Le Credoc vient de publier sa 15e édition du Baromètre du Numérique, réalisé pour le Conseil général de l'économie (CGE) et l'Arcep. Trois pages sont consacrées spécifiquement à la lecture de livres numériques. 4 années après l'arrivée d'Amazon en France en 2011, les usages des français progressent désormais rapidement, les français ne semblent pas allergiques au livre numérique:
En 2011, 80% des enquêtés déclaraient ne jamais vouloir lire de livres au format numérique. S’ils restent 72% à défendre cette position en 2015, l’idée de lire à l’avenir sur un support numérique a progressé: 20% des personnes interrogées l’envisagent en 2015 contre 16% en 2011 (graphique 75).
Le nombre de lecteurs de livres numériques demeure faible mais augmente rapidement. Il a doublé en quatre ans pour atteindre 8% cette année.
L’âge est un facteur primordial dans la pratique et l’intérêt porté aux livres numériques. Les 25-39 ans sont les plus gros lecteurs de livres numériques (tableau 28): 13% affirment en lire déjà.
Les 12-24 ans, bien que ne comptant qu’un faible nombre de lecteurs, se montrent particulièrement intéressés par cet objet numérique: 30% des 12-17 ans indiquent vouloir un jour lire un livre numérique, une proportion similaire à celle de 2011. Les 18-24 ans sont, en 2015, aussi nombreux que les 12-17 ans à déclarer qu’ils liront un livre numérique dans le futur (30%) mais, contrairement à ces derniers, étaient loin d’être aussi favorables à cette idée lors de la dernière enquête. Seuls 19% des 18-24 ans avaient estimé pouvoir lire un livre numérique à l’avenir en 2011 (tableau 28).
Les sexagénaires sont également plus nuancés dans leurs réponses qu’en 2011. 90% d’entre eux déclaraient alors ne pas lire et ne jamais vouloir lire un livre numérique, contre 78% lors de l’enquête de 2015 (graphique 76).
En lien avec le jeune âge des lecteurs de livres numériques, ce type de lecture concerne davantage les personnes toujours en cours d’études (13%, tableau 28). Ces derniers s’avèrent en outre plus enthousiastes à l’idée de lire de cette manière (30% indiquent qu’ils le feront à l’avenir).
Le diplôme est un autre facteur important. Les lecteurs de livres numériques sont en moyenne davantage diplômés: 14% des diplômés du supérieur lisent sur ce format contre 4% des titulaires d’un Bepc (tableau 28).
De même, le niveau de revenus a un impact sur la curiosité suscitée pour ce type de produits. Les personnes disposant de revenus élevés, par ailleurs plus souvent lectrices que les personnes aux revenus plus faibles, sont plus favorables à une lecture numérique: 35% d’entre elles lisent ou comptent lire des livres numériques, contre 25% des personnes disposant de bas revenus (tableau 28).
Enfin, des disparités selon la taille de l’agglomération de résidence sont apparues entre 2011 et 2015 (graphique 76). En 2015, les habitants de l’agglomération parisienne s’avèrent à la fois plus grands lecteurs et plus favorables à la lecture future de livres numériques que les habitants d’agglomérations moins peuplées: 44% des habitants de l’agglomération parisienne lisent ou comptent lire des livres numériques contre 21% des habitants d’agglomération de moins de 2.000 habitants, un écart inexistant en 2011.
Le rapport complet est ici.