Kobo Libra Colour et Clara Colour : le rendu des écrans

LibraQuelques jours encore avant la sortie des nouvelles liseuses couleurs chez KOBO, prévue la semaine prochaine. Avant leurs prises en main bientôt, j'ai regardé attentivement les vidéos en avance pour juger de l'écran. Autant que les couleurs qui m'intéressent bien sûr, c'est aussi le rendu du texte sur lequel je suis attentif. Compte tenu de leurs formats, n'oublions pas que ces liseuses sont d'abord essentiellement des machines à lire de la littérature générale. En tant qu'amateurs de liseuses, vous êtes sans doute comme moi sensibles à la question. Les habituels sites geeks, rien de vraiment convaincant sur le sujet, prévisible. Heureusement, une excellente vidéo de comparaison avec les Kobo Libra et Kindle vient d'être publié par Maneetpaul Singh. Bravo, merci à lui.

Des premiers enseignements: l'éclairage intégré est absolument nécessaire pour palier au fond d'écran plus sombre. La définition des caractères, bien que moins bonne que sur les modèles noir et blancs, reste très acceptable je trouve. La pixellisation nécessaire pour le rendu des couleurs ne semble pas grever le confort de lecture, c'est très convaincant je dois dire. Les habituels tests du côté de GoodeReader devraient être mis en ligne dans quelques jours. Tout cela à confirmer bientôt avec les liseuses en main.


Kobo : deux nouvelles liseuses couleur Libra Colour et Clara Colour

Kobo1C'est une très bonne nouvelle en ce printemps. Kobo va proposer en effet le 30 avril prochain deux nouveaux modèles de liseuses, et c'est la grande nouveauté... en couleur.

C'est la première fois en effet qu'un acteur majeur comme Kobo se lance sur cette technologie couleur développée par eInk, preuve s'il en était que celle-ci est désormais mature, pour être proposé à grande échelle sur le marché.

Tout d'abord la Libra Colour. Une liseuse 7 pouces avec un écran E Ink Kaleido™. Les caractéristiques complètes sont les suivantes, dérivée de la Libra noir et blanc.

  • Etanche IPX8
  • Ecran Kaleido 3, 150 PPP pour la couleur et 300 PPP pour le noir et blanc
  • Support du stylet Kobo
  • Eclairage Comfort – Light PRO avec filtre de la lumière bleue
  • Compatible avec les livres audio Kobo via bluetooth
  • Wifi
  • Compatibilité avec les formats : EPUB, EPUB3, PDF, MOBI, JPEG, GIF, PNG, BMP, TIFF, TXT, HTML, RTF, CBZ, CBR
  • 32 Go de stockage

Le prix est de 229,99€. Un prix très intéressant compte tenu du format et des performances. Vous verrez tous les détails sur le site de Kobo.

Autre liseuse proposée, la Kobo Clara avec un écran 6 pouces, toujours en E Ink Kaleido™. Une liseuse plus limitée sans support du stylet, au prix de 159,99€, les détails sont ici.

Kobo sort par la même occasion une nouvelle Clara BW, une liseuse 6 pouces noir et blanc classique, avec un écran de dernière génération toujours chez eInk, en remplacement de l'ancienne Clara.

Ces trois liseuses sont d'ores et déjà en pré-commande sur le site de Kobo ou celui de la Fnac.

Alors, passer à la couleur? le grand démarrage de l'encre électronique couleur en cette année 2024? Réponse bientôt. Si les aspects design et ergonomie sont désormais bien éprouvés, le grand challenge va être aussi de maintenir le niveau de qualité de la lecture du texte en noir. Toujours le principal. J'ai hâte de découvrir comme vous les différents aspects, rendu des couleurs (couleur comme noir et blanc), définition, latence du rafraichissement, etc. J'espère pouvoir vous proposer des tests complets dès que possible, à suivre...


Jean de Boschère : Marthe et l'enragé

BoschereA signaler une belle parution du côté de la Bibliothèque Numérique Romande, celle de "Marthe et l'enragé" de Jean de Boschère. L'occasion de redécouvrir cet auteur décidément bien oublié. Un « paria » des lettres françaises, mort en 1953 (qui vient enfin d'entrer dans le domaine public) et laissant une œuvre multiple (romans, poèmes, essais, journal, peintures, dessins, estampes, sculptures...). Admiré par bon nombre d'écrivains, notamment Antonin Artaud qui préface le livre. Les Éditions de La Différence dans les années 90 avaient publié son œuvre complète en deux volumes, depuis longtemps épuisée. Espérons que d'autres titres suivront à la BNR, notamment l'excellent "Satan l'obscur". C'est par ici.


Reformater mes ePub avant la lecture

BibliothèqueDans le fil de mes derniers billets, celui-ci pour vous faire partager mes pratiques. Les livres numériques que je me procure aussi bien à l'achat qu'en prêt numérique ou sur des bibliothèques gratuites, sont bien souvent mal fait à mon goût. Comment ne pas lire au format numérique sans vouloir optimiser au mieux son propre confort de lecture? Quand vous êtes embarqués pour plusieurs dizaines d'heures de lecture, pas de frustrations à avoir en effet.

