Design du livre numérique
20 août 2013
A lire absolument cet excellent billet de Jiminy Panoz qui revient sur les compétences du designer de livres numériques. Explorer ainsi les nouveaux métiers de l'édition de demain.
A lire absolument cet excellent billet de Jiminy Panoz qui revient sur les compétences du designer de livres numériques. Explorer ainsi les nouveaux métiers de l'édition de demain.
Confirmation de l'adoption des livres électroniques/liseuses chez nos amis allemands. Une nouvelle étude publiée cette semaine par un observatoire général sur la consommation a révélé qu'un allemand sur vingt agé de plus de 14 ans disposait désormais d'une liseuse (5,2% exactement, 3,66 millions). Une autre proportion à 3,5% envisagerait de s'équiper dans l'année à venir. Traduit l'engouement en cours pour ces dispositifs de lecture qui sont encore très loin d'avoir trouvé l'ensemble de leurs publics en Europe continentale, et ce malgré le fort lobbying des fabricants de tablettes. Les allemands ne rangent pas les liseuses, surtout avec des prix de plus en plus attractifs. Pour mémoire aux Etats-Unis, c'est désormais 26% des américains qui en possèdent (via TheDigitalReder).
Je vous avais parlé en avril dernier du site LesDedicaces qui permet de trouver les différentes séances de dédicaces à travers tous le pays. Les concepteurs du site viennent de mettre en ligne les résultats
d'une vaste enquête auprès du secteur du livre/bd sur
la question des rencontres-dédicaces. Menée du 25 avril au 25 mai 2013 avec 173 répondants (58 librairies, 19 maisons d'édition, 31 organismes culturels et 65 auteurs),
cette enquête, 1ère du genre en France, met en évidence différents
facteurs et fournit des chiffres et tendances quant à l'organisation des
dédicaces. Confirmation que les rencontres-dédicaces représentent un évènement littéraire plébiscitée avec des retombées économiques non négligeables. Un impact bénéfique en terme d'image, leur promotion entre méthode classique et numérique. L'enquète est disponible ici, en version synthétique et complète. Auteurs et professionnels, pensez à les référencer sur le site!
Beaucoup de ressources intéressantes mises en ligne par le LR2L Languedoc-Roussillon, à la suite de sa journée d'études sur les ressources et services numériques en bibliothèques du 25 juin dernier. C'est par ici. Merci à eux!
Des détails de la part de GfK sur la grande différence entre les chiffres du SNE communiqués la semaine dernière qui annonçaient un marché du livre numérique à 3,1% en France et ceux qui plafonnaient autour de 1% au dernier Salon du Livre. Explications:
Pour la première année, le SNE a distingué les différentes catégories éditoriales, mais a surtout agrégé des revenus qui viennent de marchés BtoB en provenance de portails comme Cairn, Dawson, Pearson, Numilog, Cyberlibris, etc.:
"En 2012, le marché de l'édition numérique, tous supports et catégories éditoriales confondus, a généré un chiffre d'affaires de 81,8 millions d'euros. Cela représente 3,1% du chiffre d'affaires des éditeurs. Malgré son poids relatif assez faible, l'édition numérique s'affirme chaque année d'avantage dans les habitudes de lecture des français. Pour la première année nous avons donc voulu distinguer les catégories éditoriales. Au vu des résultats cela peut sembler encore prématuré, mais nous avons voulu poser dès aujourd'hui les bases de statistiques fiables visant à appréhender plus précisément les évolutions à l'intérieur du marché, d'identifier les opportunités de croissance, les logiques de substitution, de permettre les comparaisons avec nos partenaires européens et mondiaux et de dialoguer avec les instances gouvernementales. De plus, au vu de l'actualité récente, nous avons pu nous rendre compte des préoccupations croissantes autour du numérique qui ont été exprimées de la part de tous les acteurs de la chaîne de valeur du livre. La nécessité d'avoir des statistiques fiables se pose donc, les prochaines années étant, pour beaucoup d’éditeurs, le temps de l’appropriation du numérique."
