570 notes dans la catégorie "EtudesRessources"

Allemagne : un allemand sur vingt possède une liseuse

EbookConfirmation de l'adoption des livres électroniques/liseuses chez nos amis allemands. Une nouvelle étude publiée cette semaine par un observatoire général sur la consommation a révélé qu'un allemand sur vingt agé de plus de 14 ans disposait désormais d'une liseuse (5,2% exactement, 3,66 millions). Une autre proportion à 3,5% envisagerait de s'équiper dans l'année à venir. Traduit l'engouement en cours pour ces dispositifs de lecture qui sont encore très loin d'avoir trouvé l'ensemble de leurs publics en Europe continentale, et ce malgré le fort lobbying des fabricants de tablettes. Les allemands ne rangent pas les liseuses, surtout avec des prix de plus en plus attractifs. Pour mémoire aux Etats-Unis, c'est désormais 26% des américains qui en possèdent (via TheDigitalReder).


Enquête: les dédicaces plébiscitées en librairies

Couv_enquete-106x150Je vous avais parlé en avril dernier du site LesDedicaces qui permet de trouver les différentes séances de dédicaces à travers tous le pays. Les concepteurs du site viennent de mettre en ligne les résultats d'une vaste enquête auprès du secteur du livre/bd sur la question des rencontres-dédicaces. Menée du 25 avril au 25 mai 2013 avec 173 répondants (58 librairies, 19 maisons d'édition, 31 organismes culturels et 65 auteurs), cette enquête, 1ère du genre en France, met en évidence différents facteurs et fournit des chiffres et tendances quant à l'organisation des dédicaces. Confirmation que les rencontres-dédicaces représentent un évènement littéraire plébiscitée avec des retombées économiques non négligeables. Un impact bénéfique en terme d'image, leur promotion entre méthode classique et numérique. L'enquète est disponible ici, en version synthétique et complète. Auteurs et professionnels, pensez à les référencer sur le site!


Marché du livre numérique en France: quel chiffre réel?

LivrenumDes détails de la part de GfK sur la grande différence entre les chiffres du SNE communiqués la semaine dernière qui annonçaient un marché du livre numérique à 3,1% en France et ceux qui plafonnaient autour de 1% au dernier Salon du Livre. Explications:

Pour la première année, le SNE a distingué les différentes catégories éditoriales, mais a surtout agrégé des revenus qui viennent de marchés BtoB en provenance de portails comme Cairn, Dawson, Pearson, Numilog, Cyberlibris, etc.: 

"En 2012, le marché de l'édition numérique, tous supports et catégories éditoriales confondus, a généré un chiffre d'affaires de 81,8 millions d'euros. Cela représente 3,1% du chiffre d'affaires des éditeurs. Malgré son poids relatif assez faible, l'édition numérique s'affirme chaque année d'avantage dans les habitudes de lecture des français. Pour la première année nous avons donc voulu distinguer les  catégories éditoriales. Au vu des résultats cela peut sembler encore prématuré, mais nous avons voulu poser dès aujourd'hui les bases de statistiques fiables visant à appréhender plus précisément les évolutions à l'intérieur du marché, d'identifier les opportunités de croissance, les logiques de substitution, de permettre les comparaisons avec nos partenaires européens et mondiaux et de dialoguer avec les instances gouvernementales. De plus, au vu de l'actualité récente, nous avons pu nous rendre compte des préoccupations croissantes autour du numérique qui ont été exprimées de la part de tous les acteurs de la chaîne de valeur du livre. La nécessité d'avoir des statistiques fiables se pose donc, les prochaines années étant, pour beaucoup d’éditeurs, le temps de l’appropriation du numérique."

Dans les 3,1% il y a une part de numérique vendus sur support physique (CD, DVD, USB…); si on enlève cette partie, le «pur» dématérialisé représente 2,65%. Ensuite dans ces 2,65% une grosse partie provient du BtoB (ouvrages en flux, streaming, ventes en bouquets…); or l’activité de GfK est de travailler sur le BtoC et pas le BtoB que ce soit sur le physique ou le dématérialisé. De plus GfK se concentre aujourd’hui sur le téléchargement à l’acte unitaire (complet ou par extrait/chapitre), mode de consommation sur lequel ils ont des données via les revendeurs. Le SNE annonce sur ce périmètre 23M€ (14+9 M€) quand les estimations GfK étaient à 21M€.

