170 notes dans la catégorie "Google"

Rupert Murdoch: halte à Google

Google Décidément, Rupert Murdoch, non content de retoquer le Kindle la semaine dernière, s'en prend à Google aujourd'hui dans un long interview accordé à SkyNews ici. Il envisage, ni plus ni moins, qu'un déférencement massif de ses sites de Google et d'empêcher ainsi la reprise de ses contenus sur internet. "Les internautes qui naviguent au hasard sur nos pages ont une faible valeur publicitaire (...) Nous allons probablement retirer nos sites de l'index naturel de Google" affirme Rupert Murdoch. Une menace à prendre au sérieux puisque le groupe de Rupert Murdoch, News Corp, est la maison mère de la Fox, de BSkyB, de MySpace et de très nombreux journaux comme The New York Post, le Daily Telegraph, The Sun ou encore The Wall Street Journal (via Neteco). Irréaliste, Rupert Murdoch? Et si beaucoup d'autres groupes de presse lui emboitaient le pas, mettant un terme à la spirale infernale dans laquelle ils sont embarqués. Sans oublier la fronde actuelle des éditeurs. A suivre de près...

La presse magazine sur GoogleLivres

All_magazines Google dévoile une grande sélection de magazines américains sur GoogleLivres. Feuilletage, anciens numéros, les mots plus fréquents à l'intérieur, jusqu'aux sites aux Etats-Unis référencés dans les articles. Prodigieux. Enfermer les collections dans des entrepôts sécurisés, c'est une chose. En faire cela, c'est mieux, non? Quelques essais parmi LifeMagazine, JazzTimes entre autres... A voir aussi des détails sur le blog de Google (via Teleread).

Actualitté refait son look

Logo A signaler qu'Actualitté vient de refaire son site et "s'engouffre dans les univers du livre". Avec plus de 9500 lecteurs par jour revendiqué. Un groupe de jeunes journalistes professionnels qui a obtenu dès le début une visibilité très importante sur GoogleNews. La clef c'est bien cela, Google. Maintenant que Google s'ouvre aux informations locales, on ne peut que conseiller aux libraires "locaux" de s'y intéresser de près. [A noter aussi qu'un nouveau décret définit désormais le statut d'éditeur de presse en ligne (via LeMonde)].

Alain Minc parle de Google

Cesar On a beaucoup parlé de Google encore lui, qui ne cesse d'alimenter tous les fantasmes, lors du récent colloque NPA Ecrans, Réseaux, Contenus qui s'est tenu la semaine dernière. A lire l'excellent compte-rendu d'Emmanuel Matt dont j'ai retenu les propos d'Alain Minc: «Le problème avec Google c’est qu’on a un phénomène de domination pour lequel on n’a pas encore trouvé les réponses juridiques. Or la logique du capitalisme c’est que les monopoles se fabriquent jusqu’au jour où une règle juridique de la défense de la concurrence leur coupe les ailes. C’est la dynamique du système et pour Google on ne sait pas… C’est un problème mondial qui ne pourra être réglé que d’une manière conjointe mais on ne sait, ni comment, ni de quelle manière» – Il est également revenu sur l'effondrement du New York Times en quelques mois, racheté finalement par un investisseur mexicain. Pour lui cette chute est un «traumatisme  fondateur  de la situation que nous vivons actuellement. Elle met aussi en valeur la «position très particulière de domination sans équivalent qui est celle de Google». Google s’est déclaré non intéressé par le rachat de cette marque de la presse mondiale. «C’est un élément de mesure de l’accélération incroyable de la secousse que l’univers des medias connait,  Que Google refuse d’acheter des marques de medias, c’est presque pire que la pire des injures.» Pour Alain Minc, toujours «la mise en cause de la position de domination ne peut être mise en cause qu’aux Etats-Unis puis par la Commission Européenne... Il faudra alors passer par un mécanisme de prélèvement, de licence globale à inventer, «avec une conséquence induite pas très agréable: la mutualisation des recettes et la distribution bureaucratique de celles-ci... pas un progrès exceptionnel vers la liberté» Le passage obligé d’après lui par «une sorte de  Sacem mondiale» le laisse perplexe.