Dans les 3,1% il y a une part de numérique vendus sur support physique (CD, DVD, USB…); si on enlève cette partie, le «pur» dématérialisé représente 2,65%. Ensuite dans ces 2,65% une grosse partie provient du BtoB (ouvrages en flux, streaming, ventes en bouquets…); or l’activité de GfK est de travailler sur le BtoC et pas le BtoB que ce soit sur le physique ou le dématérialisé. De plus GfK se concentre aujourd’hui sur le téléchargement à l’acte unitaire (complet ou par extrait/chapitre), mode de consommation sur lequel ils ont des données via les revendeurs. Le SNE annonce sur ce périmètre 23M€ (14+9 M€) quand les estimations GfK étaient à 21M€.
"Il faut que nous soyons plus précis dans notre communication pour bien préciser que les chiffres GfK ne concernent que le «trade», terme utilisé aux USA. Dans les discussions que nous avons avec les éditeurs et revendeurs, il est clair qu’aujourd’hui le marché numérique se passe beaucoup du côté BtoB mais c’est la partie dont personne ne parle, surtout pas les médias, car ce qui les intéressent c’est la partie grand public."
Je remercie Sébastien Rouault chez GfK France pour ces informations.
J'ajouterais aussi quelques remarques. En revérifiant tous les chiffres donnés dans les différents pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne), les ventes en BtoB ne sont pas isolées des différents résultats, mais agrégées dans le numérique global. Numérique, c'est numérique. Et ces ventes sont sans doute très importantes, notamment aux Etats-Unis, avec le marché des bibliothèques. Il me semble qu'il convient, pour comparer les différents marchés, de ne pas traiter les chiffres français de manière différente, comme le fait très justement le SNE en agrégeant. Autre chose qui me semble à signaler, seulement 70 éditeurs ont remontés leurs ventes numériques dans les chiffres SNE, c'est quand même très peu. Espérons que les choses progressent l'année prochaine.
Vous trouverez le détail des résultats de SNE ici.
Une petite révolution en cours mais bien réelle. L'indexation, le catalogage, afin d'améliorer la qualité de la recherche et l'accès aux livres, sont au centre des enjeux de demain. François Bon avait soulevé le problème en octobre 2011 pour le seul livre numérique: "Le repérage et les requêtes de classements des eBooks sur les
plateformes de ventes dépendent de catégories établies aux USA d’après
leurs propres valeurs et centrages, surévaluation de la religion, dédain
de l’Europe, vision purement commerciale du travail littéraire. Cela
s’appelle BISAC (Books Industry Standard And Communications) et il faut
absolument foutre ça en l’air, mais pour l’instant on crie un peu dans
le désert. Il y a l’équivalent français: CLIL
(Commission de Liaison Interprofessionnelle du Livre) mais avec un
nombre de catégories beaucoup trop restreint et, surtout, en service sur Dilicom (donc valide
pour Fnac, ePagine, Cultura, etc) mais pas sur les plateformes
internationales comme iTunes, Amazon, FeedBooks: combat pour la langue
qui va être difficile à mener, et pourtant c’est là aussi que nous
devons nous battre pour imposer nos travaux." Il était en effet urgent de revoir cette classification pour l'ensemble de la production, imprimée comme numérique.
Aujourd'hui 1er juillet, la CLIL instaure la mise en place d'une nouvelle classification CLIL avec 919 entrées contre 144 pour l'ancienne liste. Six fois plus de thèmes pour classer les ouvrages, c'est autant de champs pour l'amélioration de la recherche dans les bases indexées. La CLIL a engagé dès le début 2011 ce travail de normalisation des
données indispensables à la commercialisation des livres, en créant une commission dédiée, la "Commission FEL Numérique" qui réunit des membres
représentants les libraires et les éditeurs-distributeurs, et associe
également Electre, Dilicom et la BnF, le SNE, le SLF et l'Alire, ainsi
que d'autres membres invités. Ces travaux, menés à partir de la norme
ONIX 3.0 sont centrés sur les données «vitales» et destinés à tous les
intervenants de la chaîne du livre. La Commission FEL Numérique a souhaité mettre à disposition un "Guide
des bonnes pratiques" (version 01.01 du 23 janvier 2012), afin de
restituer ses travaux et de formuler ses préconisations. Celui-ci est
destiné à évoluer et à être augmenté au fur et à mesure des travaux de
la Commission (à retrouver ici).