"Il faut que nous soyons plus précis dans notre communication pour bien préciser que les chiffres GfK ne concernent que le «trade», terme utilisé aux USA. Dans les discussions que nous avons avec les éditeurs et revendeurs, il est clair qu’aujourd’hui le marché numérique se passe beaucoup du côté BtoB mais c’est la partie dont personne ne parle, surtout pas les médias, car ce qui les intéressent c’est la partie grand public."

Je remercie Sébastien Rouault chez GfK France pour ces informations.

J'ajouterais aussi quelques remarques. En revérifiant tous les chiffres donnés dans les différents pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne), les ventes en BtoB ne sont pas isolées des différents résultats, mais agrégées dans le numérique global. Numérique, c'est numérique. Et ces ventes sont sans doute très importantes, notamment aux Etats-Unis, avec le marché des bibliothèques. Il me semble qu'il convient, pour comparer les différents marchés, de ne pas traiter les chiffres français de manière différente, comme le fait très justement le SNE en agrégeant. Autre chose qui me semble à signaler, seulement 70 éditeurs ont remontés leurs ventes numériques dans les chiffres SNE, c'est quand même très peu. Espérons que les choses progressent l'année prochaine.

Vous trouverez le détail des résultats de SNE ici.


CLIL: une nouvelle classification des livres en France

CatlivresUne petite révolution en cours mais bien réelle. L'indexation, le catalogage, afin d'améliorer la qualité de la recherche et l'accès aux livres, sont au centre des enjeux de demain. François Bon avait soulevé le problème en octobre 2011 pour le seul livre numérique: "Le repérage et les requêtes de classements des eBooks sur les plateformes de ventes dépendent de catégories établies aux USA d’après leurs propres valeurs et centrages, surévaluation de la religion, dédain de l’Europe, vision purement commerciale du travail littéraire. Cela s’appelle BISAC (Books Industry Standard And Communications) et il faut absolument foutre ça en l’air, mais pour l’instant on crie un peu dans le désert. Il y a l’équivalent français: CLIL (Commission de Liaison Interprofessionnelle du Livre) mais avec un nombre de catégories beaucoup trop restreint et, surtout, en service sur Dilicom (donc valide pour Fnac, ePagine, Cultura, etc) mais pas sur les plateformes internationales comme iTunes, Amazon, FeedBooks: combat pour la langue qui va être difficile à mener, et pourtant c’est là aussi que nous devons nous battre pour imposer nos travaux." Il était en effet urgent de revoir cette classification pour l'ensemble de la production, imprimée comme numérique.

Aujourd'hui 1er juillet, la CLIL instaure la mise en place d'une nouvelle classification CLIL avec 919 entrées contre 144 pour l'ancienne liste. Six fois plus de thèmes pour classer les ouvrages, c'est autant de champs pour l'amélioration de la recherche dans les bases indexées. La CLIL a engagé dès le début 2011 ce travail de normalisation des données indispensables à la commercialisation des livres, en créant une commission dédiée, la "Commission FEL Numérique" qui réunit des membres représentants les libraires et les éditeurs-distributeurs, et associe également Electre, Dilicom et la BnF, le SNE, le SLF et l'Alire, ainsi que d'autres membres invités. Ces travaux, menés à partir de la norme ONIX 3.0 sont centrés sur les données «vitales» et destinés à tous les intervenants de la chaîne du livre. La Commission FEL Numérique a souhaité mettre à disposition un "Guide des bonnes pratiques" (version 01.01 du 23 janvier 2012), afin de restituer ses travaux et de formuler ses préconisations. Celui-ci est destiné à évoluer et à être augmenté au fur et à mesure des travaux de la Commission (à retrouver ici).

Cette nouvelle classification CLIL est à retrouver ici ou sur le site de Dilicom. L’objectif de cette nouvelle table est de permettre de classer à la fois les livres numériques et les livres papiers, d’intégrer une arborescence utile aux moteurs de recherche. Tous les éditeurs et distributeurs sont invités à l'utiliser pour améliorer le référencement des livres sur les différents sites de ventes.


