568 notes dans la catégorie "EtudesRessources"

Enssib : une typologie des lecteurs numériques

EnssibCatherine Muller revient aujourd'hui sur le site de l'Enssib sur une vaste étude "Le numérique et le nomade - Étude sur les usages du livre numérique dans les bibliothèques publiques de la région Rhône-Alpes" réalisée cette année par Mabel Verdi, Docteur en Sociologie à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) dans le cadre d’un post-doctorat à l'Enssib. Cette étude sera bientôt publié dans son intégralité, nous avons aujourd'hui les premiers éclairages et conclusions. J'ai retenu particulièrement la mise en valeur d'une typologie des lecteurs numériques:

Trois types de lecteurs qui ont expérimenté la lecture numérique: les «convaincus», les «dubitatifs» et les «désenchantés». Ils se distinguent principalement par l’attitude plus ou moins positive vis-à-vis du livre numérique. Nous considérons que les «convaincus» sont devenus des lecteurs numériques. Ils se sont équipés de leur propre terminal de lecture et l’ont incorporé dans leur pratiques quotidiennes de lecture: en un mot, ils se sont appropriés l’outil.

Pour leur part, les «désenchantés» ont accédé à l’usage sans devenir des usagers. Ils ne sont pas dans le refus absolu d’un possible usage, mais à présent ils sont dans le non-usage. Certains d’entre eux focalisent leur critique sur des aspects externes – l’offre, le prix, les fonctionnalités des terminaux de lecture –, tandis que d’autres se centrent plutôt sur des contraintes internes – la difficulté à maîtriser l’outil et l’incapacité à trouver dans la lecture numérique une fonction pratique qui ajoute un plus à la pratique de lecture traditionnelle. Si ces critiques trouvent une réponse, les «désenchantés» sont prêts à ressayer. Nous soutenons ainsi que les désenchantés sont déçus, mais persévérants.

Entre ces deux profils se trouvent les «dubitatifs», qui apparaissent comme des usagers occasionnels. Il est intéressant de souligner que les non-usages ne se présentent pas seulement dans les profils moins attirés par la lecture numérique, mais également chez les «convaincus». Dans ce dernier cas, les non-usages se manifestent dans la sous-utilisation des fonctionnalités.

A lire le billet dans son intégralité ici.


EclaAquitaine : les métiers de la chaîne du livre

EclaA signaler un excellent document de synthèse sur les métiers de la chaîne du livre réalisé par EclaAquitaine. Son objectif est d’attirer l’attention sur le livre et ses métiers, de mesurer la fragilité de son économie et de prendre conscience des enjeux culturels liés à sa production. A télécharger sur cette page.


CREDOC : les profils des lecteurs numériques français en 2015

LectureLe Credoc vient de publier sa 15e édition du Baromètre du Numérique, réalisé pour le Conseil général de l'économie (CGE) et l'Arcep. Trois pages sont consacrées spécifiquement à la lecture de livres numériques. 4 années après l'arrivée d'Amazon en France en 2011, les usages des français progressent désormais rapidement, les français ne semblent pas allergiques au livre numérique:

En 2011, 80% des enquêtés déclaraient ne jamais vouloir lire de livres au format numérique. S’ils restent 72% à défendre cette position en 2015, l’idée de lire à l’avenir sur un support numérique a progressé: 20% des personnes interrogées l’envisagent en 2015 contre 16% en 2011 (graphique 75).

Le nombre de lecteurs de livres numériques demeure faible mais augmente rapidement. Il a doublé en quatre ans pour atteindre 8% cette année.

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L’âge est un facteur primordial dans la pratique et l’intérêt porté aux livres numériques. Les 25-39 ans sont les plus gros lecteurs de livres numériques (tableau 28): 13% affirment en lire déjà.