Mitterrand : Google passé au crible

Scan_pro_numerisation Comparant la numérisation des bibliothèques à un véritable tsunami déferlant sur l'Europe, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a officiellement donné hier le coup d'envoi d'une mission de réflexion (rapport définitif pour le 15 décembre) chargée d'établir dans quelles conditions devra se dérouler la transposition sur support informatique des fonds patrimoniaux dont dispose les grands établissements français:
«Vous devez bien évidemment avoir à l'esprit non seulement l'aspect technique du problème, mais aussi sa portée politique, au sens noble du terme, c'est-à-dire la visée de l'intérêt général et de l'indépendance nationale fondamentale en matière de culture et en particulier de valorisation du patrimoine», a expliqué le ministre de la Culture et de la Communication. «Trop de réflexes, trop de fantasmes, trop d'à-peu-près m'ont paru grever les échanges du mois d'août. Et j'ai été frappé, depuis, par la diversité des avis de toutes les personnes éclairées que j'ai pu écouter et consulter sur cette question», s'est contenté d'exposer Frédéric Mitterrand (via Clubic). Voir aussi LeFigaro et LePoint.

Alex : un autre livre électronique sous Android

Springdesingalex-19oct Décidément, il n'y aurait pas que Barnes and Noble qui aurait eu l'idée d'un livre électronique à deux écrans superposés! Engadget révèle aujourd'hui ce nouveau projet du groupe Spring Design appelé Alex et qui tournerait sous... Android, le système d'exploitation de Google. Un modèle à double écran donc, estampillé Duet Navigator. Tout d'abord, un écran de 6 pouces monochrome en papier électronique. Et en dessous, un écran LCD couleur de 3,5 pouces qui pourrait accueillir du contenu multimédia. Connectiques WiFi et 3G, largement supportées par l'OS. Il dispose aussi de haut-parleurs et d'un slot pour carte mémoire. Le tarif et la disponibilité n'ont pas été donnés. Des négociations seraient actuellement en cours pour lancer le produit avec de grands acteurs du marché. Alors, le Google reader 1 ou le prochain Kindle 3? C'est tous les jours en ce moment...

Google Books : ce que Marc Tessier doit lire "aujourd'hui"

Si Marc Tessier a quelques instants "aujourd'hui" à consacrer à la lecture du billet "Google Books: ce qu'il faut faire" de Olivier Ertzscheid, il n'aura pas perdu sa journée...

PS: Claude Durand avec dans sa manche Olivier, on aurait gagné un temps fou, sans parler d'argent quand on sait que ce gars-là est payé par l'Education Nationale. Deux caractères bien trempés comme ces deux-là n'auraient pas été de trop face à Google!


Claude Durand claque la porte

Durand On en sait un peu plus sur le "désistement" de Claude Durand, ancien PDG de Fayard, à la présidence de la commission sur la numérisation. Il avait été sollicité fin septembre pour conduire cette commission. “J’attendais une lettre de mission du cabinet du ministre pour cadrer la réflexion que nous allions mener, explique l’éditeur à Livres Hebdo. Lundi, au bout de 17 jours, je n’avais toujours rien reçu alors que l’installation de la commission devait avoir lieu l’après-midi. J’ai parlé d’amateurisme dans la conduite de cette affaire.”
L’orientation de la réflexion de la commission est en cause dans sa décision. “Des déclarations préliminaires de François Fillon laissant entendre qu’il fallait continuer les pourparlers avec Google, et de Frédéric Mitterrand disant que l’opposition à Google ne devait pas passer pour de l’antiaméricanisme, m’ont incité à attendre ce cadrage. Allait-on réfléchir aux modalités de négociation avec Google, ou bien se poser la question: faut-il, oui ou non, négocier avec Google ?” C’est ce second aspect que l’éditeur souhaitait étudier. Mais, précise-t-il, “j’ai peur que l’on entreprenne des travaux et que finalement l’objectif de la mission ne corresponde pas à ce que l’on souhaitait faire" (via Livres Hebdo).

C'est Marc Tessier, ancien directeur général du Centre national de la cinématographie (CNC), ancien président de France Télévisions, et actuel directeur général de Video Futur Entertainment Group qui reprend le flambeau. Un grand connaisseur des Métiers du Livre... J''ai envie de dire quel gâchis...


Google : pactiser avec ou contre le diable

Drapeau A lire absolument l'interview conjointe, réalisée par Frédérique Roussel pour Libération, de Robert Darnton, directeur de la bibliothèque de Harvard et Bruno Racine, président de la BNF. Ils parlent des défis que pose la numérisation des œuvres entreprise par le géant américain Google. On se rappelle de l'appel solennel lancé par Robert Darnton au printemps dernier (le texte en français est ici). J'ai retenu les deux paragraphes suivants qui ouvrent des pistes:

B. R. : Dans le cas des discussions préliminaires que nous avions eues avec Google, la proposition était que les œuvres de la BNF qui auraient été numérisées par Google soient également accessibles à travers Gallica et Europeana. Sans quoi, il n’y aurait pas eu de discussion possible. La position dominante de Google est liée à des périodes d’exclusivité d’exploitation des données numériques. Au-delà de cette période, le matériau redevient libre. Et il est toujours détenu par des institutions comme la bibliothèque de Harvard. Tout devrait nous inciter à réfléchir dès maintenant à la manière dont, en tant qu’institutions non commerciales désireuses de propager le savoir, nous pourrons enfin travailler ensemble à long terme en assurant la conservation pérenne des données. Un cadre commun a manqué aux bibliothèques pour intégrer un certain nombre de préoccupations d’intérêt public dans les contrats particuliers. A la dernière conférence des bibliothèques nationales européennes, il y a quinze jours à Madrid, j’ai constaté qu’à part la France, aucun Etat européen n’était prêt à investir de manière significative dans la numérisation et que le recours à des partenaires privés était la seule option disponible pour la plupart de mes collègues. Nous avons donc, avec les Anglais, proposé d’élaborer une charte commune des bibliothèques pour leurs négociations avec Google ou d’autres. Pendant qu’il en est encore temps, essayons de nous mettre d’accord sur un niveau d’exigence commun minimal. Cette question sera bien sûr abordée dans le cadre de la réflexion que Frédéric Mitterrand a annoncée sur le sujet.

R.D. : Très bonne idée. J’aimerais voir cette charte et y souscrire. Pourquoi ne pas créer une sorte de front international de bibliothèques? Elles pourraient ainsi s’appuyer les unes sur les autres, notamment pour leurs exemplaires numérisés. Pourquoi ne pas les accumuler et créer une bibliothèque numérique qui soit internationale? C’est un projet qui démarre aux Etats-Unis, avec la fondation Hathai. L’idée est de créer une masse de données gigantesques des titres sous droits numérisés par Google, qui a d’ailleurs accepté que plusieurs bibliothèques mettent ensemble, mutualisent, leurs exemplaires numérisés. Ils ne peuvent pas les communiquer librement mais, au moins, ils préparent leur conservation."

Un nouveau pacte transatlantique en vue pour contrer l'hégémonie de Google?


Google et son onde de choc

Ondes L'annonce de Google au début de la Foire de Frankfurt agit comme une onde de choc. On lira le papier dans le Figaro d'aujourd'hui avec l'annonce du désengagement de Claude Durand, président du groupe de travail chargé de réfléchir à la numérisation des livres à la demande du ministre de la Culture. "Nommé au début du mois, l'ancien PDG de Fayard ne se serait pas considéré comme l'homme de la situation, n'étant lui-même pas spécialement féru de nouvelles technologies, selon un de ses proches". A titre personnel, je trouve que c'est bien dommage, Claude Durand avec un bon bras droit aurait pu faire avancer bien des choses dans toute la profession!

Google devient libraire en ligne

Google La Foire du Livre de Frankfurt n'est pas encore commencée que Google frappe déjà fort les esprits avec l'annonce de son programme Google Edition qui entrera en service en 2010 et permettra aux internautes d’acheter des livres numériques pour les lire ensuite sur n’importe quel terminal, connecté ou non à Internet.

"On s’y attendait un peu. Maintenant c’est fait. Le moteur de recherche Google devient libraire en ligne. Intitulé Google Edition, ce nouveau service permettra à l’internaute d’acheter des ebooks à partir de n’importe quel terminal connecté à Internet, pour les lire ensuite de n’importe où. C'est ce qu'a expliqué Amanda Edmonds, directrice des partenariats stratégiques du moteur de recherche américain, lors d’une conférence très suivie au forum Tools of change for publishing, organisé le 13 octobre à Francfort, la veille de l’ouverture de la foire du livre.

Google Edition devrait entrer en service l’an prochain, sans plus de précision pour le moment sur la date exacte de lancement. Il s’adressera aux éditeurs adhérents du programme «Partenaires», qui ont confié leurs titres à numériser à Google. «Nous comptons actuellement 30 000 éditeurs adhérents dans le monde, qui nous ont donné environ deux millions de livres», indique Amanda Edmonds. Ces ouvrages sont indexés dans la base Recherche de livres, et apparaissent lorsque leur contenu est en rapport avec la requête formulée par les internautes. Environ 20% de leur contenu est consultable, mais l’éditeur peut décider de restreindre ou d’ouvrir cet accès.