Je procède systématiquement toujours au petit rituel suivant, à l'aide des logiciels CALIBRE et SIGIL:

1/ suppression de la DRM quand elle est posé (le marquage/ tatouage ne me gêne pas, je le laisse quand l'éditeur a joué le jeu, respect de son lecteur, merci à eux).

2/ reformatage rapide de l'ePub avec CALIBRE. Outre le fait bien souvent de le dégrossir, vous pouvez aussi modifier vos paramètres de sortie. Personnellement il est réglé depuis des années sur "Nook" en sortie (je n'avais pas revérifié depuis des années), cela me convient très bien sur toutes les liseuses que j'utilise au quotidien. Récupérer ensuite le fichier et le renommer pour le classement dans ma bibliothèque, Nom et prénom de l'auteur, Titre du livre.

3/ ensuite ouverture sur SIGIL :

  • reformatage de la couverture pour une bonne présentation à l'écran.
  • replacer la présentation (4ème de couverture) après la couverture. Elle est souvent en fin de fichier ce qui est un non-sens absolu, certains éditeurs lisent-ils seulement leurs livres numériques?
  • suppression de tous les logos toxiques, "Facebook et autres" qui ne font que surcharger les fichiers et ma bibliothèque, pas de cela chez moi.
  • suppression des polices de caractères embarquées. Elles ne font elles-aussi que surcharger inutilement la taille des fichiers, elles sont souvent médiocres d'ailleurs. Je préfère utiliser les polices qui se trouvent sur mes liseuses, elles sont faites pour cela.
  • rectifier les lignes de blanc supplémentaires entre les paragraphes quand elles existent. Elles sont typographiquement erronés à la lecture.
  • rectifier les alinéas. Ils sont souvent trop petits à mon goût pour une bonne lisibilité. Je les rectifie avec un espace à 1.5em.
  • rectifier les tirets de dialogues, souvent trop petits, je les remplace par des tirets longs.
  • un petit coup d'œil sur les métadonnées, l'occasion de voir toujours l'indigence de certains éditeurs en la matière. En 2024, franchement...

Voilà, tout cela ne me demande que quelques minutes (pas grand chose par rapport aux heures de lectures à venir); le fichier ePub est prêt pour entrer dans mes liseuses et dans ma bibliothèque hébergée sur mon cloud perso et en disposer ensuite sur smartphone et tablette via les applications. Rappelons que CALIBRE et SIGIL sont des logiciels gratuits, ils vont permettront de gérer au mieux vos livres numériques sur tous vos matériels de lecture.

Merci d'avance pour vos commentaires, ravi d'échanger sur vos propres pratiques.


Comment ranger sa bibliothèque de livres numériques ?

BiblioIl y a quelques mois, je remballais et déballais ma bibliothèque de livres imprimés; l'occasion de faire du ménage aussi, des livres dont on se sépare, beaucoup d'ailleurs qui vieillissent bien mal, le papier jauni. Comme d'habitude la question se pose, comment les ranger, modifier le classement, lesquels garder, relire, etc. Quand vous en avez peut-être plusieurs milliers comme moi, c'est souvent un vrai casse-tête suivant vos pièces, vos bibliothèques, vos étagères.

Plus les années passent, plus je me rends compte que je suis moins sensible à un quelconque classement. Je me limite à trois grandes classifications, "littérature française", "littérature étrangère" et "histoire du livre" qui est proche de mes intérêts. Pour le reste, je laisse faire la sérendipité et c'est bien comme cela. Les livres illustrés et beaux-livres sont dans un autre coin à part.

En revanche ma bibliothèque de livres numériques est resté la même depuis des années. Quel rangement? C'est l'aspect pratique que j'ai utilisé pour le classement. Des dossiers "éditeurs", puis alphabétique nom de l'auteur à l'intérieur, rien de plus simple. Facile à retrouver, le moteur pour chercher des livres qui seraient chez des éditeurs différents. J'ai toujours privilégié ces dossiers "éditeurs". Un classement que je n'utiliserais pas pour un classement physique mais que je trouve pratique dans l'univers numérique avec un moteur intégré en plus. Je n'aurais pas cette "proximité" avec les éditeurs, j'utiliserais certainement des dossiers thématiques.

L'ensemble sur un cloud perso, en l'occurrence pCloud de l'autre côté des Alpes, en Suisse, que je trouve très efficace aussi bien depuis l'ordinateur que le smartphone, pour envoyer sur mon application favorite PocketBook, pour le peu (vraiment très peu) que je lis dessus. Bien évidemment, toutes les DRM sont dégagés, aucune ne rentre chez moi, question de principe. Les marquages/tatouages restent, ils ne me dérangent pas, même quand je partage avec des proches, la confiance est là. Je supprime aussi systématiquement avec l'indispensable SIGIL (un outil libre) toutes les polices embarquées dans mes livres. Elles n'ont strictement aucun intérêt et ne font que surcharger la taille des fichiers. En plus, je procède à une sauvegarde sur un disque dur externe une fois par an, je pourrais le faire sur une clé USB assez copieuse.

