PocketBook TouchLux 3 : installation d'une librairie française embarquée

PocketBook-Touch-Lux-3-tranverse-Vous êtes nombreux à me demander régulièrement comment modifier votre liseuse PocketBook TL3 générique en lui ajoutant l'interface de librairie française embarquée développée par Tea, semblable au modèle que vous pouvez acheter chez l'un des revendeurs associés sous la marque Tea TL3 (Cultura, Decitre, Chapitre, France-Loisirs, etc.).

La demande est à faire sur la page support de PocketBook ici. Voici la procédure d'installation envoyée par Pocketbook et cela fonctionne bien si vous voulez avoir accès à la librairie Cultura:

  1. Téléchargez le logiciel (appuyer sur le lien fourni par Pocketbook) sur votre ordinateur, décompressez l'archive et sauvegardez les 2 ou 3 fichiers sans dossier sur une carte micro SD externe ou sur la racine de la mémoire interne (si l’appareil est reconnu par le PC).
  2. Faites éteindre le PocketBook Touch Lux 3 (626) en appuyant sur «Marche/Arrêt».
  3. Appuyez sur les boutons «Page suivante» et «Page précédente» , «Marche/Arrêt» et tenez-les, enfoncés jusqu'à ce que le message «Mise à jour du firmware ...» apparaisse.
  4. Attention! Suivez les instructions sur l'écran.
  5. Remarque : l'appareil peut être rechargé pendant le processus de mise à jour. L'installation du firmware sera terminée en 4-5 minutes. 

Sauf erreur de ma part, vous devriez aussi bénéficier des mises à jours régulières du firmware proposées par Tea. Je remercie Dan, l'un de mes lecteurs, pour toutes ces indications.

PS: message de Tea qui m'indique que cette méthode "très technique", et pas forcément à la portée de tous, ne s'appliquerait que sur les liseuses qui ont été achetées chez leurs revendeurs partenaires, avant l'intégration de la librairie donc. Un article complet est à venir sur leur blog, je vous l'indiquerais.


Google Docs : faites vos ePub

EpubA signaler une nouvelle fonctionnalité bien pratique dans GoogleDocs, le logiciel de traitement de texte de la suite bureautique gratuite proposée par Google. Vous pouvez désormais créer vos propres ePubs dans les paramètres d'enregistrement. Le détail de l'annonce par Google ici. J'espère qu'elle sera suivie bientôt par d'autres. Merci à Cyril Labordrie, responsable de l'European Digital Reading Lab. à Paris, sur twitter.

PS: il est bien entendu que les ePubs produits n'ont pas la qualité requise pour une distribution commerciale. Il s'agit d'un outil pratique pour tout un chacun au quotidien pour embarquer des textes sur les liseuses, tablettes et smartphones.

Voir cette photo


Apple : la Cour suprême confirme le cartel des ebooks

Apple"Amazon s'est planté. Il a payé le prix fort pour certains livres et s'est mis à les vendre moins cher, à 9,99$. Les éditeurs détestaient cette pratique: ils se disent que cela ruinent leurs chances de vendre leurs éditions reliées à 28$. Donc, avant l'entrée en scène d'Apple, certains éditeurs avaient déjà commencer à retirer leurs livres d'Amazon. Alors nous leur avons dit de fixer leurs propres prix et de nous donner 30%. Oui, le consommateur paierait un peu plus, mais c'est ce qu'ils voulaient de toute façon. Mais on leur a aussi demandé des garanties: si n'importe qui d'autres vendait le même livre moins cher, on était en droit de s'aligner. Alors ils sont allés chez Amazon et ont exigé le même contrat, sinon ils ne faisaient plus affaire avec eux. Apple n'était pas le premier sur le marché. Etant donné la situation, le mieux pour nous était d'agir vite et de trouver le bon levier pour rafler la mise".