Cette nouvelle classification CLIL est à retrouver ici ou sur le site de Dilicom. L’objectif de cette nouvelle table est de permettre de classer à la fois les livres numériques et les livres papiers, d’intégrer une arborescence utile aux moteurs de recherche. Tous les éditeurs et distributeurs sont invités à l'utiliser pour améliorer le référencement des livres sur les différents sites de ventes.
Des chiffres de ventes communiqués par le SNE cette semaine: "Avec un volume d’activité de 81,76 millions d’euros, le numérique a atteint 3,1% du chiffre d’affaires de l’édition française en 2012, contre 2% en 2011, d’après l’enquête annuelle de branche publiée par le Syndicat national de l’édition (SNE) à l’occasion de son assemblée générale annuelle, le 27 juin. A elle seule, l’édition numérique dématérialisée représente 2,65% du chiffre d’affaires de l’édition, contre 1,2% un an plus tôt, le reste étant constitué par les ventes d’ouvrages sur CD/DVD ou sur d’autres supports numériques dont les supports flash (USB)" (via Livres-Hebdo). Confirmation que l'année 2012 aura été l'année du réel décollage du marché du livre numérique en France avec l'arrivée d'Amazon et de Kobo. Chiffre intéresssant aussi, à 352 millions d’euros (+ 1,4%), le chiffre d’affaires de l’édition de poche représente 13,3% des ventes totales tous secteurs confondus. A suivre la capacité de résistance du poche par rapport au numérique.
PS: à noter le grand écart avec les chiffres annoncés par GKF au dernier Salon du Livre. GFK semble à côté de la plaque avec des prévisions à 75M€ en 2015 qui seront déjà dépassées cette année. Des explications quant aux modes de calculs sont ici.
Nos voisins belges ne sont pas en reste en matière de livre numérique. Réception aujourd'hui d'une première étude sur les usages du livre numérique en Belgique réalisée par IPSOS pour le compte de PILEN/ ADEB. 2% des lecteurs interrogés affirment lire désormais exclusivement en numérique
tandis que 40% de ce même public lit aussi bien en numérique que sur
papier. Thibault Léonard, spécialiste du numérique et fondateur de Primento,
commente: «La conclusion de cette étude n’a rien de surprenant quand
on constate l’engouement des lecteurs belges pour le numérique! Fin
2012, 60% des ménages belges possédaient une tablette et la frénésie
continue puisque 1 belge sur 6 compte en acheter une en 2013. Ce qui est
plus surprenant, c’est la vitesse de ce changement et l’engouement du
public pour la lecture numérique, quel que soit son âge». Vous retrouverez cette étude ici. Lire également le billet sur le blog Lettres Numériques, merci à Stéphanie.
Les librairies indépendantes à l'honneur ce week-end avec les Rencontres Nationales de la Librairie qui se déroulent au TnBA à Bordeaux. Un dossier complet dans Livres-Hebdo aujourd'hui avec notamment une importante étude comparative "Librairies dans le monde: Allemagne, Espagne, États-Unis, France, Pays-Bas, Royaume-Uni" réalisée par Cécile Moscovitz et Rüdiger Wischenbart avec la collaboration de Jennifer Krenn (Livres Hebdo/Cercle de la librairie en coopération avec le Syndicat de la librairie française). Elle est disponible sur le site du Cercle de la Librairie ici. Toute l'actualité des Rencontres sur le twitter @rnl2013.