Les 12-24 ans, bien que ne comptant qu’un faible nombre de lecteurs, se montrent particulièrement intéressés par cet objet numérique: 30% des 12-17 ans indiquent vouloir un jour lire un livre numérique, une proportion similaire à celle de 2011. Les 18-24 ans sont, en 2015, aussi nombreux que les 12-17 ans à déclarer qu’ils liront un livre numérique dans le futur (30%) mais, contrairement à ces derniers, étaient loin d’être aussi favorables à cette idée lors de la dernière enquête. Seuls 19% des 18-24 ans avaient estimé pouvoir lire un livre numérique à l’avenir en 2011 (tableau 28).

Les sexagénaires sont également plus nuancés dans leurs réponses qu’en 2011. 90% d’entre eux déclaraient alors ne pas lire et ne jamais vouloir lire un livre numérique, contre 78% lors de l’enquête de 2015 (graphique 76).

En lien avec le jeune âge des lecteurs de livres numériques, ce type de lecture concerne davantage les personnes toujours en cours d’études (13%, tableau 28). Ces derniers s’avèrent en outre plus enthousiastes à l’idée de lire de cette manière (30% indiquent qu’ils le feront à l’avenir).

Le diplôme est un autre facteur important. Les lecteurs de livres numériques sont en moyenne davantage diplômés: 14% des diplômés du supérieur lisent sur ce format contre 4% des titulaires d’un Bepc (tableau 28).

De même, le niveau de revenus a un impact sur la curiosité suscitée pour ce type de produits. Les personnes disposant de revenus élevés, par ailleurs plus souvent lectrices que les personnes aux revenus plus faibles, sont plus favorables à une lecture numérique: 35% d’entre elles lisent ou comptent lire des livres numériques, contre 25% des personnes disposant de bas revenus (tableau 28).

Enfin, des disparités selon la taille de l’agglomération de résidence sont apparues entre 2011 et 2015 (graphique 76). En 2015, les habitants de l’agglomération parisienne s’avèrent à la fois plus grands lecteurs et plus favorables à la lecture future de livres numériques que les habitants d’agglomérations moins peuplées: 44% des habitants de l’agglomération parisienne lisent ou comptent lire des livres numériques contre 21% des habitants d’agglomération de moins de 2.000 habitants, un écart inexistant en 2011.

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Le rapport complet est ici.


Amazon : nouvelles règles pour l'Abonnement Kindle

Pere noelSuite aux recommandations de Laurence Engel (Médiatrice du Livre) faîtes en février dernier, Amazon avait une échéance ce mois-ci pour se mettre en conformité avec la loi sur le prix unique du livre numérique pour son offre d'abonnement Kindle Unlimited. La règle étant pour chaque éditeur de fixer le prix de rémunération à la page. Amazon a publié sur son site français les rémunérations fixées avec les éditeurs. Elles s'échelonnent entre 0,0002€ et 0,1€, entre La Musardine et Encyclopedia Universalis. La grande majorité des éditeurs ont choisi un modèle lié au nombre de pages lues des titres, avec des prix plus élevés calqués sur leurs rémunérations de vente à l'unité (moyenne à 0,023€, équivalent prix unitaire à 9,99€ pour 300 pages). Ce sont les soutiers du système, à savoir les auteurs auto-publiés, qui font particulièrement les frais du système puisque leurs rémunérations ont été fixées sans conditions par Amazon à des prix à la page entre 0,0001€ et 0,0003€ (soit entre 1 et 3 centimes d'euros les 100 pages). Les étrennes sont passés avant l'heure pour les auteurs auto-publiés d'Amazon... Amazon a profité de l'occasion pour francisé le nom de l'offre qui s'appellera désormais "Abonnement Kindle". Cela ne change évidemment rien pour le consommateur, hormis que celui-ci ne pourra aller au-delà du plafond de pages rémunérées. Plus d'illimité en pratique. On rappellera que seulement 25.000 titres français sont disponibles dans cette offre; aucun groupes et éditeurs importants ne sont présents.

