ca que je remercie: "La progression du prêt numérique se poursuit, au Québec. En 2016, le prêt a augmenté de 22%, alors que les collections offertes aux usagers ont été enrichies à hauteur de 23%. Le service, lancé officiellement en 2012, avait alors enregistré un peu moins de 100.000 emprunts. En 2016 seulement, c'est près de 1.500.000 de prêts numériques qui ont été réalisés. Aucun signe d’essoufflement à l'horizon! Il s'agit maintenant d'un service de base offert par pratiquement toutes les bibliothèques publiques du Québec et du Nouveau-Brunswick." A l'heure où certains bibliothécaires sont encore dans la défiance par rapport à un tel service en France, les nombreux retours de nos voisins francophones (Québec, Belgique, Suisse) devraient les interpeller...


Le Livre Scolaire : de la page à la version web

LelivrescolaireDécouvrez les manuels scolaires collaboratifs de LeLivreScolaire.fr. Ils avaient déjà déclinés leurs versions numériques en versions imprimées pour les établissements qui le souhaitaient. Ils déclinent désormais leurs versions numériques à la page en véritables versions web interactives. Leçons, exercices, documents, iconographies en haute définition, cartes de géographie, fichiers audio: naviguez dans vos manuels numériques comme dans un vrai site Internet. Des applications mobiles pour tous les environnements de tablettes sont même disponibles sur abonnement. C'est par ici.

LeLivreScolaire.fr est en plein boom: "Avec 800.000 sessions mensuelles, l’audience du site a été multipliée par 4, ce qui en fait le site d’éditeur scolaire le plus consulté de France. "Entre 40 et 50% des professeurs de collège sont inscrits sur Lelivrescolaire.fr, ajoute Emilie Blanchard, enseignante et cofondatrice du Livrescolaire.fr. Notre objectif est de mettre nos outils à la disposition d’un maximum de professeurs, dans toutes les disciplines. Quand on ajoute nos livres papier et nos applications tablettes, nous touchons quotidiennement plus d’un million d’élèves. C’est notre plus grande fierté". LeLivreScolaire.fr enregistre aujourd'hui près de 20% de parts de marché sur les manuels scolaires numériques au collège (chiffres CICEM) et dans le domaine des manuels scolaires papier, il figure dans le top 3 des éditeurs en Français et en Histoire-Géographie. Les autres matières sont d’ores et déjà prévues pour la rentrée prochaine" (via LaVienumérique).


TEA : pour un marché français plus ouvert

DecitreA découvrir une interview de Guillaume Decitre, PDG de Decitre et Tea. Cinq ans après la création de la plateforme TEA  (The Ebook Alternative), celle-ci est présente sur pas moins de 25 sites Internet. Les clients sont Cultura, le Furet du Nord, France Loisirs, Système U, Auchan ou encore Eyrolles ou Boulanger. "Nous possédons aujourd’hui 5% de parts de marché. Nous restons plus petits que la concurrence mais notre taux de croissance de vente d’ebooks est de 65% le triple de celui du marché. Nous travaillons dans un environnement ouvert versus un environnement propriétaire, c’est un argument décisif. Cela explique la croissance de notre plateforme TEA avec un CA de 4,5M € sur 2016, en augmentation de 45%." Guillaume Decitre a aussi indiqué l'arrivée en 2017 d'une marque grand public facilement identifiable pour les consommateurs. Dans un marché français de plus en plus le terrain de jeu des anglo-saxons, où même un acteur comme la Fnac décroche comme on l'a vu récemment avec ces chiffres, donnés par le distributeur Immatériel. Les libraires français représentent seulement 11,4% des ventes. Il est grand temps que des solutions françaises prennent leur essor. A suivre... (via LeToutLyon).

PS: à lire également le bilan de l'année 2016 pour TEA sur le blog.