Petit complément sur l'étude donnée hier par le cabinet Deloitte, il manquait dans ce document le taux d'équipement des livres électroniques/ liseuses dans les autres pays en comparaison avec la France. Je remercie Alexandre chez Deloitte pour ce complément d'information. La France encore très en retard sur l'équipement des liseuses, avec des pays en Europe qui les ont très fortement adoptés en quelques années comme l'Angleterre et l'Espagne (un chiffre vertigineux de 36%!). Alors, nous ne succomberons pas à la liseuse en France? Comme le nuage de Tchernobyl, sans doute...
Une étude très intéressante publiée par le cabinet Deloitte sur "Les comportements numériques des français". Mise en évidence de l'utilisation toujours plus grande de nos dispositifs connectés qui se superposent en terme d'usages mais pas seulement. Les smartphones et les tablettes évidemment de plus en plus plébicitées avec des chiffres de croissance impressionnants, les liseuses se portent très bien aussi, merci pour elles, vous jugerez sur le tableau ci-dessous. Les "grincheux de la liseuses" vont manger leurs chapeaux. Autres résultats intéressants, les PC pas morts du tout, la tablette n'est pas perçue comme indispensable. Pour consulter l'ensemble de l'étude, c'est par ici (via LeBlogduModérateur).
Billet intéressant chez CNet réalisé par Florent qui donne quelques conseils pour bien choisir. On ne reviendra pas sur le sempiternel débat liseuses/ tablettes. Si vous avez compris que c'est la liseuse qui vous intéresse, laquelle choisir? L'offre est importante, pas moins de 19 modèles disponibles en France chez 6 acteurs différents, Amazon(3), Bookeen(4), Kobo(4), PocketBook(5), Sony(1), Nolim/Carrefour(2) [MAJ 30/10/13]. Je me suis permis de reprendre les différents points pour donner mon propre sentiment:
Je rajouterais deux points complémentaires, cela en fera dix:
Indispensable, à lire absolument: "Acheter un livre numérique? Pas plus compliqué qu'acheter un morceau de musique", c'est par ici.
Vous pourrez bien entendu retrouver tous mes tests depuis 2009 sur les différents modèles. Vous y trouverez aussi des petits détails qui peuvent vous intéresser, les réglages typographiques entre autres, un élément important à mon sens. Tous les six mois, je donne aussi mon propre tiercé, avec ma propre subjectivité, j'assume. Petit conseil personnel, achetez chez vos libraires indépendants s'ils proposent une offre numérique. Si vous découvrez des livres sur leurs tables, leurs sites ou leurs Facebook, achetez-leur les livres au format numérique, juste retour des choses, non?
Bon choix et surtout bonnes lectures!
PS: à lire aussi ce billet: "Pourquoi les liseuses séduisent-elles toujours autant".
Un petit ouvrage très complet et didactique pour créer ses ePubs à partir de solutions de logiciels libres. Réalisé par une équipe de huit professionnels reconnus, il est proposé gratuitement, sous licence Creative Commons, sur la plateforme FlossManuals; vous pouvez le retrouver également sur le site de Bibebook.
Dans un contexte difficile pour l'avenir de certaines d'entres elles, un petit tour d'horizon des 10 premières chaînes culturelles françaises et de leurs offres de livres numériques. Bien malin pour savoir ce qu'il en sera dans les années à venir. Un paysage sans doute en pleine reconstruction où le numérique aura sa place. Le pari à relever face aux géants anglo-saxons (CA 2012, chiffres donnés par Livres-Hebdo):
C'est le maronnier du moment. Une nouvelle infographie sur ce thème qui trouvera sans aucun doute son lot de laudateurs habituels. Une synthèse de chiffres qui ne dit finalement pas grand chose (il n'y a que des iPad sur le marché des tablettes?), plus difficile est de mesurer le taux de conversion de l'une à l'autre. Dubitatif aussi sur le fait que la lecture serait à égalité avec le jeu à l'usage sur les tablettes. Amazon a fait carton plein depuis cinq ans aux Etats-Unis. Savoir si ceux qui utilisent des livres électroniques/ liseuses les abandonnent ou ne renouvellent pas pour un autre modèle? On observe bien souvent que ceux qui lisent beaucoup achètent les deux. Pour reprendre la formule du patron d'Amazon Jeff Bezos, est-ce que les tennis tuent les chaussures de randonnée? (via Ebookfriendly).