Concrètement, ce nouveau service se présentera sous la forme d’un bouton associé à la page de présentation de livres que les internautes peuvent consulter. En cliquant sur «Buy the Google Edition», l’internaute aura accès au contenu entier de l’ouvrage, à condition qu’il ait lui-même un compte. Tous les utilisateurs d’un des services du moteur de recherche, tel Google Mail, disposent déjà du compte nécessaire. L’achat pourra se faire en direct sur Google, ou chez l’éditeur, ou via un site de libraire partenaire, a précisé Amanda Edmonds. Google se réservera un taux de commission de 37% dans le premier cas. En tant que redistributeur à des sites tiers, Google conservera 55% du prix, à répartir avec le revendeur, dans des proportions non précisées."

Lire l'article complet sur Livres Hebdo.

PS : interview du très occupé David Drummond, directeur du développement et des affaires juridiques de Google sur LaTribune.


Google: avis de "sturm" à Frankfurt

Merkel La femme la plus influente dans le monde est aussi contre les visées de Google en matière de livres. C'est Angela Merkel qui est entrée dans le débat avec une déclaration à l'ouverture de la Foire du Livre de Frankfurt, tout un symbole: “La position du gouvernement allemand est claire sur la question: les copyrights doivent être protégés sur internet. C'est pourquoi nous rejetons la numérisation [des ouvrages de bibliothèques] si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google. Le gouvernement pèse de tout son poids pour défendre les écrivains en Allemagne". Et ce que femme veut... On lira les billets du Guardian et de Reuters (via Teleread).

PS: La vidéo est ici (via Le Monde).


Google, le Seuil n'est pas franchi

Le Seuil (groupe La Martinière) était à la barre contre Google jeudi dernier au Tribunal de Grande Instance de Paris. 15 millions de dommages et intérêts et 100.000 euros par jour par infraction constatée, c'est ce qu'ils demandent. Le catalogue du Seuil risque de rapporter plus que depuis sa création! Choc des législations et chocs des cultures, c'est bien sur ces territoires qu'il va falloir s'entendre. "Alexandra Neri, avocate de Google, a contesté la compétence de la justice française au motif que la numérisation des livres, selon elle, a lieu aux Etats-Unis. Elle a ajouté que "ce que fait Google est absolument légal. Nous n'avons jamais nié que les Editions du Seuil détiennent les droits sur les oeuvres papier, mais elles n'ont jamais prouvé qu'elles avaient les droits sur les versions numériques de ces oeuvres." Cela va être très chaud... (via LeMonde). Lire aussi Affordance car Bruno Racine, président de la BNF est entré dans le débat.

PS: article du Figaro avec l'interview d'Hervé de La Martinière.


GoogleBooks à l'examen de rentrée

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Surtout ne manquez pas le copieux billet
de notre spécialiste national de Google (et au-delà) Olivier Ertzscheid (Affordance) sur GoogleBooks. Pour décripter tout ce qui est en train de se passer actuellement. Longtemps que je le guette, le bougre... 35 pages sur le Sonyreader, je vous met la version RTF ici. Les liens hyper-textes sont perdus mais il sera toujours temps d'y revenir; et ne me dites pas que beaucoup d'entre vous ne sortent pas les pages à l'imprimante!

GoogleBooks refabrique des livres

GoogleBooks rendait déjà disponibles ses livres en versions numériques ePub avec l'accord passé avec Sony, il vient désormais de les rendre disponibles en versions... papier. La boucle est bouclé pourrait-on dire au travers de cet accord avec OnDemandBooks, les concepteurs de la fameuse EspressoBookMachine avec une technologie Xerox (vous vous rappelez?). Livres libres de droits, certes, mais bien au-delà tous les livres sous droits et non disponibles! Et même ceux qui sont disponibles, pourquoi pas, si le stockage et la logistique pour les acheminer coûtent plus cher! C'est un enjeu considérable qui concerne potentiellement tous les éditeurs. A vos calculettes... Alors Google, acteur-majeur de l'imprimerie? Ce serait quand même un sacré paradoxe!  D'ici à ce qu'ils rachètent notre Imprimerie Nationale! Gutenberg pas encore mort, je vous le dis...


Google et le cas des livres

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La situation semble se compliquer pour Google et son projet GoogleBooks.
Et ce n'est pas de la vieille Europe mais bien des Etats-Unis, nul n'est prophète en son pays: "Le ministère de la justice américain a en effet demandé à un juge fédéral new-yorkais de ne pas valider, le mois prochain, un accord conclu entre Google et des syndicats d'éditeurs et d'auteurs américains permettant au groupe Internet de numériser des millions de livres. Dans un document adressé vendredi 18 septembre au tribunal de New York, qui doit se prononcer sur cet accord, le ministère indique que celui-ci soulève des questions en matière de droits d'auteurs et d'abus de position dominante."