Si j'utilise l'excellent logiciel Calibre (un outil libre de plus) pour convertir ou diminuer la taille de mes fichiers de temps en temps, je ne l'utilise pas pour gérer ma bibliothèque. Je n'y ai jamais vu un grand intérêt; la gestion avec mes différentes liseuses je la fais avec le petit câble USB, par pCloud sur l'ordinateur. Si vous êtes intéressé par Calibre, je vous conseille le très complet tutoriel préparé par Nicolas il y a quelques mois, c'est par ici.

Curieux de savoir comment vous gérer votre propre bibliothèque numérique, n'hésitez-pas à m'envoyer vos commentaires.


Démarrer une bibliothèque de livres numériques

EbooksUne bonne idée pour démarrer la constitution d'une bibliothèque numérique? Les classiques de la littérature sont bien sûr un bon socle. Vous pouvez évidemment télécharger un par un des fichiers qui vous intéressent au hasard de vos recherches. Mais vous pouvez aussi aller bien plus rapidement, en téléchargeant en masse une grande quantité de fichiers à la fois, à l'aide de torrents quand le site le permet. Il vous suffira ensuite de supprimer rapidement ceux qui ne vous intéresse pas.

C'est le cas pour des lecteurs qui partent en voyage pour longtemps, dans certaines destinations lointaines où ils ne vont pas forcément trouver de connexions. J'ai plusieurs fois croisé ces demandes, partir avec une liseuse et une copieuse bibliothèque embarquée.

L'excellent site eBooksGratuits permet cette option. Bravo à eux. Tous les détails sont ici.

PS: à signaler que vous pouvez faire la même chose du côté de la Bibliothèque Numérique Rommande, c'est par ici.


André Lavacourt : Les Français de la décadence

DecadenceLa situation des livres indisponibles numérisés du XXème siècle est toujours en question. Hélas, toujours beaucoup de frustration de ne pouvoir disposer que d'une seule version PDF; certes qu'une version numérique existe en soit, c'est déjà une bonne chose, mais pourquoi n'être pas allé plus loin dans le processus de numérisation vers une version ePub du côté de chez Fenixx?

C'est une nouvelle fois la question qui se pose pour le livre d'André Lavacourt "Les Français de la décadence" que Juan Asensio sur le blog Stalker a remis en lumière (presque exhumé), à la fin de l'année dernière (voir ici). Un livre publié chez Gallimard en 1960, qui avait eu à l'époque les faveurs entre autres de Raymond Queneau, Roger Nimier, Michel Déon et complètement oublié aujourd'hui.

Je ne résiste pas au plaisir de vous joindre ce commentaire très drôle sur Amazon qui traduit parfaitement la question :

"FeniXX est une bonne œuvre qui numérise les livres disparus du marché et qui mériteraient de nouveaux lecteurs, et vend l'e-book à un prix raisonnable. (...) Les textes donnent un livre de texte qui rentre dans toutes les machines Kindle, et les images un livre d'images qui ne rentre que dans les tablettes en couleurs, c'est logique. Mais cette fois les 600 pages d'un roman Gallimard deviennent 600 images, qui ne rentrent pas dans mon Kindle Oasis, c'est la première fois que je serai obligé de lire un roman sur ma tablette Androïd. Peut-être le bas de plafond qui a dirigé ce travail a jugé que les taches et les plis de l'original papier méritaient d'être contemplés par le lecteur d'aujourd'hui, comme si c'étaient des photos de David Hamilton. C'est 250 fois plus encombrant que le texte et ça n'apporte rien. A l'intention de FeniXX : l'outil qui permettrait de faire comme il faut s'appelle OCR."

Bien sûr, la spéculation comme d'habitude joue pleinement sur les plate-formes de livres d'occasion, il ne faudra pas trop y compter. Des sommes élevées et des livres dans un état dégradé. Alors, quelle solution pour le lire?

Comme le web a souvent horreur du vide, une version ePub est apparue la semaine dernière sur les réseaux. C'est toujours des équipes francophones discrètes, actives au fil des années, qui font le job. Je ne peux que vous encourager à la récupérer et à lire ce très bon livre qui mériterait assurément une réédition chez l'éditeur. Mais sans trop d'illusions...


Feedbooks : un pionnier de la lecture numérique tire le rideau

FeedbooksFeedbooks va définitivement fermer en ce mois de mars. Créé en 2007, c'est une page de la lecture numérique en France qui se tourne. Repris par la société québecoise DeMarque (qui développe la marque Cantook) il y a quelques années, la librairie numérique Feedbooks va en effet définitivement disparaître le 15 mars prochain, cédant la place Cantook.