EDRLab : Readium LCP sur la rampe de lancement

Edrlab_logoUne DRM moins intrusive et facile d'utilisation. Envoyer aux pelotes la DRM Adobe que nous supportons tous malheureusement sur la gestion de nos bibliothèques personnelles depuis tant d'années. Readium LCP est maintenant sur la rampe de lancement et plusieurs distributeurs numériques et développeurs d’applications de lecture sont en train d’intégrer dans leur solution cette technologie non-propriétaire et “user friendly”. EDR Lab invite les professionnels à un webinar (conférence en ligne) en français le 16 février prochain. Ils présenteront l’état du projet et indiqueront comment se fait l'intégration à l’écosystème Readium LCP en peu de temps et pour un coût minime. Editeurs, libraires, bibliothécaires, fabricants de liseuses, gestionnaires d'applications, tous concernés pour nous lecteurs! Les détails sur le site.

PS: à signaler la mise en ligne du côté de TEA d'une nouvelle étude sur le retour de leur DRM Care, proche de Readium LCP. Il s'agit de  confronter leur solution de protection de fichiers numériques, CARE, à la DRM Adobe au niveau des usages. Début 2015, une première étude sur les usages liés à la DRM Adobe avait été réalisée par TEA. Ils renouvellent aujourd'hui cette étude, sans appel. Tous les détails sur le blog. Pour les aider, n'hésitez pas à répondre à leur questionnaire "Quel lecteur numérique êtes-vous?" en fin de billet.


L'IDPF disparait au sein du W3C

Publishingatw3cC'est fait. Le 30 janvier dernier a été acté la fusion de l'IDPF (International Digital Publishing Forum) dans le W3C (World Wide Web Consortium). Le site de l'IDPF devient un site archives. Les informations et les publications seront désormais sur le site du W3C ici. Un peu d'émotion. J'ai retrouvé mon premier billet sur l'ePub le 22 mai 2008, revoir les 142 billets, une petite histoire de l'ePub. Longue vie au format ePub au W3C ! Revoir cette vidéo qui explicite ce rapprochement.

PS: A signaler qu'un groupe "Save the IDPF, save Epub" ne souhaite pas ce rapprochement, avec beaucoup d'inquiétudes sur le développement du format ePub avec des intérets qui ne sont pas forcément ceux du web. L'édition ne devait-elle pas conserver une structure indépendante? Voir sur TheDigitalBookWorld. L'avenir nous le dira...


Bibliothèques : l'ABF appelle au droit de prêt pour le livre numérique

AbfL'ABF (Association des bibliothécaires de France) a publié aujourd'hui un communiqué demandant l'application en France du rendu de la Cour de Justice de l’Union européenne en matière de mise à disposition des livres numériques pour les bibliothèques (à revoir ici). 

L'ABF souligne que la décision est immédiatement applicable, sans nécessité de modifier la loi française sur le droit de prêt. Mais c’est à présent au niveau européen que l’effort doit être porté pour obtenir une modification de la directive sur le droit de prêt de 1992 et consacrer des modèles plus favorables à la diversité des usages numériques. En conséquence, l’ABF demande :

  • l’application immédiate de la décision de la CJUE concernant la mise à disposition des livres au format numérique [selon les règles du droit de prêt classique, à savoir une offre exhaustive et la règle «Une Copie – Un Utilisateur» (One Copy – One User) pérenne];
  • l'entrée des représentants des auteurs à la gouvernance de PNB;
  • l’ouverture d’une réflexion concertée au niveau européen et international, aux côtés de l’IFLA et d’EBLIDA, pour la modification de la directive sur le droit de prêt.

Voir le communiqué complet ici. Cela supposerait une évolution des modalités de prêt actuellement dans l'offre PNB (Prêt numérique en bibliothèque) qui repose pour la très grande majorité des éditeurs sur la simultanéité des offres et la durée limitée des licences. Pour être conforme au rendu de la CJU, une offre "basique" sans simultanéité et pérenne, sur le modèle actuel de celle que propose le groupe Hachette, devrait pouvoir être jointe aux offres actuelles. Reste évidemment à définir les prix et les modalités de gestion du prêt numérique par ailleurs réclamées par l'ABF. Paradoxalement, ce sont ces offres sans simultanéité qui sont les plus décriées par les bibliothécaires, surtout pour des nouveautés très demandées par les abonnés. Une offre calquée sur le prêt du livre imprimé qui représente un certain non-sens dans un environnement numérique.