PS: c'est dans les conditions en anglais que l'on obtient un supplément d'information pour les auteurs auto-publiés. Les auteurs auto-publiés français seraient invités à fixer eux-mêmes leur rémunération à la page dans KDP. A observer les effets dans les prochains mois...

Abonnement Kindle
On December 9, 2015, Kindle Unlimited changed slightly in France. Don't worry; these changes do not impact your royalties. It is now called "Abonnement Kindle."

According to the new system implemented following the recommendations of the book mediator, subscribers residing in France get reading credits when paying their subscription. These credits are "mutualized" among all subscribers residing in France, which allows all subscribers living in France to read a large number of ebooks included in their Kindle Subscription.

In the context of this new system, authors and publishers established in France have to set a price per reading unit (on KDP, per page read) for their ebook included in "Abonnement Kindle." You can enter this price in your KDP account.

These changes are the result of a request from the book mediator regarding the ebooks subscription services in France, and only concerns authors and publishers established in France. KDP authors and publishers not established in France don’t need to set a price per page for their ebooks included in our ebooks subscription programs.

The royalties of KDP authors and publishers based in France do not vary based on the price per page read set. KDP authors and publishers established in France are paid a share of the KDP Select Global Fund, as are all KDP authors and publishers.

PS: [15/12/15] Lire ici les rémunérations sur 6 zones à travers le monde.

Prixpage


Kobo : les liseuses de la marque pour 63% du temps de lecture

KoboAu contraire d'Amazon, Kobo nous habitue depuis des années à communiquer des informations précieuses sur le marché du livre numérique. Il nous donne aujourd'hui des indications sur les habitudes de lecture de ses lecteurs canadiens, avec une répartition par supports. Les clients canadiens de Kobo passent la plupart de leur temps (63%) sur les liseuses de la marque. Reste 37% sur les applications de lecture gratuites de Kobo pour lire sur d'autres environnements, le plus populaire étant Android à 22%. Mike Tamblyn, le directeur de Kobo, en dit plus: «Nos études révèlent que les gens aiment vraiment la lecture sur des appareils dédiés; ils offrent un contenu illimité qui peut être apprécié sans distractions numériques, leur conception est capable d'être au plus prêt de l'expérience sur l'imprimé. Cela continue d'attirer le lecteur au quotidien. Cependant, il y a beaucoup de lecteurs "multitâches" qui préfèrent transformer leurs smartphones et tablettes existantes dans une bibliothèque portable et notre application de lecture numérique est parfaite pour cela. Dans tous les cas, notre rôle est d'améliorer l'expérience de lecture, et de veiller à ce que les nouvelles versions et les livres favoris ne soient qu'à quelques clics de souris» (via GoodeReader).


CLIL: Guide des bonnes pratiques version 2015

ClilUn travail de normalisation indispensable pour la profession. La CLIL (Commission de liaison interprofessionnelle du Livre) a engagé dès le début 2011 un travail de normalisation des données indispensables à la commercialisation des livres, en créant une Commission dédiée, la "Commission FEL Numérique" qui réunit des membres représentants les libraires et les éditeurs-distributeurs, et associe également Electre, Dilicom et la BnF, le SNE, le SLF et l'Alire, ainsi que d'autres membres invités. Ces travaux, menés à partir de la norme ONIX 3.0 sont centrés sur les données «vitales» et destinés à tous les intervenants de la «chaîne» du livre. La Commission FEL Numérique a souhaité mettre à disposition un "Guide des bonnes pratiques", afin de restituer ses travaux et de formuler ses préconisations. Celui-ci est destiné à évoluer et à être augmenté au fur et à mesure des travaux de la Commission. La CLIL a mis en ligne il y a quelques semaines une dernière version de ce guide, à télécharger sur le site.