Feedbooks, c'était deux petits surdoués, pionniers du livre numérique, Hadrien Gardeur et Loïc Roussel qui avaient très vite compris les prémisses de ce nouveau marché qui démarrait tout juste. Je crois que la première fois que je les ai rencontré c'était en septembre 2007 sur Paris, du côté de chez LaFeuille en terrasse autour d'un verre.

2007, c'est l'année où j'ouvrais Abicia sur Nantes. Le même mois que Feedboks justement, en juin.  Contrairement à eux, je choisissais le modèle d'abonnement pour lire des pages. C'était difficile à l'époque de convaincre les éditeurs "d'y aller" comme on dit. Ils se regardaient tous en chiens de faïence. Le format ePub n'existait pas, vous pensez. L'avantage que Feedbooks avait sur moi, c'est qu'Hadrien et Loïc développaient eux-mêmes. Au bout d'un an et demi, je n'ai pas pu retenir mes deux développeurs qui ont volé vers d'autres cieux plus rémunérateurs. Fin de l'aventure pour moi, les dernières traces sont du côté de la WebMachine. La difficulté de partir trop tôt comme on dit, mais bon, on apprend.

Amazon est arrivé fin 2010 en France quelques mois après l'iPad, le vrai démarrage du marché. Une éternité pour tenir. En attendant cela, Feedbooks passait quelques années de l'autre côté de l'Atlantique pour enrichir le site des catalogues anglo-saxons, d'autres langues aussi sont venues, la France et ses tergiversations attendront.

Feedbooks, c'est plein de souvenirs qui reviennent, la volonté d'organiser un environnement indépendant et ouvert du livre numérique, leurs efforts du côté de l'interprofession, des bibliothèques, des librairies, le format OPDS, etc. La belle application Aldiko qui est venue aussi.

Et puis les rouleaux compresseurs sont apparus, pas facile d'avoir de la visibilité dans un monde de brutes, de verrous, d'environnements propriétaires qui cadenassent les livres aux machines. Leurs difficultés aussi du côté des groupes éditoriaux français, je me rappelle leurs vicissitudes pour agréger l'indispensable catalogue d'Hachette, cela devenait une véritable Arlésienne, en France il n'est pas bon d'être français.

Pas facile de trouver un chemin en restant indépendant, la règle est bien connue, tant d'expériences similaires. La fin a été difficile pour eux. En redressement judiciaire en juin 2019, Feedbooks et sa filiale Aldiko avaient été rachetées par la société québecoise De Marque dans le cadre d’un plan de cession, pour un montant de 230.000 euros et le rachats de créances, selon le jugement du tribunal de commerce de Paris prononcé le 9 août de la même année (voir Livres-Hebdo).

Il était logique que la marque Cantook poussée au Québec prennent ensuite la suite, une nouvelle librairie est prévue en avril prochain, uniquement dans les pays suivants : France, Belgique, Suisse et Luxembourg.

Fin de Feedbooks donc. Avant le 15 mars, les clients ont la possibilité de télécharger une dernière fois leur bibliothèques.

P.S. : Pour retrouver le fil chronologique de l'aventure Feedbooks, le tag Feedbooks et 74 petits billets.


Blaise Cendrars au format numérique

CendrarsEn complément du dernier billet sur Julien Gracq qui ne bénéficie pas d'éditions numériques ni partielles ni complètes, il m'a paru intéressant de revenir sur le cas de Blaise Cendrars. Les Éditions Denoël ont entrepris il y a quelques années une nouvelle édition de ses œuvres complètes. La parution s'échelonne au fil des années, les derniers volumes 10 à 15 paraitront en principe dans les deux années à venir.

La très bonne surprise est que la version numérique est proposé au format ePub, à prix élevé certes, mais qui a le mérite d'exister pour les amateurs. Il y a deux ans j'avais acheté une version imprimée (la première en toile verte), une édition numérique au seul format PDF était proposé par l'éditeur, un format insatisfaisant pour moi.

On peut féliciter l'éditeur de fournir aujourd'hui une version ePub de ses œuvres complètes, une politique radicalement différentes d'autres éditeurs, Gallimard en tête pourtant faisant partie du même groupe. Toutes les versions existent, brochés, numériques, comme tous les titres en Folio également. Je ne pensent pas que la version numérique ne morde sur quoi que ce soit en terme de ventes pour les autres versions. Denoël l'a surement bien compris, comme les ayants-droits. Chaque manifestation de l'œuvre apporte des usages de lecture différents.

Voici un éditeur entré résolument dans le XXIème siècle pour un auteur désormais classique du XXème siècle comme Blaise Cendrars. La prochaine étape serait une version complète imprimée et numérique associés; espérons que les amateurs l'auront un jour sans débourser une somme folle il faut bien le dire.