Ainsi s'exprimait Steve Jobs, le PDG d'Apple, dans sa biographie en 2011 (p.569 de la version française). Le "bon levier pour rafler la mise" était bien un cartel et vient aujourd'hui d'être définitivement jugé par La Cour suprême des Etats-Unis qui n'a pas retenu la demande de pourvoi formulée par Apple dans le procès intenté en 2012 à propos du prix des livres numériques. Apple n'a plus aucun recours dans le procès intenté par le ministère américain de la justice, qui avait accusé le constructeur informatique d'avoir fomenté une entente sur le prix des livres numériques aux Etats-Unis, lors du lancement de l'iPad en janvier 2010. Apple devra bien régler 400M€ aux acheteurs de livres numériques identifiés sur la période concernée et éligibles dans le cadre d'une action collective. Il faut aussi y ajouter 50M€ de frais d'avocats. Fin du feuilleton donc pour Apple avec des groupes d'éditions américains qui étaient déjà passé à la caisse depuis longtemps (via Livres-Hebdo).


Bookeen : Michaël Dahan décrypte le marché

Logo_bgwhiteNos amis de Bookeen seront absents au prochain Salon du Livre. Cela ne les empêche pas d'être plus présents que jamais avec leurs différents partenaires revendeurs. Interview aujourd'hui sur le site Epochtimes de Michaël Dahan, le cofondateur de Bookeen, qui revient sur le marché et les perspectives de Bookeen pour l'année qui vient.

PS: souvenirs, souvenirs, à retrouver ma deuxième visite chez Bookeen quand ils démarraient l'aventure du papier électronique, septembre 2007, avec un partenariat des Echos...


Accessibilité : une coopération accrue entre la NFB et Amazon

NfbLa NFB, la Fédération Nationale des Aveugles aux Etats-Unis, a annoncé la semaine dernière une coopération accrue avec Amazon (via PRNewswire). Pour comprendre les enjeux de cette annonce, j'ai demandé à Luc Maumet, responsable de la Médiathèque Valentin Haüy et spécialiste des problématiques d'accessibilité, de nous donner son sentiment. Je l'en remercie.

"Le 2 mars 2016 la National Federation for the Blind annonçait une «nouvelle collaboration» avec Amazon pour offrir aux étudiants aveugles et malvoyants des services comparables à ceux des valides. La pression juridique mise, de longues dates, par la NFB sur Amazon porte ses fruits. Le géant du livre numérique se retrouve contraint de faire quelques concessions (comme commencer par accepter la discussion…). Étant donné les piètres états de service de cette firme en matière d'accessibilité c'est une très bonne nouvelle !  

On peut aussi se réjouir, car le travail de lobbying des aveugles américains bénéficiera au monde entier. On se souvient que si les produits Apple offrent aujourd’hui un excellent niveau d'accessibilité c'est parce que les juristes de la NFB avaient su trouver, en leur temps, des arguments à même de convaincre la firme à la pomme.

Mais on attendra de voir les avancées réelles avant de crier victoire. Les premières actions juridiques de la NFB contre des universités qui proposaient aux étudiants d’utiliser le reader d’Amazon Kindle Dx, solution de lecture à la très mauvaise accessibilité, datent de… 2009. La route de l’accessibilité est ici bien longue et la mauvaise volonté d’Amazon suffisamment évidente pour que l’on reste prudent."

A suivre attentivement donc...


Le blog LettresNumériques fait peau neuve

Lettres-numériquesA signaler, le blog LettresNumériques fait peau neuve. Il a été créé en février 2011. "Nous sommes persuadés que la volonté de s’adresser à tous les maillons du livre a été porteuse et que notre média répond à une demande. L’équipe rédactionnelle s’est étoffée, professionnalisée et ouverte à toute une série de partenaires fidèles et précieux. Les contenus se sont structurés en rubriques et reflètent non seulement la vie des acteurs numériques en Belgique francophone mais également celle d’opérateurs aux quatre coins du monde". A retrouver ici.


Salon du Livre de Paris 2016 : le livre numérique en grand absent

Salon-livre-paris-logoLe livre numérique sera le grand absent du Salon du Livre de Paris (rebaptisé LivreParis) qui aura lieu la semaine prochaine. Vous ne retrouverez pas les habituels stands de Bookeen, Kobo, ni même Youboox, Numilog ou Iznéo pour ne parler que des plus fidèles habituellement. Ni stands, ni conférences d'ailleurs. Exit aussi toutes les petites startups qui venaient régulièrement présenter leurs projets. La suppression de l'espace dédié aura sans doute découragé les plus volontaires. Seul Amazon et sa filiale d'auto-publication KDP sera présent, c'est toujours un espace à lui seul. Il y a quelques années on parlait trop du numérique au Salon, mais de là à le sortir complètement. On va nous rabâcher bien sûr que le numérique ne se vend pas dans notre pays. Le livre numérique absent, c'est quand même paradoxal cette année, alors qu'il devrait dépasser pour la première fois les 100M€ de chiffre d'affaire de l'édition française en 2015. Mais la logique économique n'est peut-être pas la logique politique...