Constituer une bibliothèque numérique libre et gratuite

CanopéA découvrir un tutoriel intéressant pour constituer une bibliothèque numérique de livres gratuits du domaine public. De nombreuses ressources, un aperçu de l'utilisation du logiciel Calibre, etc. Il a été conçu sur le réseau Canopé par le centre Limousin, le lien ici. J'ajouterais aussi dans les ressources, les indispensables BEQuébecNosLivres et Efele. La présentation d'un cloud personnel, d'une PirateBox, seraient également les bienvenus. A vos bibliothèques!


COP21 : une liseuse pour 130 livres

NatureLa COP21 qui s'ouvre aujourd'hui à Paris. C'est le moment de s'interroger sur nos pratiques autour du livre numérique. Lire le billet sur Archimag.

"Vingt millions d'arbres (dont un sur cinq provient encore de forêts anciennes) sont abattus chaque année pour fabriquer les centaines de milliers de livres publiés. Mais selon l'InstitutCarbone4, la création d'un livre ne représenterait que 1,3 kg en équivalent Carbone, contre 135 kg pour un Ipad, et 168 kg pour une liseuse.

Selon ces chiffres, lire sur une liseuse deviendrait donc écologiquement intéressant à partir du 130ème livre lu. Mais quand on sait qu'un Français lit en moyenne 16 livres par an, il faudrait donc 8 ans avant que le ratio liseuse vs livre papier s'inverse. Pourtant, on ne garde généralement pas aussi longtemps un tel outil, en raison de ses pannes, et surtout de son obsolescence programmée destinée à nous faire renouveler régulièrement nos équipements électroniques. Le livre papier, lui, est quasiment inusable (si conservé dans de bonnes conditions, évidemment).

De plus, c'est du côté du recyclage que le fossé se creuse entre les deux supports de lecture: si les matières premières nécessaires à la fabrication des liseuses et tablettes (plastiques, matériaux chimiques, lithium des batteries, etc) peinent encore à être recyclées correctement, le recyclage des livres papier améliore encore leur impact environnemental. Selon l'Analyse de cycle de vie de Terre Vivante sur la fabrication des livres, une tonne tonne de papier recyclé permettrait en effet d'épargner 17 arbres et économiserait 40% d'eau et d'énergie."

L'interprétation du ratio indiqué me semble un peu faussée. 130 livres lus, les liseuses en moyenne achetées pour trois ans, 44 livres/an. Un chiffre qui n'est pas disproportionné par rapport aux gros lecteurs qui sont concernés par les liseuses. Acheter une liseuse pour ne lire que moins de deux livres par mois (1,33 en l'occurrence), sincèrement je ne vois pas trop l'intérêt. Estimez votre ratio, pour savoir si vous êtes un lecteur numérique "écologiquement responsable"!


Forum de Tokyo : deuxième édition

Forum tokyoLe Forum de Tokyo se déroulait hier pour sa deuxième édition à Paris. A l'initiative de l'AFDEL (L’Association Française des Éditeurs de Logiciels et Solutions Internet), qui a pour vocation de rassembler les éditeurs autour d’un esprit de communauté et d’être le porte-parole de l’industrie du numérique en France. L’AFDEL compte aujourd’hui 400 membres dans toute la France: grands groupes de dimension internationale dont les premiers français (60% du Top 100 France en CA), PME et Start up. Une journée pour explorer création et numérique. Des industries culturelles qui se repensent à l'heure du numérique. Vous pouvez revoir l'enregistrement en streaming sur le site. Un livre-blanc à télécharger ici pour archives.


Etats-Unis : les liseuses sont-elles réellement en panne ?