Julien Gracq au format numérique

GracqCoup de sang ce matin de François Bon qui nous parle de l'œuvre de Julien Gracq au format numérique dans une version complète. On sait que les livres ne sont pas proposés par l'éditeur dans ce format. L'auteur s'était défié du format poche de son vivant, l'éditeur continue la même trajectoire de "chapelle" depuis sa mort. Seule exception, la version dans la collection en Pléiade. On peut d'ailleurs s'interroger sur cette différence de statut entre la Pléiade, le poche, le numérique. L'un "élitisé", l'autre populaire, le dernier sans doute un peu plus "crasseux" visiblement. Bien difficile d'objectiver cela.

Est-ce que cela empêche l'œuvre de Gracq de circuler, les livres de "se vendre"? Est-ce que la Pléiade a tué les livres brochés? Non évidemment. Les livres d'occasion circulent sur les réseaux, des versions numériques également discrètement depuis belle lurette, fruit de la numérisation patiente entreprise par certains "afficionados" de ses livres depuis une dizaine d'années.

François Bon pointe bien l'incohérence de cette absence d'une version officielle pour les étudiants, les universitaires, les chercheurs, plus largement les amoureux de Gracq dans le monde entier. Et que dire des conditions de territorialité imposées hors de France ? L'importance de Julien Gracq dépasse très largement nos frontières dans l'espace francophone. Pouvoir naviguer dans l'ensemble de ses livres, dans un format plein texte, affiner une recherche par occurrence, il y a une réelle complémentarité entre imprimé et numérique.

Nous sommes en droit aujourd'hui d'accéder à des versions numériques officielles, légalisées, pour des écrivains qui sont désormais classiques, qui rayonnent universellement. Combien de temps l'œuvre de Julien Gracq va-t-elle resté ostracisée de la sorte ? Et, ce n'est pas le moindre des paradoxes, bien des titres sont disponibles dans d'autres langues. Plus largement que le cas Gracq, quand finira-t'on par comprendre que le numérique favorise l'œuvre d'un écrivain, ses livres imprimés aussi pour ceux et celles qui souhaitent autre chose, une manifestation physique de leurs livres, dans une collection en peau de mouton de Nouvelle-Zélande, comme sous une couverture brochée...


Je remballe ma bibliothèque

BibCertes, il ne s'agit pas de la bibliothèque d'Umberto Eco ou de celle d'Alberto Manguel. Regardez aussi celle d'Alain de Benoist, récemment une vidéo en ligne.

La mienne est bien plus modeste, je me soigne. Mais c'est quand même 51 caisses à vins (achetés à la Vinothèque de Bordeaux lors de mes années d'étudiant, je n'avais pas les moyens d'acheter les nectars qui allaient avec), 18 cartons, 27 sacs pour les grands formats : je remballe ma bibliothèque. Depuis dix ans, j'aurais bien divisé par deux la quantité, mais il en reste...

Il y a quelques années je m'étais fixé une règle : pour un livre nouvellement acquis, cinq doivent sortir. Je n'y suis pas trop arrivé, mais bon, la lutte continue. C'est dans ces moments de déménagement que l'on mesure le poids des livres, sans parler des bibliothèques en chêne qui vont avec, bien sûr.

Il va sans dire que mes plusieurs dizaines de milliers de livres numériques hébergés sur un cloud en Suisse feront le voyage insensiblement, la copie sur un petit disque dur. Et cela, c'est une vraie satisfaction.


Un retour à X-Twitter, hélas...

LogoSincèrement, grosse déception. Deux mois après l'ouverture d'un compte BlueSky et mon abandon de X-Twitter, le constat est malheureusement accablant. Il est impossible de mener un exercice de veille probant sur BlueSky, comme cela l'était d'ailleurs sur Mastodon que j'avais essayé il y a un an. L'absence de la plupart des médias d'information et des relais, tant francophones qu'étrangers, dans nos métiers du livre ne permet pas de mener une veille satisfaisante. Il faut bien se rendre à l'évidence.

La petite demi-heure que j'y consacre quotidiennement est très frustrante, la comparaison avec X-Twitter est sans commune mesure. Je pensais à une accélération à la fin de l'année, elle ne vient pas et je ne vois aucun signe en ce sens. Le sentiment de perdre son temps. Alors, pourquoi continuer? Ce serait renoncer à une veille elle-même, à abandonner une communauté aussi bien en amont qu'en aval, ce que je n'ai pas envie. Je sais que par bien des aspects X-Twitter est infréquentable, mais il n'y a pas d'alternative crédible pour moi pour l'instant. J'ai bien pesé le pour et contre, je reprend donc en ce début d'année ma présence sur X-Twitter.


Albert Camus au format numérique

AcamusOn aura beaucoup parlé d'Albert Camus depuis quelques mois avec un essai au titre racoleur "Oublier Camus" d'Olivier Gloag. L'oublier? enterrer son œuvre ? Avant de l'oublier, encore faudrait-il le lire. J'ai eu ce sentiment-là dans beaucoup d'interventions que j'ai pu lire ou écouter, ici et là.