Le numérique : 3,1% du marché français en 2012

EbooksDes chiffres de ventes communiqués par le SNE cette semaine: "Avec un volume d’activité de 81,76 millions d’euros, le numérique a atteint 3,1% du chiffre d’affaires de l’édition française en 2012, contre 2% en 2011, d’après l’enquête annuelle de branche publiée par le Syndicat national de l’édition (SNE) à l’occasion de son assemblée générale annuelle, le 27 juin. A elle seule, l’édition numérique dématérialisée représente 2,65% du chiffre d’affaires de l’édition, contre 1,2% un an plus tôt, le reste étant constitué par les ventes d’ouvrages sur CD/DVD ou sur d’autres supports numériques dont les supports flash (USB)" (via Livres-Hebdo). Confirmation que l'année 2012 aura été l'année du réel décollage du marché du livre numérique en France avec l'arrivée d'Amazon et de Kobo. Chiffre intéresssant aussi, à 352 millions d’euros (+ 1,4%), le chiffre d’affaires de l’édition de poche représente 13,3% des ventes totales tous secteurs confondus. A suivre la capacité de résistance du poche par rapport au numérique.

PS: à noter le grand écart avec les chiffres annoncés par GKF au dernier Salon du Livre. GFK semble à côté de la plaque avec des prévisions à 75M€ en 2015 qui seront déjà dépassées cette année. Des explications quant aux modes de calculs sont ici.


Les Belges adoptent l'ebook

BelgeNos voisins belges ne sont pas en reste en matière de livre numérique. Réception aujourd'hui d'une première étude sur les usages du livre numérique en Belgique réalisée par IPSOS pour le compte de PILEN/ ADEB. 2% des lecteurs interrogés affirment lire désormais exclusivement en numérique tandis que 40% de ce même public lit aussi bien en numérique que sur papier. Thibault Léonard, spécialiste du numérique et fondateur de Primento, commente: «La conclusion de cette étude n’a rien de surprenant quand on constate l’engouement des lecteurs belges pour le numérique! Fin 2012, 60% des ménages belges possédaient une tablette et la frénésie continue puisque 1 belge sur 6 compte en acheter une en 2013. Ce qui est plus surprenant, c’est la vitesse de ce changement et l’engouement du public pour la lecture numérique, quel que soit son âge». Vous retrouverez cette étude ici. Lire également le billet sur le blog Lettres Numériques, merci à Stéphanie.


Les librairies indépendantes dans le monde

TnbaLes librairies indépendantes à l'honneur ce week-end avec les Rencontres Nationales de la Librairie qui se déroulent au TnBA à Bordeaux. Un dossier complet dans Livres-Hebdo aujourd'hui avec notamment une importante étude comparative "Librairies dans le monde: Allemagne, Espagne, États-Unis, France, Pays-Bas, Royaume-Uni" réalisée par Cécile Moscovitz et Rüdiger Wischenbart avec la collaboration de Jennifer Krenn (Livres Hebdo/Cercle de la librairie en coopération avec le Syndicat de la librairie française). Elle est disponible sur le site du Cercle de la Librairie ici. Toute l'actualité des Rencontres sur le twitter @rnl2013.


Deloitte : les liseuses dans le monde

LiseusesPetit complément sur l'étude donnée hier par le cabinet Deloitte, il manquait dans ce document le taux d'équipement des livres électroniques/ liseuses dans les autres pays en comparaison avec la France. Je remercie Alexandre chez Deloitte pour ce complément d'information. La France encore très en retard sur l'équipement des liseuses, avec des pays en Europe qui les ont très fortement adoptés en quelques années comme l'Angleterre et l'Espagne (un chiffre vertigineux de 36%!). Alors, nous ne succomberons pas à la liseuse en France? Comme le nuage de Tchernobyl, sans doute...

Jpeg


Deloitte : les comportements numériques des français

DeloitteUne étude très intéressante publiée par le cabinet Deloitte sur "Les comportements numériques des français". Mise en évidence de l'utilisation toujours plus grande de nos dispositifs connectés qui se superposent en terme d'usages mais pas seulement. Les smartphones et les tablettes évidemment de plus en plus plébicitées avec des chiffres de croissance impressionnants, les liseuses se portent très bien aussi, merci pour elles, vous jugerez sur le tableau ci-dessous. Les "grincheux de la liseuses" vont manger leurs chapeaux. Autres résultats intéressants, les PC pas morts du tout, la tablette n'est pas perçue comme indispensable. Pour consulter l'ensemble de l'étude, c'est par ici (via LeBlogduModérateur).