D'autre part je relève:" Aujourd’hui seuls 18,5% des titres proposés par les éditeurs en numérique sont disponibles via PNB." Complètement faux, 123.866 titres disponibles dans PNB sur 235.737 titres disponibles dans l'offre commerciale des librairies (relevé LesLibraires.fr de ce jour), soit 52%.

PS: Dans ce communiqué, L'ABF cite le réseau Carel: "Comme le souligne l’association Réseau CAREL, les bibliothèques n’ont actuellement pas assez de poids dans les négociations contractuelles avec les éditeurs pour faire évoluer significativement le modèle." Bien au contraire, le réseau Carel a pu faire évoluer très significativement les conditions de PNB depuis trois ans avec les éditeurs. J'ai d'ailleurs vu sur twitter que le Réseau Carel avait demandé le retrait de propos qui ne sont pas du tout les siens.


Etats-Unis : les ventes de livres numériques plongent en 2016

Nielsen-logo1Dans le cadre de DigitalBookWorld fin janvier, Jonathan Stolper, vice-président senior et directeur général mondial de Nielsen Book a confirmé que les ventes de livres numériques aux Etats-Unis seraient en baisse de 16% par rapport à 2015 sur les neuf premiers mois de l’année 2016. Le panel concerne une trentaine d'éditeurs. La baisse la plus importante concerne la fiction jeunesse, dont les ventes ont chuté de 28%. Du côté de la fiction pour adultes c'est une diminution de 15% en 2016 alors que le format représentait quand même 49% de toutes les ventes l'année dernière dans la catégorie; il serait en baisse de trois points de pourcentage par rapport à 2015. Les ventes ont chuté de 13% en 2016 dans la catégorie non-fiction pour adultes et représenteraient 12% de toutes les unités vendues dans le segment l'an dernier, comparativement à 15% en 2015. Au total, la part des ventes de livres numériques était de 23% en 2016. C'était 27% en 2015. Du coup, c'est le format hard-cover qui redouble le format numérique, une situation que l'on ne pensait plus possible depuis 2012. Parmi les raisons de cet effondrement, c'est toujours le prix qui est mis en cause: le prix moyen de l'ebook est passé de 5 à 8$ en moyenne (une hausse de 60%). Autre facteur évoqué, de plus en plus de lecteurs d’ebooks utiliseraient leurs smartphones ou tablettes pour lire, alors que les utilisateurs de liseuses sont les plus gros acheteurs de livres numériques (via PublishersWeekly).


Bibliothèques : les offres de prêts de livres numériques s'accèlèrent

ToscaLa société Tosca Consultants publie son enquête 2017 sur le marché des logiciels pour les bibliothèques. Du côté des gestionnaires de prêt de livres numériques apparus dans la foulée du projet Prêt Numérique en Bibliothèque (PNB), ce sont désormais 27 fournisseurs différents qui les proposent aux établissements, avec 46 formules différentes (13 fournisseurs de plus en un an). Voir la liste complète au 1er janvier 2017, tous les détails sur le site de ToscaConsultants. Liste complète


Canopé : un service de prêt de livres numériques avec Numilog

CanopéRéseau Canopé (Réseau de création et d'accompagnement pédagogiques), anciennement Centre national de documentation pédagogique (CNDP) dépendant du ministère de l'Education nationale, propose désormais un service de prêts de livres numériques en partenariat avec Numilog et son outil BiblioAccess. Les livres sont proposés aux formats ePub ou PDF, ils peuvent être consultés en ligne et/ou téléchargés pour une durée de 21 jours (3 livres en même temps). L'emprunt de livres numériques requiert un abonnement auprès de chaque atelier Canopé en régions. Un catalogue de 450 titres pour l'instant, essentiellement du groupe Hachette, Hachette Education, Dunod, Armand Colin, Foucher, Larousse, Livre de Poche, etc. Sauf erreur, ces versions numériques ne sont pas proposées par des libraires qui vendent habituellement les livres imprimés aux établissements dans le cadre des marchés publics. Une telle offre bientôt dans les centres de documentation et d'information des établissements scolaires ? Voir ici.