64ème anniversaire de la mort d'Albert Camus aujourd'hui. C'est en effet le 4 janvier 1960 qu'il se tuait dans un accident de voiture. Plus que 7 ans pour qu'il entre enfin dans le domaine public. L'année suivante ce sera au tour de Louis-Ferdinand Céline. Comment ne pas regretter la politique des Éditions Gallimard de ne pas proposer son œuvre complète au format numérique pour lire "tout Camus". Pléiade comme Quarto interdits de numérique, vous devrez acheter tous les livres séparément à prix élevés. J'ai regardé, tenez-vous bien, il faut débourser 308,14€ pour lire l'intégralité de Camus au format numérique. Sidération. On se demande bien pourquoi Gallimard n'a pas au moins ouvert la compilation du Quarto au format numérique. Nous sommes combien à nous retrouver devant cette situation pour lire tout Camus? Hélas, toujours la même rengaine, combattre efficacement le piratage et ne pas proposer d'offre crédible. C'est encore plus triste pour un auteur universel comme Camus.

Ma carte de la Bibliothèque Numérique de Paris pas encore renouvelée, certains à prendre de ce côté-là, je vais bien évidemment aller regarder aussi du côté du Québec. En 2015, Camus était entré dans le domaine public là-bas; depuis les règles ont changé, alignement sur la France. Mais les livres circulent dans toute la francophonie du web, je vais bien trouver. Lire Camus en ce début d'année et ne pas l'oublier, n'en déplaise à quelques plumitifs en mal de publicité.

PS: Après une recherche sur les réseaux, je dois dire que j'ai été surpris par l'ampleur. Pas prêt de l'oublier Albert Camus. Preuve s'il en était de son universalité, son œuvre est très largement présente, jugez-plutôt :

  • les deux volumes dans la Pléiade de 1962 et 1965, aussi bien en version PDF, qu'ePub. Un très beau travail de numérisation.
  • toutes les éditions en Collection Blanche et Folio, aussi bien que les Cahiers Camus et les correspondances.
  • deux fichiers compilés en œuvres complètes, soit près de 5000 pages au total.

Bref, si vous avez déjà ou voulez vous procurer des livres imprimés d'Albert Camus, vous trouverez aisément des versions numériques complémentaires pour naviguer dans son œuvre sans vous ruiner.


ePagine en partenariat avec InkBook

EpagineIntéressant partenariat entre ePagine et InkBook. Pour l'instant, les liseuses proposées étaient de la marque Bookeen, et ce depuis de nombreuses années, proximité entre acteurs indépendants. Cette dernière rachetée par Vivlio en début d'année, la société ePagine, qui développe des interfaces de livres numériques pour les librairies indépendantes, se devait de proposer une autre solution de liseuse associée. C'est donc InkBook qui a fait l'objet de son choix.

Un choix intéressant, une liseuse Android particulièrement ouverte dont j'avais testé le modèle InkBook Prime il y a quelques années, revoir ici. Je l'avais beaucoup aimé, permettant de retrouver sur liseuse son application de lecture Android favorite. On ne parle beaucoup de cette marque; c'est une bonne chose en France désormais avec ce partenariat, espérons qu'il s'amplifie dans l'année, notamment chez les libraires. Je n'ai jamais bien compris comment un libraire indépendant peut proposer une offre de livres numériques sans proposer lui-même une liseuse. Un non sens...

Deux modèles sont proposés sur le site d'ePagine : Calipso Plus et Focus, les détails sont ici (voir l'annonce sur InkBook).


Un éditeur et des bibliothèques universitaires s'engagent dans le libre accès

PurUne belle initiative en faveur du libre accès. "Le 12 décembre 2023, 46 titres des Presses universitaires de Rennes basculent en libre accès total sur la plateforme OpenEdition (voir ici). Cette libération a été pilotée par les PUR et les bibliothèques de leurs 11 universités partenaires, au sein du projet SO PUR (« la science ouverte avec les PUR »), et particulièrement portée par les bibliothèques des universités d’Angers, de Poitiers et de Rennes, de l’université Rennes 2 et de l’université de Bretagne Occidentale. Cette promotion du libre accès, inédite en France par sa forme et par son échelle, marque la volonté du monde de l’édition universitaire et des bibliothèques d’aller de concert vers la science ouverte." Plus de détails sur le site SoPur. Cette collaboration inédite entre éditeurs et bibliothèques est aussi le moyen de tarir à moyen et long terme le piratage récurrent, lutter contre les réflexes ancrés et l'hypocrisie actuelle. C'est bien sûr une goutte d'eau pour l'instant, mais c'est avec des gouttes d'eau que l'on fait les cours d'eaux, les rivières puis les fleuves... J'espère que d'autres éditeurs s'engageront sur le même chemin.


VivlioStories : une application de lecture en streaming

VivliostoriesAh, les histoires courtes semblent les moins longues. Beaucoup de projets se sont succédé au fil des années, il faut bien le dire, la liste serait longue...