PS: dubitatif aussi sur le fait que la lecture serait à égalité avec le jeu sur les tablettes, ce n'est pas du tout ce que j'observe autour de moi; on ne dit peut-être pas l'exacte vérité dans les enquêtes.
"Out of Print", c'est le nom d'un film-documentaire de Vivienne Roumani avec un commentaire de Merryl Streep, qui vient d'être présenté au Tribeca Film Festival. Est-ce que le livre tel que nous le connaissons est en train de mourir? Un vaste tour d'horizon de la dématérialisation des livres qui est en cours. Le site est ici. J'espère que nous pourrons le découvrir en France (via Appnewser).
Moins de trois ans auront suffi à mettre sur pied la bibliothèque
numérique américaine – la Digital Public Library of America - lancée
officiellement il y a quelques jours et réunissant les collections
numérisées de nombreuses institutions du pays, de la bibliothèque
universitaire de Harvard (18 millions de livres, la plus grande du monde) à la bibliothèque publique de New York en passant par le Smithsonian. A lire l'interview de Robert Darnton qui est à l'origine de cet ambitieux projet sur BiblioObs. A découvrir également sa récente intervention pour parler du copyright et des bibliothèques numériques (via InfoDocket).
A découvrir cette nouvelle infographie proposée par le site américain NowNovel autour du business de l'ebook. Hégémonie effrayante d'Amazon sur le secteur. Apple crédité de seulement 5% des ventes de livres numériques aux Etats-Unis. Comme quoi, on peut dominer le secteur de la tablette sans dominer celui de la vente de livres. Une pierre de plus pour ceux qui proclament la fin des readers, il faut que l'on m'explique. Toutes les infographies et graphiques à retrouver sur ce Pinterest bien pratique.
Ina Global revient aujourd'hui avec un billet complet sur le marché du livre numérique allemand. Un pays qui nous précède d'un an environ avec 5,4% du chiffre d'affaires des éditeurs qui proposent une offre. GFK donnait récemment 2% sur un marché global l'année dernière (voir tableau ci-dessous). Amazon présent un peu plus tôt que chez nous, un catalogue numérique un peu plus fourni, autant de raison de l'avance. Pour le reste on observe la même résistance des éditeurs allemands avec des prix élevés.
Deux présentations très complètes proposées par Silvère Mercier, bibliothécaire à la Bibliothèque Publique d'Information à Paris et chargé de la médiation numérique, sur l'univers du livre numérique en bibliothèques. Des points complémentaires minimes, liste ci-dessous. Vous le retrouverez bien entendu sur Bibliobsession.
PS:
1/terminologie:
- ebook -anglo-saxon-, livre numérique / désigne les fichiers.
- reader (ereaders) -anglo-saxon-, livre électronique, liseuse, tablette, smartphone, ordinateur/ désigne les appareils de lecture (voir ici)
pour moi le terme livrel avancé au tout début au Québec n'est plus de mise aujourd'hui.
2/pour
le marronnier "mort du livre", sur le principe je suis d'accord; mais
ne pas oublier que si les modèles économiques et la rentabilité ne sont pas là pour les éditeurs, les livres disparaitront; les livres
de bibliophilie, littérature éditions cartonnées et illustrées ont pratiquement disparus, les encyclopédies
disparaissent, les livres de poche bas de gamme disparaitront sans doute un jour car ils ne seront plus rentables; beaucoup de titres ne seront plus fait qu'à la demande. Le livre scolaire pour moi sera décisif. Beaucoup d'observateurs s'accordent à penser que quand l'apprentissage de la lecture se fera sur un support numérique, les pratiques vont basculer de manière fondamentale une génération après.