Onyx Boox Max : disponible en pré-commande

OnyxQui n'a jamais rêver de disposer de sa documentation au format A4 en mode numérique avec le confort de lecture des liseuses, avec la possibilité de les annoter ? A l'annonce de la sortie du modèle grand format DPT-S1 chez Sony il y a quelques années, beaucoup avaient été effrayés par le prix à plus de 1000$ affiché. Aujourd'hui, le fabricant Onyx propose en pré-commande (disponibilité mi-avril) sur le site allemand EReaderStore, son nouveau modèle Boox Max à 585€ (696€ avec les taxes). Doté d'un grand écran 13 pouces (équivalent A4) en eInk Mobius, il est doté d'un stylet pour annoter. Une résolution à 1600x1200 pixels, 16 niveaux de gris, 8GB de mémoire extensible à 32GB. Tout va dépendre des performances du processeur embarqué pour la gestion de documents particulièrement gourmands en taille. Bien entendu à 700€, le modèle d'Onyx ne concernera encore qu'une clientèle professionnelle, semi ou des amateurs très avertis. Mais c'est un sacré début. Le Sony DPT-S1 est vendu à 799$ aux Etats-Unis. Nous devrions voir d'autres modèles arriver cette année, Amazon pourrait peut-être lui même revenir sur ce segment avec des prix encore plus intéressants. Rappelons qu'il y a dix ans les liseuses au format 6 pouces étaient à des prix équivalents, on connait la suite... (via TheDigitalreader).


Nook jette l'éponge au Royaume-Uni

NookRien ne va plus toujours pour Nook, la filiale numérique de la chaine américaine Barnes & Noble. Nook a annoncé la fin de son service au Royaume-Uni à partir du 15 mars prochain, les clients retrouveront leurs comptes chez Sainsbury's, voir l'annonce. Elle sonne le glas d'une offre pour beaucoup de chaines, Sainsbury's, John Lewis, Argos, Asda, Dixons, Waitrose. Un marché britannique où Amazon va encore étendre un peu plus son empire, qui reste-il d'ailleurs outre-Manche? De plus en plus préoccupant pour les éditeurs. Aux Etats-Unis, les ventes d'appareils Nook et de contenus continuent de baisser. Hier, Barnes & Noble a rapporté une baisse de 1,8% des ventes trimestrielles avec une "faible demande pour les tablettes Nook". La division Nook a également signalé une perte de $11M. en 2015, cependant inférieure à la perte de $29M. un an plus tôt. Un rapprochement de Barnes & Noble avec Samsung entrepris en août 2014 en fanfare ("it's a terrific partnership" avait même lancé l'auteur James Patterson à l'époque) et qui n'aura donc guère eu l'effet escompté (via TheBookSeller).


Conquest.space : une collection sur la conquête spatiale

ConquestspaceA signaler le lancement du projet Conquest.Space, par les suisses de Noblishing. Une première collection de livres numériques dédiée à la conquête spatiale. À travers la diffusion d’interviews inédites, Conquest.Space donne la parole à ceux qui préparent le futur multi-planétaire. Vie en orbite, installation sur la Lune, colonisation de Mars, exploitation des ressources des astéroïdes, voyage interstellaire... Tous les domaines les plus innovants de l’exploration spatiale sont mis en lumière à travers les regards de professionnels de très haut niveau engagés sur le terrain de la recherche.

 

Six premiers titres de la collection sont disponibles en ebook à petits prix, sur toutes les plateformes habituelles ainsi que dans un large réseau de librairies indépendantes.

Comment lirons-nous sur d'autres planètes? Sa bibliothèque dans l'espace... A titre personnel, je serais intéressé d'avoir un retour sur les limites des supports de lecture numérique dans un environnement spatial. A suivre, 2030, 2050 et au-delà...