Walrus Books : des livres imprimés à la demande

WalrusC’est fait. Les Editions Walrus Books proposent désormais leurs livres en versions imprimées. Les "pure-players" numériques basculent leurs productions au fur et à mesure. Après Publie.net, TiersLivre, Onlit, NumérikLivres, les livres sont désormais disponibles en papier chez votre libraire préféré en impression à la demande, en distribution Hachette. "Nous restons avant tout une maison numérique. Mais cela ne veut pas dire que nos deux mondes sont séparés. Au contraire : à présent, des passerelles peuvent être créées. Le but maintenant est de créer un cercle vertueux qui profite à tous les acteurs de la chaîne du livre, et peut être de relancer un peu la passion dans un métier qui a tendance aujourd’hui à sombrer dans l’ennui du nivellement." Tous les détails sur le blog. 13 premiers titres disponibles, par exemple sur le réseau Leslibraires.fr.


SNE : nouvelle formule des Assises du livre numérique

SneLe Syndicat National de d'Edition (SNE) revoit sa formule pour l'organisation de ses Assises du livre numérique. Il n'y aura plus de rendez-vous au moment du Salon du Livre de Paris au printemps. Une fois par an désormais, à l'automne. Joint le communiqué de presse:

Depuis leur création en 2008, les Assises du livre numérique sont un lieu de débat, de pédagogie et de prospective sur le développement numérique dans le domaine de l’édition.
Le succès de l’édition de novembre 2016, qui s’est distinguée par la présence discontinue d’un public de plus de cinq cents professionnels du livre, a confirmé l’importance pour la profession d’un rendez-vous majeur, valorisant la prise de parole d’experts internationaux.
Vous pouvez retrouver sur le site du SNE ici.

La commission numérique du Syndicat national de l’édition poursuit cette ambition en instaurant à partir de 2017 un rendez-vous annuel à l’automne, dédié à l’innovation dans le domaine de l’édition, mettant à l’honneur des invités internationaux venus partager leurs stratégies de développement.
 
Parallèlement, l’édition des Assises du livre numérique, qui se tenait en marge du salon Livre Paris, s’éclipse au bénéfice de deux manifestations soutenues par le SNE :  
Le salon Livre Paris poursuit sa rénovation et développe une programmation pour des publics professionnels en créant en 2017 une scène professionnelle et un Forum des métiers qui aborderont la place du numérique dans l’écosystème du livre.
L'Epub Summit organisé par EDRLab tiendra sa deuxième édition les 9 et 10 mars 2017, en tant que manifestation professionnelle européenne dédiée à l’innovation des formats pour inventer la lecture numérique de demain.
 
Le SNE a le plaisir de donner rendez-vous au public des Assises du livre numérique le 23 novembre 2017 pour un tour d’horizon annuel des opportunités de développement du numérique dans l’édition française et internationale.
 
Organisées par le Syndicat national de l’édition, avec le soutien de la SOFIA et du CFC, ces rencontres resteront entièrement gratuites, sur inscription, pour tous les professionnels du livre. 


Jacques Prévert enfin au format numérique

Prevert40ème anniversaire de la mort de Jacques Prévert en avril prochain. Le numérique s’invite dans cet anniversaire Jacques Prévert. Tout arrive enfin. À partir d'aujourd'hui les principaux recueils Choses et autresFatrasGrand bal du printempsHistoires et d’autres histoiresImaginairesLa pluie et le beau temps, Spectacle et bien sûr le plus connu d'entre tous Paroles. Voir sur Feedbooks. Pour ceux qui préfèrent le papier les deux volumes des Œuvres complètes de Jacques Prévert dans la Pléiade seront réunis pour la première fois dans un coffret illustré au printemps. Il n'y aura malheureusement aucune offre complète de l'oeuvre au format numérique.


SIGIL améliorez vos ePubs - 02 Supprimer les lignes de blancs

SigilUn deuxième petit tutoriel sur Sigil pour améliorez vos ePubs. J'ai choisi d'utiliser le logiciel libre SIGIL qui me parait le plus facile et le plus complet pour bon nombre de petites modifications simples. Il propose également de fabriquer des ePubs de manière élaborée mais ce ne sera pas le sujet dans ces tutoriels. C'est en tout cas une première sensibilisation simple à ce logiciel très riche qui vous permettra d'aller plus loin si vous le souhaitez. Après la suppression des polices en novembre dernier (revoir ici), je vous propose aujourd'hui de supprimer les lignes de blancs entre les paragraphes. C'est un élément qui revient régulièment dans les ePubs, notamment chez beaucoup d'ePubs gratuits que vous trouverez. Suivez le guide:

DeuxDeuxième petit tutoriel donc. Pourquoi ces blancs entre les paragraphes? Outre le fait de surcharger inutilement les pages avec des changements de pages plus fréquents, ces lignes de blancs sont assez gênantes au fil de la lecture. En effet, typographiquement la ligne de blanc entre les paragraphes marque une rupture de temps dans le récit. La systématiser à chaque changement de paragraphes n'est pas correct. Si vous désirez les enlever de vos ePubs, voyons comment les supprimer simplement :

  • Télécharger le logiciel libre sur votre ordinateur, c'est ici. Je vous conseille cet excellent manuel pour démarrer.
  • Ouvrez SIGIL depuis votre bureau, puis ouvrez dessus le fichier ePub du livre numérique que vous voulez modifier. Il faut bien sûr que celui-ci ne comporte aucune DRM. Des fichiers comportant des tatouages peuvent être modifié sans intervention supplémentaire (merci aux éditeurs concernés), c'est l'un de ceux-là que j'utiliserais ici. Vous pouvez cliquer sur les copies d'écrans ci-dessous pour les agrandir.
  • En haut à gauche: File, puis Open comme sur tous les logiciels classiques.
  • La couverture apparait au milieu, normal. Dans la zone à gauche de l'écran, vous visualisez le déroulé de votre livre, la couverture, le titre, puis les différents chapitres, etc. Ceux-ci sont nommés indifféremment selon les livres. Pas d'inquiétude si c'est différent chez vous. Il s'agit de repérer un chapitre, n'importe lequel, en cliquant dessus.

Sigil1

  • Comme vous le voyez sur ce chapitre qui apparait dans la zone au milieu de l'écran, les lignes de blancs entre les paragraphes sont bien présentes, il s'agit maintenant de les enlever. Dans cette zone centrale, vous visualisez à la fois l'ePub tel qu'il apparaitra sur votre écran de lecture mais aussi la version codée en cliquant en haut sur le bouton < > qui se trouve à droite du petit livre. Vous basculez ainsi petit livre (version lecture) et < > (version codée).

Sigil2

  • Une fois que vous avez ainsi cliqué sur < >, la version codée de votre chapitre apparait. Repérez la balise qui se trouve dans les paragraphes. Ici c'est <p class="Standard">, mais cela peut être tout autre chose, l'essentiel est de repérer comment s'appelle cette balise dans votre livre.

Sigil3

  • Retournez ensuite dans le déroulé de votre livre à gauche. En descendant avec l'ascenceur après les fichiers du texte, vous trouvez un dossier Style, ouvrez-le, vous accédez à un ou plusieurs dossiers qui sont vos feuilles de styles. Elles déterminent la mise en forme de votre texte. Cliquez sur le style.css.

Sigil4

  • La feuille de style apparait au milieu de votre écran. Repérez la fameuse balise qui vous intéresse, ici en l'occurence <p class="Standard">. Intéressez-vous à deux éléments qui sont à la suite de cette balise : margin-bottom et  margin-top. Vous voyez qu'ellles sont suivies toutes les deux de deux valeurs.

Sigil5

  • Modifiez ces deux valeurs à 0 comme sur l'écran ci-dessous.

Sigil6

  • Voilà, c'est presque terminé. Allez juste vérifier que les blancs entre les paragraphes ont bien été supprimés. Vous pouvez retournez visualiser n'importe quel chapitre puisque la feuille de style corrigée s'applique bien évidemment à tout le livre.

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  • Les blancs entre les paragraphes ont bien été supprimés, c'est bon. Ne vous inquiétez pas pour des blancs plus importants dans le texte qui marquent de vraies ruptures dans le temps du récit. Ceux-ci ne seront pas impactés.
  • N'oubliez pas de sauvegarder votre ePub avant de sortir de Sigil. File puis Save en haut à gauche. Vous voyez, une opération assez simple qui ne vous demandera que quelques minutes une fois que vous l'aurez pratiquée plusieurs fois.
  • A bientôt pour un nouveau petit tutoriel. Bonnes lectures !