"Le ministère de la justice, qui a analysé les termes de l'accord, juge que certaines clauses sont contraires à l'intérêt général et soulèvent "des inquiétudes juridiques considérables". Les points litigieux concernent le droit sur les poursuites en nom collectif, le droit d'auteur et le droit de la concurrence. L'Etat souhaite entre autres des améliorations sur les questions des droits des auteurs et éditeurs étrangers, de la place dans la procédure des éditeurs qui n'ont pas pris part aux poursuites initiales, de la fixation des prix de manière concurrentielle et de la position dominante que prendra Google sur ce marché." (via Le Monde). Il semble bien que les alertes de Robert Darnton, dont le prochain livre The Case for Books est à paraître fin octobre (on peut insister chez l'éditeur pour obtenir la version Kindle), aient finalement pesées de tous leurs poids sur les consciences américaines.


Google et les médias flippent

Google

A lire le billet que Francis Pisani consacre au projet FastFlip de Google. Sur le thème "j'arrête de vous piller, je vais vous faire flipper".

Deux intérêts selon Francis:

"Le premier, qui nous concerne tous, est qu’il s’agit d’une nouvelle interface de lecture. Nous avons trop souvent tendance à dire “on lit mal sur l’ordinateur” ou que “l’écran de mon mobile est trop petit” pour ne citer que deux exemples. Il est bon d’envisager les évolutions possibles sans s’en tenir aux premières versions pour avoir une idée des technologies qui peuvent s’imposer et de comment les utilisateurs peuvent les recevoir.

Le second intérêt de ce projet pilote est qu’il est réalisé en collaboration avec différents sites traditionnels. Une quarantaine d'entre eux ont accepté de participer à l’expérience, ce qui prouve que tous les ponts ne sont pas rompus entre le moteur de recherche en expansion et les médias en crise."

Martin Nisenholtz, responsable du contenu digital au New York Times, a l'air de flipper plus que les autres. A suivre...

PS: on lira aussi l'avis, plus que sceptique, de Benoit Drouillat: "Ce que l’on gagnerait en rapidité, on le perd avec un style d’interaction inefficace dans la navigation, sous prétexte de privilégier le mode image au mode texte. Par ailleurs, l’argument de la lecture combinant les meilleurs éléments de l’imprimé et du web me paraît assez fallacieux, inférant que pour être pertinente et désirable, la lecture devrait obligatoirement s’appuyer sur la pratique d’un medium référent".


GoogleBooks, c'est toujours mieux que rien?

Images18 Face à la fronde européenne, Google lâche du lest avec l'ouverture à deux membres non-américains dans sa commission qui gère les rapports avec les éditeurs dans le cadre de GoogleBooks (via TheBookSeller et Teleread). Est-ce que cela sera suffisant pour éteindre l'incendie? On regrettera que LivresHebdo n'ouvre pas plus largement son accès sur ce sujet qui me semble dépasser largement le cadre de ses abonnés! A lire aussi le billet de Jean-Michel Salaun et la traduction sur Owni des propos de James Grimmelman, professeur associé à la New York Law School. Bravo pour l'initiative!
PS: L'IABD, qui regroupe de nombreuses associations dans le milieu de la documentation et des bibliothèques, a réaffirmé hier son opposition au règlement GoogleLivres en France dans ce communiqué.

GoogleBooks, urgent, de ne rien faire?

Google-amazon_pics_180 C'est vrai que la France est bien silencieuse sur l'échéance qu'avait fixée Google aux éditeurs et aux auteurs pour rendre leurs copies ainsi que cette date du 7 octobre où Google a rendez-vous avec la justice américaine. On se rappelle de l'appel de Robert Darnton. Certes la mobilisation semble forte avec de nouveaux poids-lourds: "Pour faire face à cette menace de monopole, les géants du Net ont décidé de s'associer. Microsoft, Yahoo! et Amazon ont rejoint l'Open Book Aliance, groupement fondé par l'ONG Internet Archives, qui conteste sévèrement les modalités du projet. Cette coalition entend empêcher la justice américaine d'approuver l'accord entre Google et les auteurs et les éditeurs." (via JDD). L'Allemagne aussi monte au créneau en la personne de son ministre. Ici, le SNE a réaffirmé sa position mais on aimerait que nos instances soient un peu plus visibles, surtout que Google a aussi des puissants artisans comme le révèle le New York Times hier. Merci à JeanLou Bourgeon d'avoir attiré notre attention! Si nos instances et les cabinets concernés cherchent un bon dossier, c'est bien sûr sur Affordance, qui lui aussi n'est pas encore rentré!