Pew_research_center-599x325L'institut américain PewResearch a donné cette semaine un certain de nombre de graphiques sur l'adoption des différents appareils électroniques aux Etats-Unis. Il pointe notamment sur la baisse des liseuses au sein des foyers américains depuis le début de l'année. Je reste bien sceptique quand je vois dans le même temps que selon eux les tablettes progressent alors que la tendance observée au niveau mondiale est à la baisse. L'effondrement des ventes d'iPad est réelle (-20% en un an, voir ZDNet aujourd'hui). D'autre part Amazon a désormais trois modèles dont deux renouvelés depuis un an à son catalogue, Barnes and Noble vient tout juste de ressortir un nouveau modèle. Ces deux libraires ajoutés à Kobo (nouveautés également), ce sont 85% du marché que couvrent ces acteurs avec des liseuses. Des signes évidents que leurs clients restent fidèles à ces appareils.


Etats-Unis : les ventes d'ebooks en recul depuis le début de l'année

AAP_NewLogoAprès un palier l'année dernière, de nouveaux chiffres publiés par l'AAP, le syndicat des éditeurs américains, font état d'une baisse des ventes de livres numériques de l'ordre de 10%, associé à une reprise des ventes de livres imprimés. Voir le comparatif avec les mêmes mois 2014 et 2015. De janvier à mai 2015, les ventes d'ebooks sur le marché "trade" (grand public), la principale catégorie de livres selon la classification américaine (qui exclut essentiellement les livres scolaires et les publications universitaires), ont baissé de 10,1%, à 610M€. Dans le même temps, les ventes de livres imprimés n'ont reculé que de 2,3%, à 1,88Md€. Les chiffres publiés par l'AAP correspondent au chiffre d'affaires des éditeurs (vente directe, via des sites, aux libraires) et pas au total des ventes de détail.

L'AAP s'appuie sur les données mensuelles communiquées par environ 1200 éditeurs aux États-Unis (les données annuelles s'appuient sur un échantillon plus important). On rappelera que l'explosion des ventes d'ebooks aux États-Unis s'est produite entre 2009 et 2012. Sur la seule année 2012, elles ont progressé de 41%, toujours selon l'AAP. De 1% du chiffre d'affaires des éditeurs sur le segment trade, les ebooks ont vu leur part passer à 22,8% l'an dernier.

Le New York Times y voit déjà l'amorce d'une défection pour le livre numérique de la part du lecteur américain. Attention, deux éléments dont il faut tenir compte. D'abord des prix des livres numériques qui ont fortement augmenté depuis un an aux Etats-Unis, les rendant moins attractifs, ensuite l'absence totale de prise en compte dans ces chiffres du phénomène de l'auto-publication en plein boom de l'autre côté de l'Atlantique. A lire le billet sur Fortune (via LaPresse).

Sales


Québec : 25 principaux avantages du livre numérique

Kersanti"25 principaux avantages du livre numérique". C'est Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies en éducation à Université de Montréal, qui nous propose de lister les résultats préliminaires d’une enquête réalisée auprès de plus de 100 jeunes du secondaire et d’une revue exhaustive de la littérature scientifique au Québec. Avantages cognitifs, affectifs, sociaux, etc. "Dans l’étude que nous avons réalisée au printemps 2014 (à retrouver ici), les jeunes du secondaire rencontrés ont clairement indiqué ne presque plus lire de livres papier, sauf quand ça compte, ou quand ils sont obligés. En fait, moins de 5% des élèves rencontrés aiment lire un livre papier par plaisir, et non par obligation. Certains ont même affirmé n’avoir jamais lu un livre [papier] au secondaire. Alors oui, selon nous, la question posée n’est pas la bonne. Ce qui est réellement fondamental, c’est plutôt d’amener tous les jeunes à lire, à lire plus, et à lire une variété de textes… pas juste des pages Facebook, des textos ou des tweets." Ces 25 avantages à télécharger ici.