Appareils
Infographie_State_of_Media_Democratie


Liseuses : 10 conseils pour bien acheter

MarquesBillet intéressant chez CNet réalisé par Florent qui donne quelques conseils pour bien choisir. On ne reviendra pas sur le sempiternel débat liseuses/ tablettes. Si vous avez compris que c'est la liseuse qui vous intéresse, laquelle choisir? L'offre est importante, pas moins de 19 modèles disponibles en France chez 6 acteurs différents, Amazon(3), Bookeen(4), Kobo(4), PocketBook(5), Sony(1), Nolim/Carrefour(2) [MAJ 30/10/13]. Je me suis permis de reprendre les différents points pour donner mon propre sentiment:

  • la marque: la technologie est mature aujourd'hui, tous les appareils proposés par les cinq marques sont éprouvés. Seul Amazon propose un environnement fermé avec des livres achetés qui ne seront lisibles sur aucun autre appareil du marché présent et à venir. Votre bibliothèque à refaire si vous quittez Amazon. En tenir compte, toutes les autres marques supportent l'ePub, format universel et ouvert. Votre bibliothèque vous suivra pour longtemps.
  • le prix: un argument pour ceux qui ne lisent pas trop, moins si vous êtes gros lecteurs, vous amortirez votre choix rapidement. Si vous souhaitez essayer à peu de frais, pas d'hésitation meilleur rapport qualité/prix, le Kobo Mini. Si cela vous plait, vous pourrez toujours racheter un modèle plus cher et en faire cadeau avec grand plaisir autour de vous.
  • la taille de l'écran: les modèles 5 pouces ne sont pas du tout limites pour des lecteurs qui n'ont pas de problème visuel particulier et qui privilégie l'aspect pratique. Pour les personnes souhaitant grossir les caractères je conseille les modèles 6 pouces, voire même le grand modèle 6,8 pouces Kobo Aura HD, inégalé pour moi pour ces personnes. Pour PDF et BD, pas un argument, tant ces supports se révèlent décevant pour l'un et l'autre. Les liseuses, des machines à lire des romans/ essais au format ePub, ne pas oublier, c'est l'essentiel.
  • attendre la couleur? j'ai répondu dans l'item précédent. Si vous voulez la couleur, pour l'instant c'est les smartphones, tablettes, ordinateurs, avec l'inconfort d'une lecture immersive dans la durée que l'on connait tous. On attendra encore quelques années pour la révolution de la lecture numérique en couleur.
  • éclairage intégré: pas forcément indispensable. Si vous souhaitez lire le soir dans votre lit sans lampe de chevet, forcément indispensable. Sinon, une fonctionnalité que vous n'utiliserez plus assez rapidement, vous verrez. Quoi que l'on dise, lumière du jour et lumière artificielle se font concurrence plus qu'autre chose, vous aurez vite tendance à zapper la deuxième au seul profit de la première. Vous lisez avec une lampe de chevet en plein jour, vous?
  • catalogue et écosystème: voir le premier point. L'offre de livres numériques en France est la même partout, le prix est le même partout garanti par la loi. Si vous souhaitez acheter directement sur votre appareil, Amazon, Kobo et Bookeen proposent les modèles les plus pratiques. Cependant, je vous conseille d'acheter depuis votre ordinateur pour gêrer votre bibliothèque personnelle. Comme dans le cas de la gestion de votre musique en MP3 sur vos iPods (ou autres modèles), télécharger rapidement avec un cable usb, c'est très pratique, bien plus efficace pour gêrer l'ensemble de sa bibliothèque et échanger des livres en famille ou avec des amis (mail, disques durs, clé usb, Calibre, PirateBox, clouds type Dropbox, Hubic, Box, GoogleDrive, etc.). Sans parler de faire sauter les DRM mais je ne devrais pas le dire :-)
  • autre usage que la lecture: pour moi très secondaire. Même si Amazon vous propose un écosystème avec des contenus que vous pouvez récupérer sur le web, pour text-to speech également chez PocketBook, des fonctionnalités que vous oublierez vite. J'ai tendance à dire que seule la musique en plus est intéressante si vous aimez lire avec un fond sonore (ce qui n'est pas mon cas), une fonction abandonnée par Sony malheureusement; seul PocketBook a maintenu la prise casque, bravo. Un autre élément, si vous souhaitez annoter vos livres, le meilleur modèle est incontestablement Sony sur ce point avec le stylet. Je ne parlerais pas trop des fonctionnalités sociales, statistiques, "gagnez des points", etc. Kobo s'est lancé là-dedans, je ne suis pas très fan et pas le mieux placé pour en parler.
  • prendre en main les appareils: très important effectivement, design, légèreté, taille, prise en main, écran d'accueil, navigation générale; absolument indispensable tant ces appareils touchent à une pratique intime, la lecture, le rapport affectif avec ces machines est très important vous verrez à l'usage au bout de quelques semaines. Si vous aimez votre appareil, vous l'aurez adopté et lirez de plus en plus avec.