Marie Lebert : une chronologie du livre numérique

MarielebertMise à jour de l'imposant travail de Marie Lebert sur sa chronologie du livre numérique. Plus de 300 entrées. Internet, web, réseaux sociaux, ventes de livres imprimés en ligne, presse en ligne, bibliothèques, etc. A mon sens beaucoup trop d'entrées qui apportent plus de confusion qu'autre chose. Très partial aussi, mériterait un apport de confrontations extérieures. Des manques importants, côté contenus aucune mention sur des pionniers francophones comme La Bibliothèque Electronique du Québec, Ebooks Libres et Gratuits, Wikisource et d'autres. Côté matériel, aucune mention sur Irex Technologies aux Pays-Bas, pionnier européen de la liseuse qui a été un vrai déclencheur en Europe. Aucune mention également de Nick Sheridon (Palo Alto Research Center) et Joseph Jacobson (MIT), véritables découvreurs du papier électronique, ce qui est quand même un comble quand on voit tant d'entrées très secondaires. Un travail intéressant de réflexion et de synthèse pour des étudiants, je lance l'idée.


Les liseuses : elles sont encore là pour longtemps

EreaderTiens, les liseuses sont encore là pour longtemps. On me serine la chanson de leur disparition programmée depuis la sortie de l'iPhone en 2007, puis iPad, iPadMini, maintenant à propos des smartphones et phablets. J'en aurais entendu sur le sujet. Certains les voyaient au placard depuis des années, je ne donnerais plus les noms, ils ont mangé leurs chapeaux depuis longtemps maintenant. Pendant ce temps-là Amazon et Kobo déroulent. Que serait le marché du livre numérique sans elles? Bien insignifiant tant les liseuses captent les vrais lecteurs. A découvrir donc une étude réalisée par le cabinet e-Marketer qui donne des prévisions sur le marché des liseuses (ereaders) et des tablettes aux Etats-Unis entre 2016 et 2020. Des liseuses qui devraient encore séduire 28% des américains en 2020. Tout dépend évidemment des évolutions à venir, on pense aux batteries solaires les rendant complètement autonomes, les performances en terme de rapidité, de contraste, la disparition complète du flash noir, des grands formats à annoter, toujours plus proches du support imprimé. La couleur sans doute un jour. Avec ce qui fait leur force, la lecture avec une lumière incidente sans rétro-éclairage. Rendez-vous dans 4 ans, nous les aurons dans les mains...

204707

204708

204665

(via GoodeReader).

PS: je joins cette photo de septembre 2006, on aura tout compris...

Liseuse


Amazon préparerait un marché de l'ebook d'occasion

Used-ebooksDécidément, une "occasion" de plus pour court-circuiter les éditeurs. C'est le cas de le dire. Amazon préparerait une solution pour permettre à ses clients de revendre leurs ebooks en occasion. Une place de marché supplémentaire qui viendrait en parallèle au Kindle Store. Avec bien entendu une prise de commission au passage. Pas de problème, Amazon sait faire. C'est ce que révèle cette semaine le site GoodeReader qui ne cite cependant pas sa source. On voit bien Amazon commencer à tester le service sur le marché de l'auto-publication et des éditeurs indépendants aux Etats-Unis. Même s'il semble prévu que les éditeurs soient commissionnés sur les ventes, voilà qui ne va pas mettre du baume sur les relations entre Hachette et Amazon. Ebooks d'occasion en "bon état", ebooks d'occasion en "état neuf", on connait déjà la chanson. A suivre...