Saluons donc la sortie d'une nouvelle application VivlioStories du côté de Vivlio. L'acteur bien connu du côté des liseuses propose désormais une solution de lecture en streaming, bon complément côté smartphones/tablettes, pour découvrir un catalogue de plus de 200 séries originales, dans tous les genres. Un abonnement unique sans engagement au prix de 3,99€/mois. Disponible IOS/Android. Voir le site Vivlio.


Pierre-Henri Simon : exposition à La Rochelle

ExpolarochelleDernière étape à La Rochelle pour l'exposition Pierre-Henri Simon qui se tiendra du 13 novembre au 1er décembre prochain à la Maison de la Charente-Maritime.
Avec les ayants-droits, nous avons numérisé et formaté 20 livres numériques, un important chantier de plus de 3.500 pages au total. Nous vous les proposons gratuitement en partenariat avec l'Alca-Nouvelle Aquitaine jusqu'à la fin de l'année (sur le site de l'Alca).

C'est le moment de redécouvrir l'œuvre de cet écrivain important du paysage littéraire des années 50 et 60. Romans, récits, essais critiques, des textes tous empreints d'humanisme qui résonnent particulièrement aujourd'hui.

Une conférence de Christophe Lucet, éditorialiste au journal Sud Ouest et petit-fils de l'écrivain, en lien avec l'Académie des Belles-Lettres, Sciences et Arts de La Rochelle, aura lieu le mercredi 15 novembre.


BlueSky : c'est parti

BskyQuelques semaines après avoir décidé d'arrêter toute activité sur X-Twitter (mon billet ici), je démarre une expérimentation sur le réseau BlueSky en cours de développement. C'est vrai que nous avons réellement besoin d'une alternative saine et durable. J'espère que les grands médias sauteront rapidement le pas, donnant une visibilité essentielle à ce nouveau réseau.

N'hésitez pas à me rejoindre sur le profil aldus.bsky.social, j'ai ajouté aussi sous la bannière du blog.

Merci à Daniel Bourrion pour le code d'invitation.


Eugène Dabit : Train de vies

Dabit_coverPoursuite de ma collaboration avec la Bibliothèque numérique romande qui met en ligne aujourd'hui Train de vies d'Eugène Dabit. Un ensemble de nouvelles publiées juste avant qu'il ne parte en URSS en 1936, là où il allait trouver la mort dans des conditions dramatiques à l'âge de 38 ans seulement. Un auteur qui va bien au-delà du seul Hôtel du Nord. Eugène Dabit mériterait haut la main un Bouquins, Omnibus ou autre Quarto. Je vous laisse découvrir l'excellent texte de présentation sur le site.

À signaler que le Journal d'Eugène Dabit fera l'objet d'une publication prochaine, ainsi que les quelques textes qui manquent encore à sa bibliographie complète. Nous serons complet en cette fin d'année. Particulièrement fier de me joindre à l'équipe de la BNR pour remettre en valeur ainsi des auteurs oubliés aujourd'hui.


Trop c'est trop, ciao X

TwitLa coupe est pleine. Je mets en pause le compte X (ex-Twitter) avant de perdre mon âme. Je n'y serais plus. Fermeture dans quelques semaines si rien n'évolue. J'avais déjà désinstallé l'application de mon smartphone il y a deux mois. Dès aujourd'hui, je n'utiliserais plus du tout l'application sur mon ordinateur, une décision difficile à prendre tant Twitter était un outil de veille qui me semblait indispensable au fil des années. Mais à ce titre, était-ce possible de tout accepter?

En fin d'année dernière, j'avais déjà beaucoup d'interrogations. Cette semaine j'observe ce qui se passe autour des récents évènements en Israël, toujours sans la moindre modération. L'ignominie s'installe toujours plus, en restant nous devenons toujours plus complice. Sincèrement je ne comprend pas que les grands médias d'informations puissent continuer, jusqu'où? Il faut savoir partir. Dans l'expression "réseau social", il y a le mot social, faire société. Plus de 15 ans, c'était bien, mais je suis arrivé au bout du bout. Stop pour moi, ciao bonsoir.


Pierre Loti : œuvres complètes au format numérique

PlotiCentenaire de la mort de Pierre Loti cette année. Beaucoup de manifestations autour de sa vie et de son œuvre (voir l'association Pierre Loti ici). En revanche, comme d'habitude notre domaine public en déshérence, ses livres au format numérique sont peu satisfaisants pour ceux qui voudront aborder l'ensemble de son œuvre. Je retiens seulement les livres sur ses voyages et reportages de guerre chez Arthaud, bien chers malheureusement.

C'est du côté d'Éfélé que vous trouverez comme d'habitude un très beau travail autour de son œuvre complète, gratuit bien sûr en plus. Ce que réalise Éric est toujours un "must". C'est par ici.

Je me suis préparé un fichier unique de près de 3.500 pages, ravi de vous le partager.