Je rajouterais deux points complémentaires, cela en fera dix:

  • wifi/3G: wifi désormais indispensable bien sûr, pour acheter mais plus encore pour accèder à des clouds pour récupérer ses livres et s'éviter les cartes SD. Seul Amazon propose un modèle 3G en France. Intéressant si vous êtes un fan d'Amazon, souhaitez acheter beaucoup, que vous n'avez pas d'accès wifi à domicile et que vous avez du mal à en trouver. Aucun intérêt dans les autres cas.
  • aspect pratique: lire chez soi ou en mobilité? Un point très important à l'usage. Quand lisez-vous le plus, transports, chez vous, vacances pépère, vacances à crapahuter? En transport, la taille et la légèreté sont des éléments très importants surtout pour les hommes qui ne disposent pas de grands sacs à mains. Chez soi, on pourra tout à fait privilégier des grands formats. Tout à fait comme la pratique de livres en grands formats ou au format de poche. Les petits modèles sont aussi moins fragiles à l'usage, en tenir compte si vous crapahutez, sans comptez que ce sera moins dramatique si vous les pétez accidentellement. Ne pas hésitez non plus à investir dans une pochette qui les protègent bien en déplacement. Dernier détail privilégiez aussi les modèles à l'écran tactile, les autres sont définitivement "has-been".

Indispensable, à lire absolument: "Acheter un livre numérique? Pas plus compliqué qu'acheter un morceau de musique", c'est par ici.

Vous pourrez bien entendu retrouver tous mes tests depuis 2009 sur les différents modèles. Vous y trouverez aussi des petits détails qui peuvent vous intéresser, les réglages typographiques entre autres, un élément important à mon sens. Tous les six mois, je donne aussi mon propre tiercé, avec ma propre subjectivité, j'assume. Petit conseil personnel, achetez chez vos libraires indépendants s'ils proposent une offre numérique. Si vous découvrez des livres sur leurs tables, leurs sites ou leurs Facebook, achetez-leur les livres au format numérique, juste retour des choses, non?

Bon choix et surtout bonnes lectures!

PS: à lire aussi ce billet: "Pourquoi les liseuses séduisent-elles toujours autant".


Les chaînes culturelles et l'offre numérique

Grands magasinsDans un contexte difficile pour l'avenir de certaines d'entres elles, un petit tour d'horizon des 10 premières chaînes culturelles françaises et de leurs offres de livres numériques. Bien malin pour savoir ce qu'il en sera dans les années à venir. Un paysage sans doute en pleine reconstruction où le numérique aura sa place. Le pari à relever face aux géants anglo-saxons (CA 2012, chiffres donnés par Livres-Hebdo):

  1. Fnac: 565 M€/ Fnac.com (accord avec Kobo.fr)
  2. Espaces culturels Leclerc: 230 M€/ pas d'offre numérique
  3. Gibert Joseph: 85,4 M€/ GibertJoseph.com (solution ePagine)
  4. Chapitre: environ 80 M€/ Chapitre.com
  5. Maison de la Presse: 80 M€/ pas d'offre numérique
  6. Cultura: environ 80 M€/ Cultura.com (solution Tea)
  7. Groupe Virgin: 79 M€/ Virginmega.fr
  8. Decitre: 63 M€/ Decitre.fr (solution Tea)
  9. Relay France: 50 M€/ pas d'offre numérique
  10. Furet du Nord: 47,8 M€/ Furet.com (solution ePagine)

La tablette va-t-elle tuer la liseuse?