Umberto Eco : la bibliothèque de demain

Umberto-ecoUmberto Eco nous a quitté vendredi dernier. Toute la semaine, beaucoup de témoignages et de vidéos se sont succédés. En attendant sans doute des publications inédites bientôt. Revient beaucoup la référence à De Bibliotheca, un texte prononcé par Umberto Eco en mars 1981 lors des festivités du vingt-cinquième anniversaire de la bibliothèque communale de Milan dans le Palais Sormani. Edité dans les années 90, il est indisponible depuis longtemps.
On y retrouve l'immense culture de l'auteur du Nom de la rose ou du Pendule de Foucault pour ne citer que ces deux titres. Mais aussi sa passion des livres et des bibliothèques, entre partage et accès. La bibliothèque idéale de demain justement qu'il essaye de décrire, avec son humour habituel. Ou plutôt en négatif celles qu'il ne faut pas faire. Cela parlera à beaucoup, à l'heure de "Design Thinking" des bibliothèques... Un texte écrit quand internet n'existait pas mais où affleure partout les possibilités ouvertes du web d'aujourd'hui qui bouscule le modèle des bibliothèques. A lire le texte ici, je vous donne une version ePub à mettre sur votre liseuse pour le week-end, n'hésitez-pas. Un texte bien évidemment réservé à un usage privé ou éducatif, puisse-t-il vous inciter à lire ou relire très vite les livres d'Umberto Eco (via Archimag).

PS: hasard du calendrier, publication cette semaine d'un livre blanc de l'Afnor: "Qu'est-ce qui fait la valeur des bibliothèques?" archive ici. Un paragraphe concerne la Bibliothèque de Toronto dont parle justement Umberto Eco: "La valeur du service rendu à l’habitant est évaluée à 5,63 dollars canadiens pour chaque 1 dollar canadiens investi. Pour la ville de Toronto, le retour sur investissement est de 463%, lorsqu’on rapporte la somme de la valeur des services et de l’impact économique de la bibliothèque à son coût. L’étude invite à ne pas oublier les «bénéfices intangibles» de la bibliothèque: formation tout au long de la vie, amélioration de la qualité de vie, soutien à l’emploi, etc., et met en avant le travail de proximité des annexes de quartiers".


Accessibilité : Daisy dans vos bibliothèques

VhauyPour la 3ème année consécutive, l’association Valentin Haüy, avec le soutien du Service du livre et de la lecture (DGMIC,  Ministère de la culture et de la communication), lance son opération «Daisy dans vos bibliothèques», qui a pour but de permettre à 15 bibliothèques de se doter de livres, de matériels et de services adaptés aux besoins des personnes handicapées.

Daisy : le livre accessible

Les livres Daisy sont des livres audio conçus pour être facilement utilisables par les personnes dites «empêchées de lire». Il s’agit de personnes qui, du fait d’un handicap visuel, physique ou mental, n’ont pas la possibilité de lire des livres imprimés.

Le format Daisy, «open source» de référence, est utilisé partout dans le monde pour l’accès à l’écrit des publics handicapés.

Accompagner les bibliothèques municipales dans leur ouverture aux personnes handicapées

Les 15 bibliothèques sélectionnées bénéficieront d’un «Pack Daisy» contenant les éléments nécessaires pour accueillir et desservir les personnes empêchées de lire:

  • 2 appareils de lecture adaptés ;
  • 200 livres Daisy sur CD ;
  • un accès illimité à plus de 20 000 livres audio Daisy par le biais de la bibliothèque numérique Éole ;
  • un service de conseil proposé par les bibliothécaires spécialisés de la Médiathèque Valentin Haüy.  

L’aide financière du Service du livre et de la lecture, conçue comme une incitation, permet de prendre en charge 50% des frais. Les bibliothèques intéressées ont jusqu’au 15 avril 2016 pour déposer un dossier de candidature. 

La médiathèque Valentin Haüy compte déjà 58 bibliothèques partenaires pour une lecture accessible à tous. Pour les rejoindre ou pour en savoir plus: daisy.avh.asso.fr


MO3T : c'est officiellement terminé, fin du feuilleton

Mo3t-2Orange a reconnu officiellement l'abandon du programme MO3T. C'est ce que confirme hier Livres-Hebdo dans un entretien avec David Lacombled, directeur délégué à la stratégie des contenus d'Orange: "Les conditions qui devaient permettre la réalisation commerciale du programme MO3T n'ont pas été trouvées et Orange a jugé préférable de ne pas donner suite à ce projet. Le consortium devait réunir l'ensemble des acteurs du marché, mais cette condition n'était pas remplie". Après la fermeture de ReadandGo en août dernier, fermez le ban pour le livre numérique.