KPMG : baromètre 2015 sur l'offre de livres numériques

KpmgPour la deuxième année consécutive, le cabinet KMPG propose un baromètre de l'offre de livres numériques en France. Celui-ci est basé sur des questions auxquelles ont répondu 75 éditeurs indépendants et 7 groupes d'édition. Beaucoup d'analyses détaillées qui donnent un bon état des lieux de la situation chez les éditeurs entre la numérisation des catalogues, les livres enrichis, la commercialisation, les ventes, etc. Disponible sur le site. Comme d'habitude à retrouver en archives ici. N'oubliez pas d'utiliser mes tags, bien pratiques.


La gratuité, c'est le vol : gratuit le 10 septembre

2015-la-fin-du-droit-dauteur_couvLa gratuité, c’est le vol. 2015: la fin du droit d’auteur?, c'est le titre d'un ouvrage signé Richard Malka qui sera diffusé gratuitement en librairie le 10 septembre prochain. Le Syndicat national de l’édition et de nombreux auteurs ont en effet mandaté l’avocat-auteur, spécialiste du droit de la presse, pour "tirer la sonnette d’alarme auprès des décideurs". Plus d'explications autour d'un ouvrage qui ne manquera pas de susciter la polémique sur les réseaux: "Richard Malka alerte le public sur les risques que la gratuité débridée fait peser sur la liberté des lecteurs et l’offre culturelle. Il signe une critique documentée et précise de la régression démocratique proposée par l’étonnante association du Parti des Pirates avec les géants du web. Avec sa plume incisive, il éveille les consciences et rappelle la nécessité de se battre pour la survie du livre, numérique ou papier, et la libre rémunération des auteurs. Derrière les mirages du numérique et de la gratuité, c’est l’appauvrissement des auteurs et de la liberté d’expression qui guettent." Il est également téléchargeable en version numérique sur ce site. A lire le communiqué de presse complet sur le site du SNE.

PS: en téléchargement sur le site une seule version PDF. Pas de version ePub, vous en trouverez une ici.


Royaume-Uni : les liseuses chez 28% des britanniques

BritainLes liseuses font rarement partie des études généralistes sur l'adoption des appareils électroniques. Intéressant retour du cabinet britannique Ofcom dans son rapport annuel. C'est 28% des britanniques qui seraient équipés en 2015. En tant qu'appareil spécialisé, elles gardent solidement leur attractivité avec un acteur comme Amazon en état de quasi monopole au Royaume-Uni (via TheGuardian).

Ereader


Roger Chartier sur le livre numérique

LogoL'historien du livre Roger Chartier était l'invité des dernières Rencontres Nationales de la Librairie en juin dernier. Il s'exprime sur le livre numérique et la rupture unique dans l'histoire du livre que celui-ci conditionne, tout à la fois sur la technique de reproduction, la matérialité de l'inscription et les pratiques de lecture.


Le Syndicat National de l'Edition donne les chiffres 2014

Sne-logoA l’occasion de l’assemblée générale du Syndicat National de l'Edition, le président Vincent Montagne a présenté les chiffres du secteur de l’édition pour l'année 2014. Le chiffre d’affaires global de l’édition s’élève à 2.652 millions d’euros pour 422 millions d’exemplaires vendus. En baisse de 1,3% en valeur et de 1,2% en volume par rapport à 2013. En 2014, le chiffre d'affaire du numérique représente pour les éditeurs 161,4M€, soit 6,4% du secteur global en hausse de 53% par rapport à 2013. Le marché professionnel (juridique, science et technique) en représente 64% (58% en 2013). "Dans l'édition professionnelle, les ventes numériques et les services associés représentent plus de 50% du CA pour certains éditeurs" souligne le rapport. La part des ventes grand public, bien plus médiatisée, est aussi plus modeste à 2,9% des ventes de livres (2.517M€) contre 2,3% en 2013. Un chiffre d'affaires de 73M€ contre 46M€ en 2013. Intéressant de mettre en parallèle le marché du format poche qui est évalué à 342M€ en 2014. Le numérique grand public représenterait donc 21,3% des ventes de poches. Ces chiffres vont au-delà de ce que prévoyait GfK en début d'année. Le document complet devrait être disponible dans les jours à venir sur le site du SNE (via Livres-Hebdo).