C'est le maronnier du moment. Une nouvelle infographie sur ce thème qui trouvera sans aucun doute son lot de laudateurs habituels. Une synthèse de chiffres qui ne dit finalement pas grand chose (il n'y a que des iPad sur le marché des tablettes?), plus difficile est de mesurer le taux de conversion de l'une à l'autre. Dubitatif aussi sur le fait que la lecture serait à égalité avec le jeu à l'usage sur les tablettes. Amazon a fait carton plein depuis cinq ans aux Etats-Unis. Savoir si ceux qui utilisent des livres électroniques/ liseuses les abandonnent ou ne renouvellent pas pour un autre modèle? On observe bien souvent que ceux qui lisent beaucoup achètent les deux. Pour reprendre la formule du patron d'Amazon Jeff Bezos, est-ce que les tennis tuent les chaussures de randonnée? (via Ebookfriendly).

PS: dubitatif aussi sur le fait que la lecture serait à égalité avec le jeu sur les tablettes, ce n'est pas du tout ce que j'observe autour de moi; on ne dit peut-être pas l'exacte vérité dans les enquêtes.

How-the-tablet-killed-the-e-reader


Etats-Unis: "Out of Print", le film

"Out of Print", c'est le nom d'un film-documentaire de Vivienne Roumani avec un commentaire de Merryl Streep, qui vient d'être présenté au Tribeca Film Festival. Est-ce que le livre tel que nous le connaissons est en train de mourir? Un vaste tour d'horizon de la dématérialisation des livres qui est en cours. Le site est ici. J'espère que nous pourrons le découvrir en France (via Appnewser).


Etats-Unis: ouverture de la Digital Public Library of America

LogoMoins de trois ans auront suffi à mettre sur pied la bibliothèque numérique américaine – la Digital Public Library of America - lancée officiellement il y a quelques jours et réunissant les collections numérisées de nombreuses institutions du pays, de la bibliothèque universitaire de Harvard (18 millions de livres, la plus grande du monde) à la bibliothèque publique de New York en passant par le Smithsonian. A lire l'interview de Robert Darnton qui est à l'origine de cet ambitieux projet sur BiblioObs. A découvrir également sa récente intervention pour parler du copyright et des bibliothèques numériques (via InfoDocket).


Etats-Unis: le business de l'ebook

NownovelA découvrir cette nouvelle infographie proposée par le site américain NowNovel autour du business de l'ebook. Hégémonie effrayante d'Amazon sur le secteur. Apple crédité de seulement 5% des ventes de livres numériques aux Etats-Unis. Comme quoi, on peut dominer le secteur de la tablette sans dominer celui de la vente de livres. Une pierre de plus pour ceux qui proclament la fin des readers, il faut que l'on m'explique. Toutes les infographies et graphiques à retrouver sur ce Pinterest bien pratique.

Combien_rapporte_un_livre_numerique

Le tour du ebook allemand

AllemagneIna Global revient aujourd'hui avec un billet complet sur le marché du livre numérique allemand. Un pays qui nous précède d'un an environ avec 5,4% du chiffre d'affaires des éditeurs qui proposent une offre. GFK donnait récemment 2% sur un marché global l'année dernière (voir tableau ci-dessous). Amazon présent un peu plus tôt que chez nous, un catalogue numérique un peu plus fourni, autant de raison de l'avance. Pour le reste on observe la même résistance des éditeurs allemands avec des prix élevés.

Allemagne


Silvère Mercier: le livre numérique en bibliothèques

MercierDeux présentations très complètes proposées par Silvère Mercier, bibliothécaire à la Bibliothèque Publique d'Information à Paris et chargé de la médiation numérique, sur l'univers du livre numérique en bibliothèques. Des points complémentaires minimes, liste ci-dessous. Vous le retrouverez bien entendu sur Bibliobsession.

PS:
1/terminologie:
- ebook -anglo-saxon-, livre numérique / désigne les fichiers.
- reader (ereaders) -anglo-saxon-, livre électronique, liseuse, tablette, smartphone, ordinateur/ désigne les appareils de lecture (voir ici)
pour moi le terme livrel avancé au tout début au Québec n'est plus de mise aujourd'hui.
2/pour le marronnier "mort du livre", sur le principe je suis d'accord; mais ne pas oublier que si les modèles économiques et la rentabilité ne sont pas là pour les éditeurs, les livres disparaitront; les livres de bibliophilie, littérature éditions cartonnées et illustrées ont pratiquement disparus, les encyclopédies disparaissent, les livres de poche bas de gamme disparaitront sans doute un jour car ils ne seront plus rentables; beaucoup de titres ne seront plus fait qu'à la demande. Le livre scolaire pour moi sera décisif. Beaucoup d'observateurs s'accordent à penser que quand l'apprentissage de la lecture se fera sur un support numérique, les pratiques vont basculer de manière fondamentale une génération après.
3/tablette avant liseuse