C'était pourtant un projet stratégique important chez Orange depuis de nombreuses années, avec pour objectif d'organiser un environnement ouvert et interopérable du livre numérique sur l'ensemble du marché français pour rivaliser avec les acteurs anglo-saxons. Pour faire très court: "Acheter partout, retrouver sa bibliothèque sur tous ses appareils, chez l'opérateur de son choix". La promesse était pourtant bien belle. Revoir mes billets ici pour suivre le feuilleton. Un projet MO3T démarré en fanfare avec les sous du grand emprunt à la rentrée 2012 (un an après l'arrivée du Kindle en France). Il y a un an encore, le débat semblait encore ouvert. Malgré les volontés des libraires indépendants, du CNL, du Ministère de la Culture, rien n'y aura fait. Tous les acteurs partis sur d'autres voies.

On peut retenir à mon avis les trois éléments décisifs qui auront manqué sur un marché français qui représentera cette année plus de 100M€ de chiffre d'affaire:

  • l'absence d'Hachette (n°1 de l'édition en France) autour de la table
  • l'absence de grands libraires clés (Fnac, Cultura, Leclerc, Decitre, Furet du Nord, etc.) autour de la table
  • aucune velléité de développement d'une liseuse dans l'environnement

Début 2016, ce n'est plus pensable. Sur tous ces points, on peut dire que Deutsche Telekom avec Tolino aura été bien plus perspicace et convaincant qu'Orange. Il rivalise désormais au coude à coude avec Amazon en Allemagne et étend le modèle en Europe. Bien dommage pour nous en matière d'usages et d'interopérabilité.
Lire le billet du Monde, fin du fiasco...


Kobo : 26 millions de lecteurs dans 190 pays

Michael%20TamblynFidèle à sa réputation, Michael Tamblyn, le patron de Kobo, a communiqué quelques données concernant la société dans une interview récente:

  • Kobo, c'est plus de 26 millions de lecteurs.
  • Une présence dans 190 pays.
  • Une librairie de 4.7 millions d'e-books et de magazines.
  • Le troisième acteur du marché derrière Amazon et Apple.
  • L'auto-publication représenterait 15% des livres vendus par Kobo.
  • Kobo a été racheté par Rakuten pour $315 millions en 2011.
  • En 2007, 25 salariés, aujourd'hui 360 salariés chez Kobo.
  • La moyenne d'âge du lecteur type chez Kobo, plus près de 50 ans que de 20.

Des ventes en janvier chez Kobo estimées à 18% du marché canadien. Des clients qui achètent en moyenne 1 e-book par mois et 16 livres imprimés par an.

Beaux chiffres, surtout quand on sait que Kobo est absent ou presque du marché américain (via GoodeReader).

PS: je vous conseille également de lire cette interview avec d'autres éléments intéressants sur Publishingperspectives.


Bookeen dévoile son étui solaire

BookeenL'annonce avait été faite il y a presque un an, les premiers prototypes arrivent. A l’occasion du Mobile World Congress qui se déroule cette semaine à Barcelone, le fabricant français Bookeen et SunPartner Technologies ont dévoilé un étui de rangement pour liseuse recouvert de cellules photovoltaïques. La liseuse se recharge ainsi grâce à l’énergie solaire. Une seule heure d’exposition dans de bonnes conditions de luminosité, à partir de 25 000 lux (ce qui correspond à une exposition extérieure normale) permettrait de disposer d’une journée de recharge en plus. Nous en saurons certainement plus sur la disponibilité et le prix de cet étui innovant au prochain Salon du Livre (via ZoneNumérique). Voir également le blog de Bookeen.


Labo de l'édition : un musée de la lecture numérique

LaboLe Labo de l’Edition projette d’ouvrir un « Petit musée de la lecture numérique ». Ce sera un lieu d’exposition dédié à l’histoire des appareils de lecture numérique, des premières machines aux outils les plus récents. Mis à disposition du grand public et des professionnels, ce lieu de médiation permettra autant que possible d’explorer les évolutions de l’industrie du livre numérique depuis une vingtaine d’année et d’appréhender les nouvelles habitudes de lecture qui ont émergé. Pour son lancement, le musée se concentrera d’abord sur les liseuses, premiers appareils exclusivement pensés pour la lecture numérique. D’autres appareils comme les premiers smartphones et les premières tablettes seront ensuite installés. Les détails ici.