3/tablette avant liseuse
le
premier Cybook de Cytale par exemple était présent au Village numérique
du Salon du Livre en 2001 avec Jacques Chirac; c'était une tablette, voir ici.
Liseuses arrivent en 2004 Sony Librié, 2006 Iliad Irex, Sony Reader, 2007 Kindle, etc. Apple a popularisé la tablette, iPad en 2010 surfant sur succès iPhone sorti en 2007. Une année 2007 décidément décisive.
4/autonomie liseuse: un mois voire deux mois.
5/flash noir très limité maintenant, puisqu'on peut le provoquer seulement toutes les 10/15 pages.
6/lumière
intégrée n'est pas seulement un concept marketing; elle ne transforme pas
la
liseuse en tablette parce que l'éclairage est incident comme une lampe
de chevet (diodes sur les côtés de l'écran) et non un rétro-éclairage
avec fatigue oculaire comme tablette.
7/ nuancer le déclin liseuses. Les européens sont en phase d'acquisition à la différence des américains qui renouvellent. 8
millions de britanniques, 1,3 million d'allemands, 500.000 français,
prévision GFK en France 500.000 cette année; les deux marchés
tablettes/liseuses avancent parallèlement dans toute l'Europe.
Le cabinet Deloitte UK révèle que 8 millions de britanniques disposent désormais de livres électroniques/ liseuses en un peu plus de trois ans. Rappelons que le Kindle d'Amazon est arrivé chez eux fin 2009, d'autres acteurs comme Kobo, Nook, Bookeen et Sony venus à la suite. C'est plus de 12% de la population totale au Royaume-Uni, un tiers des ménages britanniques (plus forte proportion parmi les 45-54 ans). Un chiffre qui montre l'impact de ces liseuses que l'on disait mort-nées en Europe face aux tablettes. L'étude complète de Deloitte est ici (via TheIndependant).
Une vitrine Pinterest particulièrement intéressante, celle réalisée par Ben Macklin aux Etats-Unis et qui regroupe toutes les infographies et schémas sur le livre numérique que l'on a vu et que l'on a un mal de chien à retrouver huit jours après. C'est par ici (merci à Ivan sur twitter).
Si la pratique du dépôt légal est universellement répandue concernant les ouvrages imprimés, les versions numériques font l'objet de dispositifs volontaires encore peu répandus. Le site DeMarque a recencé l'état des pratiques dans plusieurs pays. En France, la législation de l’Internet couvre le livre numérique. Le dépôt légal
des publications numériques en ligne ou téléchargeables ne se fait pas à
l’unité, mais par le biais du site web qui les diffuse. Les modalités
de dépôt sont celles du dépôt légal de l’Internet, prévues par le Code
du patrimoine.
On attendait les traditionnels chiffres de The Association of American Publishers sur les chiffres de ventes aux Etats-Unis. Le communiqué a été donné hier. Sur un marché global de 7,1 milliards de dollars (+6%), les ventes de livres numériques représentent désormais près de 23% des ventes en 2012, il était de 17% en 2011. Même si la courbe commencent à s'infléchir - rappelons qu'ils représentaient 1,18% en 2008- la progression reste forte sur l'année dernière avec une hausse désormais à deux chiffres (+41%). Les livres numériques ont gagné du terrain dans toutes les catégories
-fictions et essais pour adultes, livres pour enfants et livres
religieux. Les données en provenance de 1193 éditeurs. Le communiqué est ici.
L'IDPF (International Digital Publishing Forum), qui est l'organisme international qui porte le développement du format standart ePub, était l'invité exceptionnel du dernier Salon du Livre pour une journée de présentation. Beaucoup auront regretté les frais d'inscriptions élevés. A lire absolument le très complet billet que consacre Figoblog à cette journée (merci à Virginie via Twitter).