Poche

Ci-dessous, l'évolution des deux secteurs selon les chiffres du SNE de 1990 à 2014.

Pochenumerique

PS: un rapport très complet en ligne sur le site du SNE, je le met en archive ici. Des secteurs en baisse comme le pratique, le scolaire et la bande-dessinée. Deux autres avec des baisses plus inquiétantes: la littérature (-7,2%) et surtout les encyclopédies et dictionnaires (-10,7%).

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Edition : le numérique à 5% en 2014 selon les chiffres du SNE

MontagneVincent Montagne, président du SNE (Syndicat National de l'Edition), a donné en avant-première ce matin sur France-Inter le chiffre d'affaire du livre numérique en 2014. Sur un marché global de l'édition en recul de 1,3%, il a révélé la part du chiffre d'affaire du numérique à 5% du secteur, en progression de 53% par rapport à l'année 2013. Il a également réaffirmé son engagement en faveur d'une TVA réduite au niveau européen. Les chiffres complets du secteur seront donnés sur le site du SNE dans la semaine, à regarder comme d'habitude de près la répartition entre ventes grand public et professionnelles. Les chiffres de l'année dernière sont à retrouver ici (via FranceInter).


Sondage 2015 : le téléchargement illégal s'installe dans les pratiques du livre numérique

TéléchargementRésultats de mon sondage sur les pratiques de téléchargement de livres numériques. Vous avez été près de 400 à répondre depuis huit jours, je vous en remercie. J'avais réalisé un sondage similaire fin 2013, vous retrouverez les résultats ici. Mon échantillon est certes réduit et circonscrit aux seuls lecteurs du blog. Comme le soulignait le baromètre donné lors du Salon du Livre, le téléchargement illégal semble bien s'étendre et s'installer désormais irrémédiablement dans les pratiques. En la matière, le livre suit résolument ses frères ainés dématérialisés, musique et vidéo. En quelques années et sur un marché émergeant, l'offre légale du livre numérique ne semble pas éviter les erreurs passées des autres secteurs. Des chiffres préoccupants, toutes les pratiques repérées se sont en quelque sorte décalées dans l'échelle vers le téléchargement illégal. Je met à la suite le diagramme du même sondage que j'avais réalisé à l'époque.

De quoi renforcer un peu plus les propos de notre Ministre de la Culture Fleur Pellerin qui, en février dernier dans un entretien au Figaro, "alertait" les éditeurs sur les prix trop élevés de l'offre légale et ce malgré une TVA réduite sur le livre numérique. Une sensibilisation comprise chez nos voisins italiens en début d'année. Un seul petit exemple relevé en début d'année justement, pour nous convaincre qu'à TVA constante nous avons bien les nouveautés les plus chères d'Europe. Rendez-vous fin 2016 pour voir où nous en serons, si la tendance sera inversée...

Sondage juin 2015:

Camembert


Sondage décembre 2013:

Sondage 2013


Sondage 2015 : quelles sont vos pratiques en terme de téléchargement de livres numériques ?

PiratageA l'occasion du dernier Salon du Livre et de la publication du baromètre sur les usages du livre numérique, un chiffre portait sur la forte hausse des usages de lecture vers une offre illégale qui concernerait désormais 20% des lecteurs (contre 13% l'année dernière, une hausse de plus de 50% de lecteurs). Près de 18 mois après le premier (décembre 2013), je relance un nouveau sondage sur les pratiques du téléchargement de livres numériques. Légal, illégal, les deux? A quel degré? A l'époque, vous aviez été plus de 300 à me répondre, je vous remercie par avance. N'hésitez pas à faire passer autour de vous. Vos pratiques ont-elles évoluées?

PS: résultats donnés le 12 juin prochain.