TEA : une nouvelle mise à jour disponible

TeaUne nouvelle mise à jour est disponible sur les liseuses Touch Lux 2 PocketBook, Touch Lux 3, Sense PocketBook et Ultra TEA.
Cette mise à jour logicielle vous sera automatiquement proposée une fois votre liseuse connectée au WiFi. Comme d'habitude, i
l est également possible de lancer la mise à jour manuellement en passant par l'espace Paramètres de votre appareil. Tous les détails sur le site d'aide proposé par TEA que je vous conseille de garder dans vos favoris.


Le Sénat ouvre le chantier du dépôt légal des livres numériques

SenatJ'avoue que la surprise a été totale. Le Sénat a créé hier jeudi 11 février, contre l'avis du gouvernement, une obligation de dépôt légal pour les livres numériques, en adoptant un amendement écologiste au projet de loi sur la création et le patrimoine, rapporte l'AFP. "Il paraît important d'instaurer à présent une véritable obligation de dépôt légal des livres numériques, afin de garantir une collecte exhaustive et une préservation à long terme de la production éditoriale sous forme numérique", a déclaré Marie-Christine Blandin (écologiste) en défendant son amendement. "Sans une telle évolution, le dépôt légal perdrait le caractère systématique qu'il présente depuis 1538, sous François Ier, qui lui a donné son intérêt", a-t-elle ajouté. Elle a aussi estimé que cette obligation "serait relativement légère pour les éditeurs, dans la mesure où contrairement aux exemplaires papier, la transmission des fichiers numériques n'implique aucun coût"

La sénatrice du Nord a aussi relevé qu'actuellement les livres numériques sont pris en compte "de manière incomplète par le dispositif de dépôt légal obligatoire". "Une partie des écrits diffusés par voie électronique est en effet captée par le biais du dépôt légal du web effectué par la BNF, mais ces collectes ne sont pas en mesure d'assurer un archivage complet de la production des livres numériques du fait des limites techniques", a-t-elle expliqué. En revanche, pour l'ancienne ministre de la Culture Fleur Pellerin, le système actuel, qui passe par Internet, "convient": "Des organismes collectent eux-mêmes tous les contenus numériques relevant du patrimoine national - et pas seulement les livres", précise-t-elle. Pour entrer en vigueur, la disposition votée au Sénat doit également être adoptée à l'Assemblée, où le gouvernement dispose de la majorité.

La loi sur la création est pour le moment assortie d'une procédure d'urgence, ce qui suppose une seule lecture par l'Assemblée nationale et le Sénat. Il est toutefois question que ce texte repasse en procédure normale, et fasse l'objet d'une seconde lecture de part et d'autre. Quel que soit le processus, les différences de rédaction seront réglées en commission mixte paritaire, composée de députés et sénateurs. En dernier ressort, l'Assemblée nationale tranchera. Le débat sur le projet de loi doit se poursuivre au Sénat jusqu'à vendredi. Le texte fera ensuite l'objet d'un vote solennel mardi.

J'ajouterais quelques remarques. Pour l'instant le dépôt légal numérique à la BNF est assujetti de manière obligatoire aux seuls titres qui font l'objet d'une numérisation subventionnée par le dispositif du CNL (Centre National du Livre). Si ce dépôt légal numérique ne représente à-priori en effet aucun coût pour les éditeurs, il suppose en revanche des garanties de sécurité à la hauteur de l'enjeu. Nous avons tous en tête le piratage de données chez des sociétés autrement préparées que la BNF. Pour l'instant les seuls grands acteurs anglo-saxons (Amazon, Apple, Kobo et Google) disposent des fichiers des éditeurs de manière exhaustive. La BNF pourra-t-elle assurer le même degré de sécurité avec un catalogue de titres qui va grandir de manière exponentielle? Autre question, les fichiers sont mis à jour régulièrement chez les distributeurs. Est-ce que ce fichier exhaustif sera lui-même l'objet des mises à jours constantes ou devra-t-il conserver les versions successives? Les logiques commerciales et patrimoniales ne sont pas forcément les mêmes. Va-t-on également aller vers un dépôt légal numérique exhaustif dans le domaine de la musique, cinéma, voire des jeux vidéos? Les débats ne vont pas manquer, une vraie boite de Pandore, à suivre...