Téléchargement Loti Pierre-Oeuvres completes


L'offre de livres numériques en bibliothèque

BibImportante mise à jour de ma carte des bibliothèques qui proposent une offre de livres numériques (déjà vue 233.000 fois, ce n'est pas rien). Des métropoles importantes, des BDP, des nouvelles bibliothèques municipales. Plus de 200 sont déjà référencées. Aidez-moi si vous en voyez qu'il conviendrait d'ajouter. Merci d'avance.

A signaler aussi le recensement de l'offre de livres audio, réalisé par Luc Maumet, voir sur twitter.


17 ans du blog, 8.000ème billet

Aldus217 ans du blog aujourd'hui, c'est en effet le 20 septembre 2006 que je démarrais, souvenirs, souvenirs...

Coïncidence des dates, ce billet est le 8.000ème, avec près de 4.999.000 pages vues selon le relevé Typepad aujourd'hui.

Si les textes se diffusaient déjà sur les réseaux à l'époque, le livre numérique tel que nous le connaissons aujourd'hui, n'existait pas. Son format, ses catalogues, ses dispositifs de lecture, ses librairies, ses bibliothèques, ses pratiques de lectures sont venues au fil des années. Aujourd'hui le livre numérique est passé dans le paysage du livre, toutes les bêtises que l'on a pu raconter à son sujet sont loin derrière nous. Malgré les freins imposés par les éditeurs majeurs, il a fait son chemin peu à peu; il représente même (tout format et secteurs confondus) plus de 10% du marché du livre.

17 ans de ce blog donc, ma passion intacte pour le livre au format numérique. Est-ce que le blog a toujours un sens aujourd'hui, à l'aulne des youtubeurs, instagrameurs et autres tik-tokeurs? Au milieu du bazar technologique (un choix pour certains, mais est-ce raisonnable quand on veut parler de lecture et de livres?), je me cantonne à la ligne qui était la mienne au tout début. Cela me convient bien: une certaine idée de la liberté du lecteur, une prise de distance par rapport à des acteurs "toxiques", une économie de moyens, une sobriété technologique et écologique, l'esprit du web, le fil de la conversation, tout cela maintenu au fil des années.

Bien sûr les billets se sont espacés, des déceptions du côté de X-Twitter (eX-Twitter devrait-on dire). Mais c'est toujours l'opportunité de donner, de temps en temps, un peu de visibilité à de belles initiatives qui restent bien souvent invisibles. Les échanges et les commentaires me reboostent aussi bien sûr, merci à tous les fidèles qui me lisent, à ceux qui découvrent le blog. Je réfléchis aussi à un complément en mode podcast.

Une pensée aussi à ceux qui nous ont quitté, je pense plus particulièrement à Jean-François Gayrard et François Gèze plus récemment. Ils militaient tous les deux pour un livre numérique plus ouvert, souvenons-nous en...

PS : je retrouve aussi cette carte de 2009, du temps des blogs...

 

Aldus


Vivlio : deux nouvelles liseuses Light et Light HD

VivlioDeux nouvelles liseuses en prévision du côté de chez Vivlio, qui vont venir renouveler la gamme début octobre. Quelques semaines après la grande Vivlio InkPad 4 au format 7.8 pouces (voir mon test ici), c'est deux modèles Vivlio Light et Vivlio Light HD qui arrivent bientôt. Deux liseuses 6 pouces qui vont s'aligner sur le design avec les écrans bord à bord. Elles vont remplacer les Touch Lux 5 et Touch HD plus. Vivlio n'a pas encore publié les spécificités précises. J'aurais l'occasion de vous en reparler prochainement.


La BnF ouvre du prêt de livres numériques

BnfLa BnF (Bibliothèque nationale de France) ouvre en cette rentrée une offre de prêt de livres numériques. C'est un premier catalogue de 13.000 titres, voir ici. "Cette offre vient compléter celle des ouvrages en libre accès de la bibliothèque tous publics. Ce catalogue est appelé à s'étoffer dans les prochains mois" explique Anne Pasquignon, adjointe à la directrice des collections. (via Archimag). L'offre est accessible aux détenteurs du Pass-BnF. La BnF s'est appuyé pour ce site sur le savoir-faire de DeMarque. J'espère que des livres du domaine public enrichiront cette offre, ce serait quand même la moindre des choses, compte tenu de la vocation de la BnF.

Rappelons que les bibliothèques de Paris proposent une offre de plus de 20.000 titres. Paris, toujours Paris, sinon rien... Si de nombreuses bibliothèques ont ouvert également du prêt de livres numériques sur l'ensemble du territoire (grandes métropoles, BDP départementales, bibliothèques municipales, etc.), l'offre reste malheureusement toujours très insatisfaisante quand elle existe. Un seuil de 10/15.000 titres est à mon avis indispensable pour les lecteurs.

Vous retrouverez l'offre numérique en bibliothèques sur cette Google Map.