le premier Cybook de Cytale par exemple était présent au Village numérique du Salon du Livre en 2001 avec Jacques Chirac; c'était une tablette, voir ici.
Liseuses arrivent en 2004 Sony Librié, 2006 Iliad Irex, Sony Reader, 2007 Kindle, etc. Apple a popularisé la tablette, iPad en 2010 surfant sur succès iPhone sorti en 2007. Une année 2007 décidément décisive.
4/autonomie liseuse: un mois voire deux mois.
5/flash noir très limité maintenant, puisqu'on peut le provoquer seulement toutes les 10/15 pages.
6/lumière intégrée n'est pas seulement un concept marketing; elle ne transforme pas la liseuse en tablette parce que l'éclairage est incident comme une lampe de chevet (diodes sur les côtés de l'écran) et non un rétro-éclairage avec fatigue oculaire comme tablette.
7/ nuancer le déclin liseuses. Les européens sont en phase d'acquisition à la différence des américains qui renouvellent. 8 millions de britanniques, 1,3 million d'allemands, 500.000 français, prévision GFK en France 500.000 cette année; les deux marchés tablettes/liseuses avancent parallèlement dans toute l'Europe.


Royaume-Uni: 12% des britanniques ont des liseuses

KindleLe cabinet Deloitte UK révèle que 8 millions de britanniques disposent désormais de livres électroniques/ liseuses en un peu plus de trois ans. Rappelons que le Kindle d'Amazon est arrivé chez eux fin 2009, d'autres acteurs comme Kobo, Nook, Bookeen et Sony venus à la suite. C'est plus de 12% de la population totale au Royaume-Uni, un tiers des ménages britanniques (plus forte proportion parmi les 45-54 ans). Un chiffre qui montre l'impact de ces liseuses que l'on disait mort-nées en Europe face aux tablettes. L'étude complète de Deloitte est ici (via TheIndependant).


Un dépôt légal des livres numériques?

DépotSi la pratique du dépôt légal est universellement répandue concernant les ouvrages imprimés, les versions numériques font l'objet de dispositifs volontaires encore peu répandus. Le site DeMarque a recencé l'état des pratiques dans plusieurs pays. En France, la législation de l’Internet couvre le livre numérique. Le dépôt légal des publications numériques en ligne ou téléchargeables ne se fait pas à l’unité, mais par le biais du site web qui les diffuse. Les modalités de dépôt sont celles du dépôt légal de l’Internet, prévues par le Code du patrimoine.


Etats-Unis: 23% des ventes en numérique

DrapeauOn attendait les traditionnels chiffres de The Association of American Publishers sur les chiffres de ventes aux Etats-Unis. Le communiqué a été donné hier. Sur un marché global de 7,1 milliards de dollars (+6%), les ventes de livres numériques représentent désormais près de 23% des ventes en 2012, il était de 17% en 2011. Même si la courbe commencent à s'infléchir - rappelons qu'ils représentaient 1,18% en 2008- la progression reste forte sur l'année dernière avec une hausse désormais à deux chiffres (+41%). Les livres numériques ont gagné du terrain dans toutes les catégories -fictions et essais pour adultes, livres pour enfants et livres religieux. Les données en provenance de 1193 éditeurs. Le communiqué est ici.


IDPF au Salon du Livre

IdpfL'IDPF (International Digital Publishing Forum), qui est l'organisme international qui porte le développement du format standart ePub, était l'invité exceptionnel du dernier Salon du Livre pour une journée de présentation. Beaucoup auront regretté les frais d'inscriptions élevés. A lire absolument le très complet billet que consacre Figoblog à cette journée (merci à Virginie via Twitter).


Arte: le livre selon Google

Si vous n'avez pas vu la diffusion hier soir sur ArteTv du documentaire "Le Livre selon Google", je vous invite à le découvrir. Passionnante synthèse du programme de numérisation Google Books et des différentes problématiques qu'il soulève. Les deux parties sur DailyMotion.


Le livre selon Google (Arte Thema) [P1] [HD... par Les-Films-Docu
Le livre selon Google (Arte Thema) [P2] [HD... par Les-Films-Docu